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"SEPTEMBRE PRODUCTION, MAKING PROD 

ET FRANCE 2

PRESENTENT

 

 

Unknown-1

 

« L'ETRANGE AFFAIRE DU CRIME PARFAIT »

 (V1 DIAL DU 091209)

 

EPISODE 2.01

 

Ecrit par

Lionel Olenga & Laurent Scalese

 

Directeur de collection

Lionel Olenga

 

Directrice littéraire

Aurélie Meimon

 

Série créée par

Stéphane Drouet, Olivier Marvaud et Lionel Olenga

 

*****

**********

*****

PRECEDEMMENT DANS “EMPREINTES CRIMINELLES”  

 

Bertin ne peut plus fournir Valour, il l'envoie à la fumerie...

Valour arrive en titubant à la fumerie, s'adresse à Louis (le gardien) et demande à voir Max. Louis le laisse entrer... 

Valour se réveille en sursaut, voit le corps sans vie de Max étendu près de lui, remarque d'un air horrifié que ses propres mains sont tachées de sang, se relève, fuit à la hâte... 

... entre dans le bureau de Blanchard, annonce devant Gilardi et l'unité S. au grand complet qu'il a tué quelqu'un... 

...Valour est arrêté, il va être transféré à la Santé...

... Un fourgon s'éloigne avec le commissaire à son bord. Toute l'équipe le regarde s'éloigner avant de se séparer.

*****
*********
*****

 

 

TEASER

ESTA. PARIS 1924. RUES. EXT.JOUR

SIX MOIS PLUS TARD

 1.INT. BATIMENT PJ / BUREAU BLANCHARD - MATIN

(BLANCHARD, VALOUR, CASSINI)

Blanchard a convoqué Gilardi et Cassini dans son bureau. Gilardi sourit, visiblement au courant de ce que Blanchard va dire. 

BLANCHARD

Valour a été condamné à mort pour le meurtre du propriétaire de la fumerie. Il sera guillotiné dans huit jours. 

Le sourire de Gilardi s'élargit. Blanchard tourne la tête vers Cassini. 

BLANCHARD (CONT'D)

Je vous nomme chef de l'Unité Spéciale. (Tête de Gilardi, mécontent) Vous vous chargerez d'apprendre la nouvelle aux autres. 

Cassini ne peut réprimer un sourire. A cet instant, la porte du bureau s'ouvre sur Valour. Il est seul, à l'évidence il s'est évadé de prison. Incrédules, les autres se taisent et le regardent. Valour est amaigri, livide, comme s'il était en manque. Soudain, il tire un revolver de sa poche et le pointe vers Blanchard.

VALOUR

Crève.

Valour presse la détente. Touché en plein cœur, Blanchard s'affaisse sur son fauteuil. Gilardi dégaine son arme mais, plus rapide, Valour lui loge une balle en plein front. On entend les pas précipités des policiers dans le couloir. Impassible, Valour braque le revolver sur Cassini qui perd sa belle assurance. 

CASSINI

Déconnez pas, ils vous tueront pour ça. 

VALOUR

Je suis déjà mort...

Le coup part. Touché au ventre, Cassini fixe d'un air stupéfait la tâche de sang sur sa chemise. Valour lève le bras et l'achève d'une balle entre les deux yeux. Deux policiers en uniforme entrent et se précipitent vers Valour en hurlant.

 2.INT. PRISON / CELLULE - MATIN

(GARDIEN, CASSINI)

… Hurlements qui résonnent encore quand VALOUR se réveille en sursaut. Le cœur battant, il regarde partout autour de lui. Etendu sur son lit, dans sa cellule de la Santé, il porte une tenue de prisonnier. Il réalise avec soulagement qu'il a fait un cauchemar. Comme il se remet de ses émotions, la porte s'ouvre. 

GARDIEN

T'as de la visite, Valour.

Le gardien s'efface pour laisser entrer un policier en uniforme. C'est CASSINI, lequel écrase son mégot et entre dans la cellule, un sac en toile à bout de bras. 

CASSINI 

Interrogatoire à la PJ. (Tête de Valour ; Cass' lui lance le sac). Dépêche, j'ai pas que ça à foutre. 

Valour ouvre le sac qui contient des vêtements. Cassini se tourne, côté barreaux, pendant que Valour s'habille, incrédule. Il allume une autre cigarette, sur laquelle il tire nerveusement… 

FIN DU TEASER

 


 
ACTE 1

3. EXT. PARIS 1924 / RUES - JOUR
(VALOUR, CASSINI)

Valour et Cassini ont quitté la Santé, ils marchent côte à côte dans une rue. 

        VALOUR

C'est quoi cette histoire d'interrogatoire à la PJ?

CASSINI

Fermez-la et avancez.
VALOUR
Vous me tutoyez plus ? (Silence de Cass'). Bon, vous me dites où on va, oui ou merde ?
 
Cassini promène son regard partout, comme s'il craignait qu'on les suive.
VALOUR (CONT'D)
Y'a pas d'interrogatoire, c'est ça? 

Sans crier gare, Cassini agrippe Valour par le bras et l'entraîne sous un porche. 

4. EXT. PARIS 1924 / RUELLE - JOUR
(VALOUR, CASSINI)
Pressé par Cassini, Valour avance d'un pas rapide. Tous les deux débouchent dans une cour pavée déserte.
VALOUR
Lâchez-moi.
Ignorant toujours Valour, Cassini se dirige vers le fond de la cour, s'accroupit et soulève un carré de pavés décollés : des vêtements sont cachés là. 

CASSINI 
Enfilez ça. Allez, magnez-vous. 


VALOUR
C'est une évasion, ma parole ! Vous savez ce qui nous attend ? La guillotine pour moi et la prison pour vous !

Cassini demeure imperturbable. 

CASSINI
Si vous faites ce que je dis, y aura ni prison ni guillotine.
 
Valour se résigne à prendre les vêtements : des godillots éculés, un pantalon, un chapeau et un manteau sales. Il grimace en sentant l'odeur de l'ensemble.

VALOUR
Je peux pas mettre ça... C'est une blague ?

CASSINI 
(Sourire énigmatique) 
C'est parfait pour là où on va...
Tête de Valour qui met les fringues avec un dégoût évident.

ESTA. EXT. BATIMENT PJ. JOUR

5. INT. BATIMENT PJ / COULOIRS - JOUR
(VALOUR, CASSINI, GILARDI)

Cassini et Valour  entrent dans… le bâtiment de la PJ ! Valour tente de ressortir, mais Cassini le retient de force. Croisant des policiers, Valour baisse la tête. Ceux-ci s'écartent de Valour et de Cassini, incommodés par l'odeur.
VALOUR
Ca ne marchera jamais. 
CASSINI
Personne viendra vous chercher ici. (Avec un sourire, fier de lui). L'habit fait
le moine...
VALOUR
On dit "L'habit ne fait pas le moine ". 
CASSINI
En tout cas, pas de danger qu'on vienne vous reluquer de près. 
Soutenu par Cassini, Valour fait semblant d'être soûl. Cassini se tend en voyant GILARDI. Valour le repère également et baisse un peu plus la tête. Gilardi sourit en voyant Cassini porter l'uniforme de la police de la circulation et soutenir un clodo en état d'ébriété. Il rejoint Cassini et Valour, sourire aux lèvres.
GILARDI
Qui se ressemble s'assemble... 
Gilardi ravale son sourire et recule en humant la puanteur qui se dégage des vêtements de Valour. Du coup, écœuré, il évite même de le regarder en face. 
GILARDI (CONT'D)
Pourquoi t'es pas à ton poste, toi ?
CASSINI
Ce clodo a provoqué un accident. Il dessoûlera en cellule. 
GILARDI
Tu devrais prendre exemple sur Brayat : seulement deux accidents dans son secteur... (Connaissant déjà la réponse). Au fait, t'en es à combien toi? 
CASSINI
Brayat, il est au croisement de Saint-Denis et de Sébastopol, le seul endroit de Paris où on a installé un feu de signalisation.  
GILARDI
Sacré Cassini, toujours une excuse dans ta besace. Boucle-moi celui-là et retourne bosser.
Sur ce, il le plante là et s'éloigne avec un petit sourire moqueur. Cassini avance puis, voyant Gilardi sortir du bâtiment, bifurque vers les escaliers avec Valour. 
CASSINI
(Remarquant que Valour est essoufflé) 
La culture physique et les rats de laboratoire, ça fait pas bon ménage.
6. INT. BATIMENT PJ / GRENIER - JOUR
(VALOUR, CASSINI, MARIUS, PAULINE)
Ils entrent au grenier, qui est désert. Le matériel est recouvert de draps blancs. Valour entre dans son bureau presque vide, touche les objets qui restent, tel ce coupe-papier sur lequel sont gravées les initiales de l'unité : U.S. 1924. 
VALOUR
Alors c'est ça votre planque ? Le grenier ? Cassini et les bonnes idées, ça fait pas bon ménage. 
CASSINI
Pas le temps pour ces conneries, "chef". On sait que vous êtes innocent, et on sait aussi que vous allez vous faire crucifier au procès...
VALOUR
"On"?

Valour se tait en voyant MARIUS puis PAULINE se détacher de l'ombre. Pauline lui sourit. Marius observe son ancien chef, refroidi par son allure de clodo. 

VALOUR (CONT'D)
Ne me dites pas que vous les avez embarqués là-dedans ! Vous êtes complètement fou ! 
CASSINI
Vous devriez la mettre en sourdine, sinon c'est retour à la case prison pour le repas de midi...

Valour se calme, visiblement ému de revoir une partie de son équipe. 
VALOUR
Martello n'est pas là ? Et Léa,  où est Léa?

Tête du groupe. 
MARIUS
Après votre... votre arrestation, Martello a pris ses distances... (Tête de Valour). Bref, on a préféré ne pas l'impliquer dans cette histoire. 

CASSINI
C'est que notre Mortadelle cire les pompes de Blanchard maintenant.

MARIUS
(Corrigeant, agacé) 
Il lui donne un coup de main pour son secrétariat.

CASSINI
C'est pas ce que je viens de dire ? Du coup, on sait pas si on peut lui faire confiance. 

Pauline fait  la moue, ne partageant pas l'avis de Cassini. Marius baisse la tête, mal à l'aise. 

VALOUR
Et Léa ? 

Nouveau silence gêné. Pauline approche de Valour.

PAULINE
Léa est partie, elle a quitté Paris un mois après votre incarcération. 

Valour encaisse la nouvelle sans broncher. 

VALOUR
(A Pauline, surpris) Qu'est-ce que vous êtes venue faire dans cette galère ?

CASSINI
C'est moi qui l'ai appelée. On va avoir besoin de ses lumières, surtout que Madame travaille à l'Institut Pasteur, rien que ça !

Valour repère l'absence de son alliance. Pauline suit le regard de Valour et, tout en parlant, met la main dans la poche de sa blouse.

PAULINE
Grâce à Léa, j'ai obtenu une place de laborantine à l'Institut. Ca me fait un peu d'argent...

MARIUS
On n'allait pas vous laisser tomber, commissaire... Et puis, c'est l'occasion de sortir de mon bureau de l'Identité judiciaire...

Valour adresse un sourire triste à Marius. 

CASSINI
On a 2 jours pour agir. C'est le temps que Blanchard nous a donnés pour vider le grenier.  

VALOUR
Ca fait six mois que je suis emprisonné. Pourquoi maintenant ? A deux semaines du procès ?

Marius cherche le regard de Cassini qui fait non de la tête.

CASSINI
Faites-nous confiance, c'est tout. On va profiter du déménagement pour vous planquer ici...  et vous innocenter...

VALOUR 
(Claquant des doigts) Comme ça ? On ne sait même pas où chercher?

CASSINI
Justement, si. Mais il nous faut des preuves, et c'est là que vous intervenez.
 
Cassini dispose quelques photos sur une petite table. Ce sont des photos de la fumerie, prises par Marius et
Martello juste après l'arrestation de Valour. 

MARIUS
Faites appel à vos souvenirs. Chaque détail peut être important. 

VALOUR
(Fixant les photos) Ce serait plus simple de retourner là-bas...

CASSINI
Ouais, sauf que la nature a horreur du vide. La fumerie a fermé une semaine, soi-disant pour travaux, avant de rouvrir. C'est bondé de monde. Impossible de se pointer là-bas sans être repéré. 

Tête du commissaire. 


7. INT. BATIMENT PJ/BUREAU BLANCHARD - JOUR
(BLANCHARD, GILARDI)
Debout dans le bureau voisin de celui de Blanchard, MARTELLO classe des dossiers dans un placard d'un air las. Il tombe sur une photo encadrée le montrant avec Marius, prise sur la scène du cabaret, pendant "l'affaire de l'illusionniste". La nostalgie se lit sur son visage. En voyant BLANCHARD entrer, il range discrètement la photo dans un tiroir et reprend le classement. Blanchard observe Martello avant de parler.
BLANCHARD
Ravi de voir que vous y prenez goût... Quand vous serez promu brigadier, vous me remercierez, vous verrez !
A cet instant, Gilardi entre comme une tornade dans le bureau. 
GILARDI
Le fils du Préfet a été kidnappé ! 
Tête de Blanchard.
8. INT. BATIMENT PJ / GRENIER - JOUR
(VALOUR, CASSINI, BLANCHARD, MARIUS, GILARDI, PAULINE)
Assis, la tête entre les mains, Valour soupire. Cassini et Marius échangent un regard peu joyeux.
VALOUR
J'ai ressassé tout ça des centaines de fois en cellule. Je ne me souviens de rien. 
CASSINI
(A Marius) 
Sors les autres photos, ça va peut-être lui rafraîchir la mémoire...
Marius acquiesce, pose quelques photos sur la table, mais se fige en entendant des bruits de pas dans l'escalier. Montée d'adrénaline : il faut agir vite.
CASSINI (CONT'D)
Là-bas!
Marius entraîne Valour vers un miroir coulissant, le fait vite entrer dans un petit local, puis referme. A travers la glace sans tain, Valour voit ses équipiers ôter les draps et s'affairer autour du matériel. Blanchard, Gilardi et Martello apparaissent. Tous s'interrompent et se tournent vers eux, s'efforçant de paraître naturels. 
BLANCHARD
Messieurs.... (Voyant Pauline, étonné)... Madame... 
MARIUS
J'ai demandé à Madame Kernel de nous aider à vider le grenier. On va avoir besoin de tout le monde.
GILARDI
La fine équipe est presque au complet, à ce que je vois ! Il ne manque que Miss Perlova et votre ancien patron... Au fait, vous avez des nouvelles ? 
BLANCHARD
Pas maintenant Gilardi. (Aux autres). Le fils du préfet, Christophe Durieux, a été enlevé cette nuit alors qu'il sortait de L'Abbaye de Thélème, un club de jazz de Pigalle. On s'attend à une demande de rançon. 
GILARDI
Encore un fils à papa qui s'est découvert une âme d'artiste et a craché dans la soupe. Il joue les saxophonistes dans un quintet minable, Les Félins...  
Blanchard repère deux photos de la fumerie posées sur la table. Avant que Blanchard ne s'y intéresse, Marius détourne l'attention.
MARIUS
Les ravisseurs ont peut-être laissé des traces. Il faut faire vite...
BLANCHARD 
Justement  Marius, je veux que vous fassiez équipe avec Martello. Après tout, les méthodes de l'unité ont parfois permis d'obtenir des résultats ! (Avec gravité). Retrouvez-moi ce gosse, en bon état si possible.
Blanchard sort de la pièce. Gilardi se plante devant Marius. 
GILARDI
Il va de soi que je dirige les opérations. Toi et ton petit camarade, vous avez intérêt à me tenir au courant du moindre développement de l'enquête. Les cachotteries et les coups bas, c'était du temps de Valour, c'est fini maintenant. 
Avant de partir, il feint un geste maladroit et renverse des éprouvettes posées sur une table. Les éprouvettes se brisent sur le sol. Gilardi, faussement ennuyé, fait un geste d'excuse, salue Pauline et prend congé ! 
MARIUS
(à Martello) 
Je te suis...
Au moment de sortir, suivant Martello, Marius adresse un petit signe de tête à Cassini et Pauline. Le miroir coulisse et Valour apparaît. Il se dirige vers les photos : ce sont des photos d'individus extraites de fiches d'identification.
CASSINI
C'était peut-être pas une bonne idée de le cacher ici...
PAULINE
Un peu tard pour avoir des regrets, non ?
VALOUR
Qui sont les types sur les photos?
CASSINI
Des mecs qui travaillent pour Bertin, votre ancien fournisseur... C'est lui qui vous a piégé. 
Le nom de Bertin semble sonner Valour.
INSERT FB "IMAGES SAISON 1" (S01 - E04/E05)
Courtes images montrant Valour face à Bertin. On voit Bertin le fournir, prendre son argent et le rabrouer comme un vulgaire toxicomane. 

VALOUR
Bertin ? Mais ce n'est qu'un petit revendeur... 
CASSINI
Plus maintenant, c'est lui le nouveau proprio de la fumerie. Le gars vous doit 6 ans de cabane, il vous a pas vraiment à la bonne. (Valour fait mine de ne pas comprendre). Ca va, vous fatiguez pas. 
Pauline détourne le regard. Cassini sort un dossier qu'il tend à Valour.
CASSINI (CONT'D)
J'ai trouvé le dossier de Bertin dans votre appart. (Tournant les pages). Il a pris 6 piges après avoir été arrêté par un certain… Julien Valour. Vous saviez qu'il était toujours dans le business après sa sortie de taule, mais vous avez fermé les yeux sur son petit trafic en échange de doses gratuites. Le mec a vite compris que vous étiez accro à cette saloperie, il vous tenait dans sa pogne. Alors il a fait le ménage. En deux coups de balai il s'est débarrassé de Max, son rival, et de vous, le poulet qui l'a agrafé...
Valour ferme les yeux pour se concentrer. Soudain, il se souvient.
INSERT : EXT(FB) IMAGES EPISODE (S01-E05) : 
Bertin repousse un Valour qui n'est plus que l'ombre de lui-même. Bertin n'a pas de drogue pour lui, mais il sait qui pourra le fournir : Max, le patron de la fumerie. Bertin esquisse un sourire en voyant le policier s'éloigner. 
VALOUR
C'est bien lui m'a envoyé à la fumerie...
PAULINE
(Encourageante) Ca vous revient. C'est un bon début. 
CASSINI
Ouais, mais sans le reste ça vaut que dalle. (A Valour). Creusez-vous la tête. Nous devons savoir TOUT ce que vous avez fait cette nuit-là. 
Valour, tendu, acquiesce. Cassini échange un regard avec Pauline : c'est pas gagné.
EXT.  PARIS 1924 / RUE (FACE AU CLUB DE JAZZ) - JOUR
(MARIUS, MARTELLO, LA SERVEUSE)
Face au club de jazz, Marius et Martello examinent la rue où Durieux a été enlevé.  Une femme les observe.
MARIUS
Ca rappelle le bon vieux temps, tu trouves pas ?
Martello sourit un instant avant d'afficher un visage triste.
MARIUS (CONT'D)
Et ça se passe comment avec Blanchard ?
MARTELLO
C'est pas exactement comme si j'avais le choix.  (A la femme, plus fort). Où se trouvait la voiture ?
La femme, visiblement exaspérée, approche des deux hommes et leur désigne un endroit, à quelques mètres.
LA SERVEUSE
J'ai déjà dit tout ça à vos collègues. Ecoutez, je suis en retard, mon patron va encore gueuler... (Martello la fixe d'un air insistant). Ca s'est passé très vite. Je venais de finir mon service au Bar de Dominoe...
EXT. PARIS 1924 / RUE (FACE AU CLUB DE JAZZ) - NUIT(FB)
(LA SERVEUSE, MARTELLO, MARIUS)
Séquence clippée
Christophe Durieux sort de L'Abbaye de Thélème, l'étui de son saxo sur le dos. Un peu plus bas dans la rue, la serveuse quitte le café et marche dans sa direction.
LA SERVEUSE (OFF)
Votre gars a rien vu venir. Un type cagoulé s'est jeté sur lui...
Soudain, une silhouette cagoulée empoigne Durieux. De sa position, la serveuse voit une voiture piler au niveau des deux hommes. Durieux est projeté dans la voiture qui démarre en trombe. 
RETOUR SEQ 9 : EXT. PARIS 1924 / RUE (FACE AU CLUB DE JAZZ) - JOUR
LA SERVEUSE (CONT'D)
Voilà, c'est tout... 
Marius écoute mais ne dit rien. En revanche, Martello est concentré.
MARTELLO
Conclusion, il y avait au moins deux kidnappeurs. Un dans la rue, ici (désignant la porte cochère), et l'autre en voiture. (A la serveuse). Quelle sorte de véhicule ?
LA SERVEUSE
Y faisait nuit noire, et puis j'ai pas vraiment cherché à voir ce qui se passait. Des fois, vaut mieux se mêler de ses affaires...
Martello avance au niveau de la porte cochère. Marius s'y rend, s'accroupit.
MARTELLO
(A la serveuse)
Merci mademoiselle, ce sera tout.
Comme la serveuse s'éloigne, Marius repère une petite trace de terre sous la porte cochère. Il l'examine, la prélève et la dépose sur une plaque de verre.
MARIUS
J'ai peut-être quelque chose.

Martello approche. Marius lui montre l'échantillon prélevé et va se placer au niveau de la voiture. Là encore, il voit une trace de terre. Il sourit, satisfait. 

MARIUS (CONT'D)
Ici aussi. 

De son côté, accroupi sous la porte cochère, Martello ramasse précautionneusement quatre mégots de cigarettes, côte à côte. 

MARTELLO
Le kidnappeur a dû fumer en attendant Durieux.  Y a peut-être des empreintes sur les mégots. 
MARIUS
Oui, enfin, n'importe qui a pu s'abriter sous la porte cochère... Alors que la terre...
MARTELLO
(Interrompant Marius)
Si les empreintes sont enregistrées dans les fichiers dactyloscopiques, le tour est joué !  
MARIUS
Tu te doutes bien que si le kidnappeur portait une cagoule, il portait forcément des gants. 
MARTELLO
(Fixant Marius, étonné)
C'est bien toi qui m'a appris à TOUT vérifier, à ne RIEN laisser au hasard ?
MARIUS
Il s'agit du fils du préfet. On doit faire vite, ça veut dire ne pas laisser des "détails" nous égarer.
Sur ce, Marius plante là Martello. Tête de Martello.
INT. BATIMENT PJ / GRENIER - JOUR
(CASSINI, VALOUR, PAULINE)
Au grenier, Cassini, Pauline et Valour tentent de reconstituer le parcours du commissaire la nuit du triple meurtre de la fumerie. 
CASSINI
C'est sûrement pas Bertin qui a fait le sale boulot. (A Valour). Encore une fois...
Valour, visiblement fatigué, soupire mais acquiesce.
VALOUR
J'étais vraiment mal. J'ai fini par trouver Bertin, mais il n'avait rien pour moi. Alors je suis reparti. Il faisait nuit, il pleuvait, j'ai marché longtemps, une voiture a failli m'écraser... 
Cassini lève les yeux au ciel et s'adresse à Pauline à voix basse. 
CASSINI
On perd notre temps, ça marchera jamais. 
Pauline approche du tableau noir, déterminée. 
PAULINE
Faisons comme pour une affaire normale. (Gênée). Enfin, comme je vous ai vus faire. 
Elle écrit les mots "manque", "Bertin", "rues", elle ajoute "Chez Jasmin". Cassini et Valour les lisent. Silence. Perdant patience, Cassini se tourne vers Valour.
CASSINI
Faites un effort, sinon on est tous bons pour la prison...
Pauline encourage Valour d'un sourire.
PAULINE
Essayez de vous souvenir du moment où vous êtes arrivé à la fumerie...
Visiblement las, le commissaire fait un effort et ferme les yeux. Des images l'assaillent aussitôt, qui le font tressaillir. 
INSERT : E/I(FB) RUE/FUMERIE - NUIT -  IMAGES EPISODE (S01-E05/E06) :
Un Valour en manque arrive à la fumerie où il est reçu par Max.
VALOUR (OFF)
J'étais dans le bureau de Max. On m'a attaqué par-derrière...
INSERT : INT(FB). FUMERIE - NUIT  - IMAGES EPISODE (S01-E06) :
Quelqu'un (un homme) l'attaque par-derrière.
INSERT : INT(FB). FUMERIE - NUIT -  IMAGES EPISODE (S01-E06) :
Le commissaire reprend connaissance sur le sol de la fumerie, étendu à côté du cadavre de Max… 
VALOUR (CONT'D)
Quand je suis revenu à moi, Max était mort...  
Pauline note ces nouveaux éléments.
CASSINI
Un gars qui vous attaque par-derrière, c'est pas un courageux. Quelle était sa corpulence ? Grand, petit ? 
Valour fouille dans ses souvenirs.  
INSERT : INT(FB).FUMERIE - NUIT - IMAGES EPISODES (S01-E06) :
Quelqu'un l'attaque par derrière. Mais on ne voit toujours pas de qui il s'agit.
Valour se prend la tête dans les mains.
VALOUR
Il faudrait que je me repose un moment...
CASSINI
(Agacé, d'un ton cassant)
Vous voulez pas prendre un bain non plus ? (Se calmant). Par rapport à vous, il était comment ce type ? Plus grand ? 
Valour ferme à nouveau les yeux et cherche dans sa mémoire. 
INSERT : INT(FB).FUMERIE - NUIT - IMAGES EPISODES (S01-E06) :
Allongé sur le sol, Valour reprend conscience. De manière très floue, il voit un homme sortir rapidement de la pièce.
VALOUR (OFF)
J'ai vu quelqu'un sortir de la pièce... Oui...
Il rouvre les yeux. Cassini lui montre les photos des complices de Bertin. 
CASSINI
Un de ces gars-là?
Valour examine les photos. Pauline et Cassini échangent un regard. Le commissaire  finit par désigner l'une des photos. 
VALOUR
Ca pourrait être lui. En tout cas, il ressemble beaucoup à l'homme que j'ai vu.
CASSINI
Moi j'achète : des cinq, c'est le seul qui bosse pour Bertin. Il s'appelle Jacky Duroc. 
Valour se lève et esquisse un sourire. 
VALOUR
Il faut retourner à la fumerie, il y a forcément des preuves là-bas... (Pauline affiche un air embarrassé). Vous n'avez pas oublié le principe d'échange de Locard ?  (Professoral). "Tout auteur d'un crime laisse obligatoirement sur les lieux de son forfait des témoins matériels de sa présence." 
Cassini et Pauline se regardent, mal à l'aise. Valour s'agite.
VALOUR (CONT'D)
Pauline, examinez les corps de Max, Jasmin et Louis. Vous trouverez  un élément qui incriminera Jacky Duroc, j'en suis certain... (Excité). Oui, c'est ça, il faut procéder méthodiquement, scientifiquement. 
Il se tait en croisant le regard de Pauline et Cassini. 
CASSINI
La fumerie a été nettoyée avant que Marius et Martello puissent récupérer quoi que ce soit. (Tête de Valour). De ce côté-là, c'est foutu. 
VALOUR
Et les corps des victimes ? 
PAULINE
Ils ont été incinérés. (Après un silence). Il n'y a rien à faire. 
Valour encaisse la nouvelle.
VALOUR
Alors, c'est fini. Je n'ai plus aucune chance de m'en sortir.
CASSINI
Si, il en reste une. (Cass' échange un regard avec Pauline puis fixe Valour). On va rendre à Bertin la monnaie de
sa pièce. On va le piéger.
Tête de Valour.
FIN DE L'ACTE 1"

 

      Pour découvrir la suite de l'épisode 2.01, un seul lien : "Season One" qui le publie dans son intégralité dès le 29.08.2013

  "A SUIVRE"...

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