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PRÉSIDENTIELLE - Bayrou a voté blanc au second tour en 2007

Le Point.fr

Dans l'émission
Dans l'émission "Vivement dimanche", François Bayrou dit avoir "longtemps" cru que la vie politique était une "chose honnête", mais s'être aperçu qu'en France, "et spécialement dans cette période", les cartes étaient "biseautées" © Facelly/Sipa

Temps de lecture : 2 min

Le président du MoDem, François Bayrou, a voté blanc au second tour de la présidentielle de 2007. C'est ce qu'il a confié, pour la première fois publiquement, lors de l'enregistrement mercredi de la prochaine émission Vivement dimanche, animée par Michel Drucker sur France 2. L'ex-candidat centriste, qui avait obtenu 18,57 % au 1er tour, avait annoncé à l'époque qu'il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy au second, mais sans indiquer s'il voterait pour Ségolène Royal, voterait blanc ou s'abstiendrait de voter.

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À propos de 2012 et de la perspective de multiples candidatures au PS - après l'entrée en compétition de Ségolène Royal -, François Bayrou a jugé "pas facile de faire vivre une famille politique quand il n'y a pas un leader affirmé et quand il n'y a pas de ligne politique commune". Interrogé sur l'hypothèse DSK, il confie avoir fait "partie de ceux qui pensaient qu'il n'irait pas". Mais, ajoute-t-il, "il y a la pression des sondages qui le place devant une responsabilité importante".

"Les privilèges s'accumulent"

Questionné sur la faiblesse de ses propres troupes, le patron du MoDem affirme "ne pas être dans la solitude" et déclare : "Avant d'être majoritaire, on est toujours minoritaire." Sur ses anciens amis centristes qui ont rejoint la majorité présidentielle et se plaignent aujourd'hui d'être maltraités, François Bayrou tranche : "Ils sont morts, absorbés, digérés, évacués."

Se confiant sur son parcours, l'ancien ministre dit avoir "longtemps" cru que la vie politique était "une chose honnête", mais s'être aperçu qu'en France, "et spécialement dans cette période", les cartes étaient "biseautées", qu'il y avait "dans l'organisation du pouvoir des ententes, des réseaux, des puissances d'argent et qu'on n'était pas à égalité selon qu'on était né puissant ou misérable". "C'est cette découverte qui a fait que je me suis inscrit en confrontation avec le pouvoir actuel", ajoute le leader centriste.

Questionné sur ses sujets d'indignation, il fustige une société à deux vitesses : quand vous êtes traité comme Liliane Bettencourt, "les privilèges, y compris fiscaux, s'accumulent". "Vous êtes une jeune femme au RMI qui a fait 12 heures de ménage sans les déclarer, on vous fait rembourser 3.000 euros. Autre exemple, le Conseil constitutionnel s'aperçoit que les comptes de Balladur et Chirac à la présidentielle de 1995 sont faux. Ils disent : Ils sont trop puissants, on ne peut rien faire. Un candidat, Jacques Cheminade, fait 0,28 % des suffrages. On le sanctionne et on le ruine. Tout cela est indigne", lance-t-il.

Commentaires (62)

  • mezigues

    Si j’interprète vos propos, ceux qui voteraient blanc devraient s’abstenir de toute opinion politique. Parce qu’on refuse de choisir entre la peste et le choléra on n’aurait pas le droit d’avoir un avis et de porter un jugement sur une politique indigne et néfaste ? Voilà une étrange conception de la démocratie et de la liberté d’opinion. Visiblement, François Bayrou vous dérange lorsqu’il dénonce les dérives d’un pouvoir monarchique et népotiste !

  • corbu70

    A "MEZIGUES"
    Un "vote blanc" aurait de la valeur s'il était comptabilisé dans les suffrages exprimés : le niveau pour obtenir la majorité absolue serait modifié au premier tour, et au premier tour seulement.
    N'étant pas comptabilisé, il n'aucune valeur. Celui qui vote blanc est celui qui se soumet dès avant le scrutin à l'avis des autres. Et celui qui vote blanc devrait s'abstenir de tout commentaire durant toute la mandature : il n'a pas d'avis, donc il est content des décisions de ceux qui ont été élus sans lui

  • mezigues

    C’est du bout de la lorgnette que j’étudie depuis la Suisse toute cette agitation autour du projet de François Bayrou. Ce que beaucoup récusent en France fonctionne fort bien en Suisse depuis plus de 50 ans. Le gouvernement se compose de représentants de toutes tendances (gauche, droite, démocrates et même extrême droite). Chez nous pas de grèves ruineuses, pas de conflits sociaux, pas de «c’est de la faute des autres», pas de dette qui explose, pas d’énarques irréalistes, mais des responsables de tous bords qui s’accordent dans une politique à long terme pour le bien du pays. Pourquoi cela ne pourrait - il pas fonctionner en France ? La France serait - elle moins «intelligente» que la Suisse ? Lors des prochaines élections les Français pourront prouver que tel n’est pas le cas.