+++ to secure your transactions use the Bitcoin Mixer Service +++

 

Henri Proglio «ne compte pas démissionner» de son poste chez le géant russe du nucléaire

L’ancien patron d’EDF estime que sa situation n’a rien à voir avec celle de l’ancien Premier ministre François Fillon, qui a démissionné de ses mandats russes voilà quelques jours.

Henri Proglio, ancien patron d'EDF assure que personne ne lui a demandé de quitter son poste dans le groupe russe. (AFP/Anne-Christine Poujoulat)
Henri Proglio, ancien patron d'EDF assure que personne ne lui a demandé de quitter son poste dans le groupe russe. (AFP/Anne-Christine Poujoulat)

    L’ancien patron d’EDF Henri Proglio a assuré qu’il ne quitterait pas ses fonctions au sein de Rosatom, géant public russe du secteur nucléaire, notant que « personne » ne lui avait demandé de le faire, dans un entretien au Journal du Dimanche.

    « Soyons clairs : je ne compte pas démissionner », assure Henri Proglio qui indique siéger au sein du conseil international de Rosatom aux côtés d’autres étrangers (Italien, Finlandais, Japonais, Espagnol) et qu’ » aucun d’eux, à (sa) connaissance ne s’est retiré ». « Personne n’a eu l’idée de me demander cela ».

    « Je ne suis ni un homme politique comme François Fillon, ni un administrateur comme il l’était jusqu’à récemment. Bref, ma situation n’a rien à voir avec la sienne », ajoute-t-il, en référence à la décision de l’ancien Premier ministre, annoncée fin février, de démissionner de ses mandats dans les conseils d’administration des russes Sibur et Zarubezhneft, face à l’invasion russe en Ukraine.

    « Cela m’agace lorsqu’on dit que je travaille pour le gouvernement russe »

    « Cela m’agace lorsqu’on dit que je travaille pour le gouvernement russe ou que je touche des jetons de présence faramineux. Cette mission me rapporte 2 000 euros par mois (…). La semaine dernière, j’étais à Moscou pour Rosatom, depuis tout s’est arrêté », explique encore Henri Proglio, assurant que son rôle se limite à un dialogue « sur les enjeux liés à l’atome ».

    VIDEO. Nucléaire : Greenpeace dénonce les exports d’uranium de retraitement en Russie

    Par ailleurs, « je rappelle que Rosatom utilise et achète depuis longtemps pour ses centrales les turbines Arabelle fabriquées par Alstom puis General Electric, c’est même son principal client. Je rappelle aussi qu’EDF va racheter cette activité nucléaire. On ferait donc bien de réfléchir », a-t-il dit.

    En 2015, Henri Proglio avait renoncé à la présidence non exécutive du groupe Thales à la veille de l’Assemblée générale qui devait le désigner, dénonçant une « campagne » de Bercy. Le ministère de l’Économie, avec à sa tête Emmanuel Macron, jugeait alors que ses relations avec Rosatom étaient de nature à créer des « conflits » d’intérêt.