Sète : la tielle sur les bons rails du label “protecteur”

  • C’est sur la base d’un dossier Midi Libre sur la tielle que la CCI de Sète avait décidé de réunir en février 2013 les “tiellistes”.
    C’est sur la base d’un dossier Midi Libre sur la tielle que la CCI de Sète avait décidé de réunir en février 2013 les “tiellistes”. © D.R
Publié le , mis à jour
Midi Libre

Les fabricants de tielles passent à la vitesse supérieure avec la rédaction du cahier des charges pour l'IGP.

Un an après leur première grande mobilisation, où en sont les tiellistes défenseurs de la plus renommée des spécialités sétoises ? Lundi dernier, ils se sont une nouvelle fois assis autour de la table pour promouvoir et préserver l’identité de la sacro-sainte tielle. C’est en effet à l’initiative de Christian Dassé, le président de l’association pour la promotion de la gastronomie sétoise que les responsables d’Eurotraiteur, Tielles Lorenzo, Teilles sétoises chez David, Octopussy et Midi Tielles se sont donc réunis.

Objectif : avancer dans l’obtention de l’appellation IGP (indication géographique protégée). Un label officiel de la communauté européenne qui permettrait de déterminer l’origine de ce produit en fonction de son aire géographique. À propos d’aire, si pour l’heure les défenseurs sont essentiellement implantés à Sète, l’association lance désormais un appel à tous les autres “tiellistes” de Balaruc-les-Bains, Balaruc-le-Vieux, Bouzigues, Frontignan, Gigean, Loupian, Mèze, Mireval, Montbazin, Poussan, Vic-la-Gardiole, Villeneuve-lès-Maguelone et Villeveyrac. "Plus nous serons nombreux, plus nous aurons de poids et nous avons tous intérêt à ce label. Nous sommes déjà 12 aujourd’hui, l’objectif est de doubler le nombre de fabricants de tielles" explique le président Dassé. Et le descendant d’Adrienne Virducci, celle qui est considérée comme la “mère” de la tielle, de rajouter : "Il faut qu’au moins la production ou la transformation se déroulent dans une aire bien précise, dont il s’agira de déterminer les conditions. Cela doit nous conduire au dépôt du cahier des charges qui sera supervisé par un cabinet d’expertise, d’ici la fin de l’année."

Un pas de plus dans cette aventure qui risque pourtant de durer bien longtemps. Car, une fois que le cahier des charges définissant l’ancrage territorial du produit aura été déposé par les professionnels, le projet sera soumis à l’INAO (Institut National d l’origine et de la qualité). Institut qui procédera certainement à quelques modifications et demandera des précisions. Ce n’est alors qu’après étude du dossier au niveau national et européen que le cahier des charges sera validé et pourra faire l’objet d’une publication au Journal Officiel français puis communautaire. Un chemin administrativement laborieux qui pourrait durer une bonne paire d’années.

Rappelons que l’on compte aujourd’hui une centaine de produits français sous IGP. À titre d’exemple, l’Agneau de l’Aveyron, la Bergamote de Nancy, la Brioche Vendéenne ou encore la Tomme des Pyrénées.

Si le label donne de la crédibilité et une certaine reconnaissance au produit, dans le cas de la tielle, il s’agit également de la protéger de certains fabricants hors périmètre qui n’hésitant pas à inscrire “tielle sétoise” sur leurs tourtes aux poulpes. On pense là au Gardois Coudène qui vend dans de nombreux hypermarchés du Sud de la France. "Quand Coudène a appris que nous avions constitué une association pour défendre la tielle, les Gardois ont voulu nous rejoindre. Mais ils sont hors zone...» précise Christian Dassé. En clair, si l’IGP est décroché, Coudène ne pourra plus parler de tielle de Sète. Il faudra s’inventer une nouvelle appellation. Tourte gardoise à la sétoise ?

Pour tous les fabricants de tielles souhaitant rejoindre l’association, contacter le 04 67 46 28 33.

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