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A Draveil, le fidèle Richard Privat succède à Georges Tron, incarcéré, au poste de maire

Le conseil municipal de Draveil a élu ce mardi soir Richard Privat nouveau maire de la commune. L’ancien premier adjoint remplace Georges Tron (LR), condamné en appel pour viol et agressions sexuelles, actuellement en prison et qui a démissionné le 25 mai.

Draveil, mardi 8 juin. Richard Privat, 72 ans à droite, enfile l'échappe tricolore. Il vient d'être élu nouveau maire de Draveil par le conseil municipal. LP/Romain Chiron
Draveil, mardi 8 juin. Richard Privat, 72 ans à droite, enfile l'échappe tricolore. Il vient d'être élu nouveau maire de Draveil par le conseil municipal. LP/Romain Chiron

    Il était 21h30 lorsque le dépouillement prend fin, ce mardi soir au théâtre Donald-Cardwell. Richard Privat, 72 ans, est élu nouveau maire de Draveil à la majorité des élus du conseil municipal, avec 26 voix. Un vote rendu nécessaire depuis la démission de Georges Tron. L’élu LR, incarcéré à la prison de la Santé à Paris après sa condamnation en appel à cinq ans de prison pour viol et agressions sexuelles, a démissionné de son poste le 25 mai. « Un débat s’ouvre aujourd’hui sur la capacité matérielle dont je disposerais pour exercer mes fonctions. Je n’ai pas les moyens d’y participer », avait-il estimé dans un communiqué. Il conserve toutefois son siège de conseiller municipal.

    Richard Privat est sans doute le plus proche compagnon de route de Georges Tron. Les deux hommes se sont connus en 1992, lors des élections cantonales. Ils ne se sont plus quittés depuis, puisque le désormais ex-premier adjoint est élu au conseil municipal au côté de Georges Tron depuis 1995. « C’est une émotion personnelle. Maire, il n’y a pas de plus beau mandat », commente ce mardi soir Richard Privat, micro en main. Il a évidemment salué le travail de Georges Tron, « qui a dirigé notre commune sans discontinuité depuis 1995 ».

    Une candidature dissidente dans la majorité

    Le conseil municipal exceptionnel a été marqué par la candidature dissidente de Stéphane Lemaître, 9e adjoint au maire, chargé des commerces locaux et des marchés alimentaires. « J’ai pu faire le tour des rumeurs et des rancœurs de cet acte », glisse-t-il en préambule, pointant du doigt le mode de gestion de la ville. Il n’a obtenu que deux voix.

    Draveil, mardi 8 juin. Le siège de Georges Tron, vide, durant le dépouillement au théâtre Donald Cardwell, qui accueillait le conseil municipal.
    Draveil, mardi 8 juin. Le siège de Georges Tron, vide, durant le dépouillement au théâtre Donald Cardwell, qui accueillait le conseil municipal.

    Plus attendu, le conseiller municipal d’opposition François Guignard a lui aussi présenté sa candidature. Il obtient 4 voix. Le groupe qu’il représente, Transition démocratique, écologique et sociale souhaite désormais « la démission collective du conseil municipal », qui déclencherait de nouvelles élections municipales. « C’est le seul moyen de sortir définitivement de cette histoire et de tourner la page Georges Tron », justifiait François Damerval, quelques minutes avant le conseil.

    Depuis plusieurs semaines, de nombreux collectifs réclamaient la révocation, par le conseil des ministres, du maire Georges Tron. Le gouvernement avait même indiqué y travailler. Le collectif Ni à Draveil ni ailleurs dénonce toujours le fait que Georges Tron reste élu de la république, en qualité de conseiller municipal. « On ne doit pas laisser du pouvoir politique entre ses mains », estime Raphaël. Ce membre du collectif souhaite que le nouveau maire, Richard Privat, saisisse la juste administrative pour que Georges Tron ne fasse plus partie du conseil municipal. « Je ne vois pas par quel miracle il le ferait, évidemment, mais c’est ce qu’il devrait se passer », conclut-il.