+++ to secure your transactions use the Bitcoin Mixer Service +++

 

Menu
Libération
Profil

Samuel Kircher, des hauts et début

Article réservé aux abonnés
Fils de comédiens, ce passionné de danse qui foule le sol cannois pour son tout premier rôle, dans «l’Eté dernier» de Catherine Breillat, découvre avec candeur le milieu du cinéma.
par Marie Klock et photo Martin Colombet
publié le 26 mai 2023 à 22h56

Dans le corridor qui mène au lieu du rendez-vous, un embouteillage. Catherine Breillat marche très doucement, appuyée sur Samuel Kircher. Une masse éclatante de cheveux blancs, un tas de bouclettes aux reflets dorés. Personne n’ose dépasser le convoi malgré l’invitation souriante du jeune homme. Sur la terrasse étouffante, il zigzague de shooting en shooting comme un colibri en short, le début d’après-midi est un peu bordélique, la fin du Festival imminente. Dans l’Eté dernier, la décomposition de son visage adolescent nous a frappée aux tripes, tantôt explosant de désir, tantôt implosant de révolte.

Sous la direction de Breillat, le voilà catapulté dans son tout premier rôle au cinéma – un rôle que la cinéaste, à l’origine, propose à son frère Paul. Sauf que le tournage, censé avoir lieu en 2021, est reporté d’un an pour des raisons de financements, et que l’année suivante, Paul n’est plus disponible. Il suggère alors que Samuel passe le casting. «Je passais mon bac à ce moment-là ; le casting, c’était le lendemain des dernières épreuves. Au départ, lire un scénario, pour quelqu’un qui n’en a jamais lu, c’est quelque chose d’étrange ; on a du mal à s’imaginer le film.»

Parmi les deux scènes qu’il prépare pour ce casting, une confrontation entre l’adolescent vissé sur son téléphone et le père désemparé qui te

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique