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La vraie histoire de l'@

L'arobase ©Getty
L'arobase ©Getty
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L'origine du symbole "@" remonte probablement au Moyen Âge. Plus récemment, c'est l'inventeur des adresses emails qui aurait décidé d'utiliser l'arobase pour séparer le nom des émetteurs et de l’hébergeur. La "véridique histoire" de l'arobase, c'est Marc Smith qui la raconte à Xavier de la Porte.

En poésie, il y a parfois des mots qu’on aime beaucoup, qu’on trouve parfaits à l’endroit où ils se trouvent, sans en connaître le sens. Par exemple, sans avoir jamais su vraiment ce que signifiait le mot “pampre”, j’adore un vers du Desdichado de Nerval “Et la treille où le pampre à la rose s’allie”. C’est un des plus beaux vers je connaisse, pourtant le “pampre”, je ne sais pas trop ce que c’est.

Or, un autre mot m’a longtemps produit le même effet, c’est le mot “arrobe”, que j’ai croisé dans “Le Fou d’Elsa”, d’Aragon : “Il n’y a plus de charbon, plus une arrobe”. Placée là, de l’autre côté de la virgule, en miroir de “charbon” auquel elle fait échos en plus ronde et plus noble, “l’arrobe” et parfaite. Mais je n’ai jamais su ce que c’était qu'une arrobe....

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Enfin, je n’ai jamais su jusqu’à ce que je lise un petit livre qui s’intitule “La véridique histoire de l’arobase.” Non seulement, j’ai découvert le sens de “arrobe”, mais j’ai réalisé que j’aurais pu de moi-même faire le lien entre deux mots si proches et si singuliers : "arrobe" et "arobase"

Bon, j’avoue que ce n’est pas pour ça que je me suis lancé dans la lecture de “La véridique histoire de l’arobase”. Ce qui m’a intrigué, c’est qu’il soit l'œuvre d’un type très sérieux, un dénommé Marc Smith, enseignant à la prestigieuse Ecole des Chartes, où il a été lui-même élève il y a une trentaine d’années. Marc Smith est paléographe, c’est-à-dire que son métier est de savoir lire les écritures anciennes - manuscrites donc -, et accessoirement d’être capable, en étudiant un texte manuscrit, de déterminer quand il a été écrit, où il a été écrit etc. Les paléographes ne sont pas des clowns. Alors que l’un d’entre eux se coltine l’histoire de l’arobase, c’était un bon point de départ.

L’autre bon point de départ, c’est qu’il prétende écrire la “véridique histoire”, comme si toutes les précédentes étaient fausses. J’avoue que ce côté chevalier blanc de la vérité paléographique appliquée à l’arobase, ça me plait assez.  Alors j’ai demandé à Marc Smith de venir me la raconter, cette histoire.

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