“Comfortless”, cruelle tragi-comédie à l’italienne de Miguel Vila

Après “Padovaland” et “Fleur de lait”, l’auteur clôt sa trilogie padouane. Ces héros, des Bisounours numériques désormais trentenaires, se retrouvent confrontés à une pandémie et à un accident nucléaire…

Mener une vie décente, s’affranchir, s’affirmer, avoir des amis, faire société. Aussi simples qu’ils puissent paraître, ces buts auxquels aspirent Giorgia, Eva, Stella, Daniele et le reste de cette bande d’amis originaires de Padoue, en Italie du Nord, s’avèrent, au fil de la trilogie que clôt Comfortless (après Padovaland et Fleur de lait), presque impossibles à atteindre. Peut-être parce qu’il n’y a chez eux pas beaucoup d’ambition, ni de persévérance, et une intelligence du monde et des rapports humains particulièrement limitée et superficielle.

Surprotégés par leurs parents, vautrés dans le confort douillet des classes moyennes, perméables à ce qu’ils lisent sur les réseaux sociaux,