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Politique , Société

La candidate Renaissance Valérie Hayer, photographiée avec des militants néonazis, dénonce un « piège »

Valérie Hayer, tête de liste du camp macroniste aux élections européennes, en campagne à Toulouse, le 29 avril 2024.

Valérie Hayer, tête de liste du camp macroniste aux élections européennes, en campagne à Toulouse, le 29 avril 2024.  PAT BATARD/HANS LUCAS VIA AFP

Sur un cliché publié sur les réseaux sociaux pendant le week-end, la tête de liste macroniste aux élections européennes apparaît aux côtés de militants d’extrême droite, dont l’un porte un tee-shirt floqué « The White Race ».

Par Le Nouvel Obs

Publié le , mis à jour le

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C’est une image qui fait tache, à moins d’un mois des élections européennes. Dans le week-end, Valérie Hayer, tête de liste Renaissance au scrutin du 9 juin, a posé, tout sourire, aux côtés de quatre hommes, dont l’un d’entre eux portait un tee-shirt avec la mention « The White Race » (« La race blanche » en anglais) et un autre un vêtement siglé du groupe « Ouest Cokins » dont les S rappellent ceux des SS nazis.

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Cette photo a été publiée dimanche 12 mai sur la boucle Telegram identitaire Ouest Casual. Selon sa légende, elle aurait été prise samedi 11 mai, alors qu’un rassemblement de l’extrême droite, regroupant des centaines de néofascistes exhibant des drapeaux avec des croix celtiques et scandant « Europe jeunesse révolution » – le slogan du syndicat d’étudiants d’extrême droite GUD –, se déroulait dans les rues de Paris à l’appel du « Comité du 9 mai ». La candidate macroniste, elle, a assuré que la photographie avait été prise au lendemain de cette manifestation, alors qu’elle faisait ses courses.

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Valérie Hayer a dénoncé un « piège » tendu par « des militants d’un groupuscule néonazi ». « Ce dimanche, j’ai été interpellée par des hommes me réclamant une photo. Je n’ai par principe pas l’habitude de refuser et je l’ai accepté comme je le fais à chaque fois », s’est-elle défendue dans un message posté sur le réseau social X (ex-Twitter).

« Il s’agit d’un piège qui m’a été tendu par des militants d’un groupuscule néonazi », a-t-elle encore expliqué, dénonçant des « méthodes indignes, celles de l’extrême droite que je condamne de toutes mes forces et que je combattrai sans relâche ». Valérie Hayer a expliqué n’avoir « pas eu le temps de voir les inscriptions racistes sur leurs tenues ».

« Inconséquence totale »

Interrogée à nouveau à ce sujet lors de la matinale de RTL ce lundi, la candidate macroniste s’est dite « écœurée par ces pratiques », mais pas étonnée. « Ce sont les méthodes de l’extrême droite : la fourberie, la duplicité, le mensonge, la désinformation, la lâcheté… […] Elles sont minables et je continuerai de me battre », a-t-elle lancé.

Au micro de Franceinfo, Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, a assuré ce lundi que cette « histoire » était « anecdotique ». « Je pourrais me faire piéger demain, comme elle s’est fait piéger hier. […] Ça montre évidemment des techniques éculées de l’extrême droite qui visent à la manipulation, mais c’est un détail », a-t-il justifié.

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Mais ces justifications n’ont pas fait retomber les critiques de l’opposition. « Un jour de marche fasciste dans les rues de Paris, on ne prend pas de selfie avec des hommes en tee-shirt noir et treillis. Point », a affirmé Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, sur X.

« Sans doute que Mme Hayer a été piégée (du moins je l’espère) », a de son côté réagi Alexis Corbière. Le député insoumis de Seine-Saint-Denis a néanmoins fustigé « le manque de vigilance » et la « légèreté » de la candidate macroniste. « Le look des fascistes (treillis, tee-shirt noir, tatouages celtiques) aurait dû éveiller sa vigilance. Cela atteste d’une inconséquence totale », a-t-il critiqué sur X.

Quelques minutes avant le message posté par la candidate macroniste, Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, avait assuré qu’« aucune personne saine d’esprit ne se montrerait avec de tels fauteurs de violence ethniciste », appelant à s’assurer de « l’authenticité » de la photo.

Par Le Nouvel Obs

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