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Macron et l’Europe : ce qu’il faut retenir de son intervention sur X

Dans une vidéo de seize minutes publiée sur le réseau social, le président de la République s’est adressé aux Français, notamment au sujet de l’avenir de l’Europe.

Par Thomas Graindorge pour Le Point

Temps de lecture : 4 min

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J – 26. Les élections européennes approchent à grand pas, et les candidats martèlent leurs arguments dans cette dernière ligne droite. L'élection aura lieu le 9 juin. Alors que la candidate du camp présidentiel, Valérie Hayer, se relance dans les sondages, Emmanuel Macron n'a pas hésité à s'investir pleinement dans la campagne. Ainsi, le président de la République s'est adressé aux Français sur son compte X (ex-Twitter). Il a répondu aux questions posées par les internautes sur les réseaux sociaux, dans une vidéo de plus de quinze minutes.

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L'Europe en danger ?

Retour de la guerre sur le continent européen avec une puissance dotée de l'arme nucléaire, montée des armements dans le monde… « Nous, européens, on n'a pas de quoi suffisamment se protéger et être crédible », a reconnu le chef de l'État. D'un point de vue économique, il a pointé le risque d'un décrochage : « Ces trente dernières années, ce qu'on a produit en valeur ajoutée cumulée par habitant, c'est deux fois moins que les États-Unis », a-t-il fustigé.

À LIRE AUSSI Européennes : Macron, le pari (un peu fou) d'un « remake » « On réglemente trop, et on n'investit pas assez », a mis en avant Emmanuel Macron, qui a appelé à l'accélération de l'industrie décarbonée, soulignant le besoin d'une « Europe de l'atome » et d'une « Europe comme puissance électrique ». Il a évoqué plusieurs mesures fortes pour l'Europe : la majorité numérique à quinze ans, un diplôme commun européen ainsi qu'un plan à mille milliards d'euros pour le climat, l'intelligence artificielle et les efforts de défense.

Une puissance de paix, mais « ne pas être faible »

Va-t'en guerre, Emmanuel Macron ? Non, selon ses dires. « J'ai tout fait depuis sept ans pour qu'on ait la paix », a-t-il martelé. Mais « être une puissance de paix ne veut pas dire être faible ». Évoquant un « immense défi en Ukraine », il a rappelé que « si on laisse faire, c'est la loi du plus fort. Et on ne peut pas être en sécurité. On perdrait toute crédibilité. On joue notre avenir en Ukraine ».

À LIRE AUSSI Européennes : vers un référendum anti-Macron ? Il a ainsi appelé de ses vœux la création d'une armée de défense européenne, qui ferait suite à l'armée, déjà existante, de protection civile européenne. « Je suis favorable à ce qu'on aille beaucoup plus loin », évoquant la création d'une force rapide d'intervention de 5 000 hommes, mais aussi d'une académie européenne. Il a toutefois réfuté l'idée d'une armée unique : « Nous avons des traditions très différentes. Ce serait une force de garder des modèles au niveau de chaque pays. »

L'agriculture, un « élément clé »

L'agriculture, au cœur des préoccupations ces dernières semaines, est également revenue sur la table. « Il faut protéger notre agriculture européenne », a-t-il déclaré. Il a souhaité une politique commerciale avec des clauses miroir, « qui fait que ce qu'on importe hors Europe a des règles comparables avec ce qui se fait en Europe ». Glissant, au passage, un tacle au Mercosur, « qui n'a pas ces clauses ».

Les extrêmes droites « avancent masquées »

Interrogé sur la montée de l'extrême droite en Europe (en France, Jordan Bardella fait la course en tête dans les sondages pour les élections européennes), Emmanuel Macron a tenu à rappeler que les extrêmes droites « se nourrissent de la peur ». À ses yeux, elles reposent sur « une logique de peur, de colère et de ressentiment. Elles sont beaucoup plus sur l'émotion négative que sur l'argument. Et ça marche mieux sur les réseaux sociaux ». Mais il subsiste une « forme d'hypocrisie, un projet caché. Les extrêmes droites avancent masquées », pointant par là les sujets du Brexit ou du Frexit, moins évoqués qu'il y a six ans.

À LIRE AUSSI Élections européennes : pas de « trêve olympique » pour un spectacle désolantPourtant, même si la montée de l'extrême droite est « un échec », « ce n'est pas une fatalité » selon lui. ll a alors pris l'exemple des Polonais qui, lors des dernières élections, ont mis l'extrême droite « hors des responsabilités » et remis au pouvoir des partis pro-européens.

« Choisissez votre Europe »

Enfin, le plus jeune président de la Cinquième République a glissé une subtile évocation à celui qui fut, en son temps, le plus jeune président américain élu, John Fitzgerald Kennedy : « Quand on est citoyen, il y a quelque chose de très important, c'est de se demander ce que l'Europe peut faire pour nous. Mais il faut toujours se poser la question de ce qu'on peut faire pour l'Europe. »

À LIRE AUSSI Européennes 2024 : Bardella, Hayer, Glucksmann… Nous avons passé leurs programmes au scalpelLe 20 janvier 1961, lors de son discours inaugural, « JFK » avait déclaré : « Et donc vous, mes compatriotes américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. »

Emmanuel Macron a ainsi appelé à aller voter le 9 juin « et ne pas laisser à d'autres la possibilité de choisir votre Europe. Choisissez votre Europe » afin d'apprendre « en Européen, la découverte et le respect de nos valeurs, aujourd'hui tellement attaquées et si importantes ».

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Commentaires (42)

  • Forment

    Puisque citation il y a concernant la célèbre déclaration de JFK en 1961 sur ce que plutôt on peut faire pour son pays que le contraire, je constate que celle-ci visait la Nation Américaine et c'est donc un détournement curieux et injustifié que de l'appliquer à l'Europe, qui certes a des avantages, par exemple l'Euro, mais également de multiples inconvénients, , particulièrement le laisser-aller migratoire avec toutes les dérives que tous les Européens connaissent maintenant : alors, un projet proche du fédéralisme pourquoi pas à terme, à condition de ne pas avancer masqué, et sur des bases très différentes : aujourd'hui il n'y a pas de nation Européenne et donc on ne peut pas nous demander ce que l'on peut faire pour l'Europe, comme cela était le cas pour JFK.

  • Mh67

    Une Europe de l’atome et sauver l’agriculture européenne ! Qu’il en parle donc avec son copain P Canfin et on en reparlera…. PC a toujours voté contre le nucléaire et contre les agriculteurs. Mais il est 4 eme sur la liste Hayer ! Être pour et contre…toujours en même temps.

  • dizul

    "le besoin d'une Europe de l'atome", je rêve ! Il dut "réfléchir" 4, 5 ans sur le sujet après 5 ans aux côtés de Hollande... Près de 10 ans perdus. Ce fut une réflexion profonde. A part ça, c'est un rapide...