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Un savon de Marseille à huile d’olive 100% méditerranéenne

La savonnerie Fer à Cheval a mis au point une recette sans huile de coprah importée d’Asie pour un bilan carbone qui a chuté de 68%.

Mario Pontarollo, directeur commercial de la savonnerie Fer à Cheval à Marseille, présente les nouveaux savons 100% huile d'olive méditerranéenne, une recette exclusive qui permet de supprimer les huiles de coprah importées d'Asie. LP/Marc Leras
Mario Pontarollo, directeur commercial de la savonnerie Fer à Cheval à Marseille, présente les nouveaux savons 100% huile d'olive méditerranéenne, une recette exclusive qui permet de supprimer les huiles de coprah importées d'Asie. LP/Marc Leras

    Fini l’huile de coprah venue d’Asie pour la savonnerie Fer à Cheval à Marseille (Bouches-du-Rhône). Après deux ans de recherche et de tests, cette entreprise qui emploie une soixantaine de personnes dans les quartiers nord vient en effet de mettre au point une formule exclusive pour un savon de Marseille 100 % huile d’olive méditerranéenne, contre seulement 70 % auparavant.

    « La faiblesse de l’huile d’olive pure était qu’elle donnait un savon mou et friable. Pour éviter ce phénomène, notre procédé joue sur le taux d’acidité et d’humidité aux moments de la cuisson et du séchage avec des réglages très précis », explique Mario Pontarollo, directeur commercial de la savonnerie fondée en 1856 et classée monument historique. « Ce nouveau savon est désormais décliné dans les 40 références de notre gamme. »

    Un retour à la recette traditionnelle

    Cette composition est un retour à la recette traditionnelle du savon de Marseille, codifiée par un édit de Colbert fils en 1688, qui garantit le lieu de fabrication dans la région marseillaise, le procédé de cuisson dans un seul chaudron et les ingrédients : huile d’olive, soude, eau et sel. Les huiles de coprah et de palme s’étaient rajoutées au cours du XIXe siècle, rendant le savon à la fois plus dur et mousseux.



    « Nous revenons à des matières premières proches de nous. L’huile d’olive provient d’Espagne d’Italie et de Grèce, la soude de Fos-sur-Mer, le sel de Camargue et l’eau de Marseille », conclut Mario Pontarollo devant les 7 chaudrons d’où sortent 1200 tonnes de savon chaque année. Elles sont distribuées par 850 revendeurs en France et exportées dans 23 pays. « Cela nous permet de faire baisser le bilan carbone des savons de 68 % en évitant les importations lointaines ! »