La Cour de cassation a rejeté, mercredi 23 juillet, le pourvoi formé par le sénateur et président de la Polynésie française, Gaston Flosse. Cette décision rend ainsi définitive sa condamnation à trois ans d'inégibilité, et pourrait sonner la fin de sa carrière politique.
A 83 ans, dont près de 60 de vie politique, M. Flosse, surnommé le « vieux lion » va être privé de ses mandats électifs, en vertu d'une condamnation à quatre ans d'emprisonnement avec sursis, 125 000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics.
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SON SUCCESSEUR DÉJÀ ADOUBÉ
La justice lui reproche d'avoir recruté, dès 1995 et pendant une dizaine d'années, des personnes pour le compte de l'assemblée de la Polynésie française et de sa présidence, qui étaient, en réalité, mises à la disposition de communes, de syndicats ou d'associations. Ces agents auraient été embauchés en raison de leur proximité avec le parti de Gaston Flosse ou dans le but de les inciter à rallier sa formation.
Le « vieux lion », prévoyant, avait déjà adoubé son successeur, le président de l'assemblée de Polynésie, Edouard Fritch, qui est également son ancien gendre.
Gaston Flosse est par ailleurs sorti libre lundi soir d'une journée de garde à vue à Papeete dans le cadre d'une autre enquête sur le financement d'un hôpital. Le Sénat avait levé en avril son immunité à la demande du juge d'instruction chargé de l'enquête sur de possibles irrégularités, notamment dans l'octroi de marchés pour la construction de l'hôpital de Pirae.
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