« Merci Internet » : que vaut le documentaire sur Squeezie de Prime Video ?

Il est aujourd’hui le youtubeur numéro 1 en France. Fort de près de 19 millions d’abonnés sur la plate-forme et d’un succès devenu musical avec le groupe parodique Trei Degete mais aussi littéraire grâce à la bande dessinée « Bleak ». Malgré tout, Squeezie, 27 ans, conserve encore quelques parts de mystère, levées dans « Merci Internet ». Dans cette série documentaire en cinq épisodes, mise en ligne ce vendredi sur Prime Video, il est suivi par son complice Théodore Bonnet, réalisateur de ses vidéos depuis plusieurs années. Un confident qui a pu avoir accès aux archives de son patron, y compris des séquences jamais diffusées.

Et dès le premier épisode — Prime Video n’a souhaité montrer à la presse que les épisodes 1 et 4 —, le ton est donné. On y découvre l’enfance de Lucas Hauchard, racontée par son acolyte. Mais aussi par ses proches, de son frère Florent à ses parents, séparés lorsqu’il commençait à s’intéresser aux jeux vidéo et à ce qui sera son futur outil de travail : YouTube. Un récit plein d’anecdotes, notamment sur la différence d’éducation entre une mère plutôt hostile aux nouvelles technologies et un père encourageant, au point de lui acheter lui-même ses premières consoles, caméras et autres micros.

Ce premier épisode recèle donc de nombreuses anecdotes, souvent amusantes mais parfois étonnantes, sur une facette méconnue du célèbre créateur de contenu. Ainsi, sa famille raconte un épisode de colère un peu surprenant lorsque sa maman a décidé de couper le courant, estimant qu’il jouait trop à la console. Trop pour l’adolescent Squeezie, dévalant les escaliers et venant frapper contre un cadre. Résultat : une main en sang et un passage à l’hôpital pour être recousu.

Mais dans l’ensemble, la bonne humeur prime, avec une complicité frappante entre le youtubeur, son frère ainsi que son réalisateur. Preuve de sa popularité, la liste des invités est particulièrement longue, avec tout le Web français ou presque. Témoignent donc Mister V, Seb, Natoo ou encore Gotaga. Un documentaire intéressant, pour les fans mais aussi les novices, avec une forme rappelant le phénomène « Montre jamais ça à personne » sur Orelsan. Et cela tombe bien, puisque le rappeur témoigne aussi. La boucle est bouclée.