Méditerranée N° 1 -2-1986

TABLE RONDE sur «Travertins I. s. et évolution des paysages holocènes dans le domaine méditerranéen». Aix-en-Provence (5-6 novembre 1985).

Les concrétions de l'aqueduc de Nîmes observations et hypothèses

J.-L. GUENDON* J.VAUDOUR*

Les concrétions de l'aqueduc romain de Nîmes ont suscité déjà de nombreuses recherches (E. ESPE- RANDIEU, 1926 ; GILLY J.-C, 1970 ; GILLY J.-C. et al, 1971, 1978 ; J.-P. ADOLPHE, 1973). Leur étude est reprise ici dans le cadre des travaux de l'ATP «Archéologie, géosystème et histoire de l'aqueduc romain de Nîmes». Nos hypothèses essaient d'intégrer les connaissances nouvelles sur l'ouvrage, ainsi que sur le milieu dans lequel il a fonctionné.

I - Localisation et désignation des secteurs observés

Les observations ont été conduites dans la partie amont du géosystème, entre Uzès et Sernhac et plus particulièrement dans les communes de Vers, Remoulins et Sernhac. Elles portent essentiellement sur les concrétions externes et internes de l'aqueduc. Les accumulations carbonatées externes naturelles (tufs, travertins, croûtes et encroûtements) feront l'objet d'une autre note.

1) Mas des Chèvres : Tronçon rectiligne sur une cinquantaine de mètres au pied du versant S E de la petite butte de tufs anciens, en inversion de relief, sur laquelle est bâti le Mas des Chèvres. Aqueduc éventré ne montrant que le concrétionnement interne du parement gauche, ainsi qu'un amas externe près d'un puits.

2) Arches de Vers ou Font Menestrière : A l'E et au S E du village de Vers jusqu'à la route départementale D981.