Bourg-en-Bresse

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Bourg-en-Bresse
Bourg-en-Bresse
L'hôtel de ville.
Blason de Bourg-en-Bresse
Blason
Bourg-en-Bresse
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
(préfecture)
Arrondissement Bourg-en-Bresse
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse
(siège)
Maire
Mandat
Jean-François Debat
2020-2026
Code postal 01000
Code commune 01053
Démographie
Gentilé Burgien
Population
municipale
41 525 hab. (2021 en augmentation de 1,73 % par rapport à 2015)
Densité 1 740 hab./km2
Population
agglomération
61 798 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 46° 12′ 20″ nord, 5° 13′ 44″ est
Altitude Min. 220 m
Max. 273 m
Superficie 23,86 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Bourg-en-Bresse
(ville-centre)
Aire d'attraction Bourg-en-Bresse
(commune-centre)
Élections
Départementales Cantons de Bourg-en-Bresse-1 et Bourg-en-Bresse-2 (bureau centralisateur)
Législatives Première et quatrième circonscriptions
Localisation
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Bourg-en-Bresse
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Bourg-en-Bresse
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Bourg-en-Bresse
Liens
Site web bourgenbresse.fr

Bourg-en-Bresse (prononcé : /buʁ.kɑ̃.bʁɛs/[1]Écouter, ou aussi /bu.ʁɑ̃.bʁɛs/ ; en francoprovençal : Bôrg[2]) est une commune française, préfecture du département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que la capitale historique de la région naturelle de la Bresse.

Ville moyenne de 41 525 habitants dont l'aire d'attraction réunit 142 414 habitants en 2021, Bourg-en-Bresse bénéficie de sa proximité avec Lyon et Genève pour être au cœur de réseaux de communication à différents rayonnements.

Les habitants sont appelés les Burgiens[3],[4]. On trouve également les formes Burgésiens ou Bressans[5]. L'adjectif bressan, utilisé autrefois, ne se réfère plus aujourd'hui qu'à la Bresse.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Par orthodromie, la ville de Bourg-en-Bresse se trouve à 62 km au nord-est de Lyon[6], à 32 km à l'est de Mâcon[7], à 58 km au sud de Lons-le-Saunier[8], ainsi qu'à 101 km à l'ouest de Genève[9].

Bourg-en-Bresse est situé à l'ouest du massif du Jura (en bordure du Revermont qui en est le premier contrefort) et au nord-est de la Dombes. La ville est installée sur l'extrémité sud-est de la plaine bocagère de Bresse. Les communes limitrophes sont Jasseron, Montagnat, Péronnas, Saint-Denis-lès-Bourg, Saint-Just et Viriat.

Communes limitrophes de Bourg-en-Bresse
Viriat Jasseron
Saint-Denis-lès-Bourg Bourg-en-Bresse Saint-Just
Péronnas Montagnat

Relief et géologie[modifier | modifier le code]

La commune connaît un relief assez peu marqué, son altitude varie de 220 à 273 m, la mairie se situant à 227 m. Elle est située à l'est du fossé de la Bresse résultant d'un effondrement du rift ouest-européen à l'ère tertiaire qui a été rempli par des dépôts provenant de l'érosion des reliefs environnants[10].

À l'oligocène et au miocène, se forment les Alpes, phénomène géologique qui arc-boute le massif du Jura vers le lac bressan et plisse le fond du réservoir, donnant ce relief vallonné avec des dénivellations très faibles. Une ouverture se créant au sud, le lac s'assèche puis disparaît pour laisser place à un sol humide et marécageux[réf. nécessaire].

À l'est, le Revermont et ses monts montrent le début du massif jurassien et marquent une rupture avec la plaine bressane.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Plage du plan d'eau de Bouvent.

Contrairement à beaucoup de grandes villes ou de villes moyennes, Bourg n'est traversée par aucune rivière importante. Toutefois, on trouve des petits cours d'eau la traversant.

En premier lieu, la Reyssouze traverse Bourg du sud-est au nord-ouest, elle se jette dans la Saône à hauteur de Pont-de-Vaux[11]. Vers Bouvent, le cours d'eau se sépare en deux, le bras le plus au sud est la Basse Reyssouze qui rejoint la rivière vers le stade Marcel-Verchère[réf. nécessaire].

Venant de Jasseron, le Jugnon fait un bref passage dans le nord-est de la commune puis se dirige à Viriat avant de se jeter dans la Reyssouze à Attignat[12].

Le Dévorah est un autre ruisseau qui se jette dans la Reyssouze vers le stade Marcel-Verchère[13]. Sa source se trouve près de la frontière avec Saint-Just. Autre ruisseau de Bourg, le Fief Porcheret se jette dans le Dévorah au quartier de la Croix Blanche après avoir pris sa source à Saint-Just[14].

Au parc de loisirs de Bouvent, on trouve un plan d'eau de 21 hectares[15].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[16]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[17].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 085 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[16]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ceyzériat_sapc », sur la commune de Ceyzériat à 8 km à vol d'oiseau[18], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 032,6 mm[19],[20]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[21].

Statistiques 1991-2020 et records CEYZERIAT_SAPC (01) - alt : 260m, lat : 46°12'15"N, lon : 5°17'15"E
Records établis sur la période du 01-08-1994 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,1 0,2 2,3 5,4 9,3 12,7 14,2 13,9 10,6 8,2 3,6 0,9 6,8
Température moyenne (°C) 3,1 4,1 7,6 11,2 15,1 18,7 20,4 20,1 16,2 12,6 7 3,8 11,7
Température maximale moyenne (°C) 6,1 8,1 12,9 16,9 20,8 24,7 26,6 26,4 21,9 17 10,5 6,7 16,5
Record de froid (°C)
date du record
−15,3
13.01.03
−17
06.02.12
−13,2
01.03.05
−5,5
08.04.21
−1,3
15.05.1995
2,1
04.06.01
5,3
17.07.00
3,3
30.08.1998
−0,7
30.09.1995
−7,1
31.10.1997
−11,4
23.11.1998
−17,6
20.12.09
−17,6
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
18,4
10.01.15
20,5
24.02.21
25,4
31.03.21
28,4
30.04.05
32,9
24.05.09
36,7
22.06.03
38,5
31.07.20
39,7
24.08.23
34,1
10.09.23
28,7
09.10.23
22,5
08.11.15
17,4
08.12.10
39,7
2023
Précipitations (mm) 81,1 69,1 74,5 85,8 101,3 75,5 80,9 86,5 79,5 103,9 108 86,5 1 032,6
Source : « Fiche 1072001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6,1
0,1
81,1
 
 
 
8,1
0,2
69,1
 
 
 
12,9
2,3
74,5
 
 
 
16,9
5,4
85,8
 
 
 
20,8
9,3
101,3
 
 
 
24,7
12,7
75,5
 
 
 
26,6
14,2
80,9
 
 
 
26,4
13,9
86,5
 
 
 
21,9
10,6
79,5
 
 
 
17
8,2
103,9
 
 
 
10,5
3,6
108
 
 
 
6,7
0,9
86,5
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bourg-en-Bresse est une commune urbaine[Note 1],[22]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[23],[24].

Elle appartient à l'unité urbaine de Bourg-en-Bresse, une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes[25] et 61 798 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[26],[27].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourg-en-Bresse, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[28],[29].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (63,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (55,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (40,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,9 %), forêts (15,3 %), terres arables (9,8 %), prairies (8,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), mines, décharges et chantiers (0,4 %)[30].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Avenue Alsace-Lorraine.

La ville de Bourg-en-Bresse est formée principalement de deux ceintures routières. La plus éloignée du centre est composée du boulevard Charles-De-Gaulle qui se situe au sud-est ; ce boulevard rejoint le boulevard Paul-Valéry qui se trouve au sud, ce dernier touche à son tour l'avenue Jean-Jaurès qui se place à l'ouest. Cette ceinture est complétée au nord par l'avenue de Paris. La seconde ceinture se place au centre de la première et est constituée du boulevard Victor-Hugo suivi du boulevard Paul-Bert, de la rue des casernes et de la rue Gabriel-Vicaire.

En dehors de la ville qui constitue le bourg principal de la commune on trouve en périphérie des lieux-dits et des hameaux.

Quartiers[modifier | modifier le code]

Hors les quartiers de l'agglomération, au nombre de vingt-trois, la ville municipale de Bourg-en-Bresse compte dix-huit quartiers : le Cenor Grand Challes, les Sardières, la Citadelle, Mail, Peloux, la Gare, Brou, Baudières, la Préfecture, le Champ-de-Foire, le Centre-Ville, les Vennes-Ouest, les Vennes-Est, la Croix-Blanche, la Reyssouze-Est, la Reyssouze-Ouest, l'Alagnier et le Pont-des-Chèvres.

La ville comprend également un quartier prioritaire dénommé « Grande Reyssouze-Terre des Fleurs », comprenant 6 490 habitants en 2018[31].

Logement[modifier | modifier le code]

Rue Burgienne.

Le nombre total de logements dans la commune est de 20 119[32]. Parmi ces logements, 90,7 % sont des résidences principales, 2,1 % sont des résidences secondaires et 7,2 % sont des logements vacants. Ces logements sont pour une part de 23,8 % des maisons individuelles, 73,5 % sont d'autre part des appartements et enfin seulement 2,7 % sont des logements d'un autre type. Le nombre d'habitants propriétaires de leur logement est de 32,7 %[32]. Ce qui est inférieur à la moyenne nationale qui se monte à près de 55,3 %. En conséquence, le nombre de locataires est de 64,3 % sur l'ensemble des logements qui est inversement supérieur à la moyenne nationale qui est de 39,8 %[32]. On peut noter également que 3,1 % des habitants de la commune sont des personnes logées gratuitement alors qu'au niveau de l'ensemble de la France le pourcentage est de 4,9 %. Toujours sur l'ensemble des logements de la commune, 9,5 % sont des studios, 15,8 % sont des logements de deux pièces, 26,4 % en ont trois, 27,8 % des logements disposent de quatre pièces, et 20,5 % des logements ont cinq pièces ou plus[32].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Axes de communication de la ville.

Voies routières[modifier | modifier le code]

La ville est desservie par deux autoroutes qui la contournent. Trois sorties jalonnent l'A40 reliant Mâcon à Genève, ce qui rend la ville facilement accessible. L'A39 reliant Dijon à Bourg-en-Bresse se connecte à l'A40 sur la commune de Viriat[33].

Du fait du rôle commercial et administratif (préfecture de l'Ain) de la ville, de nombreuses voies départementales y convergent. La route départementale D 1079, ancien tronçon de la route nationale N79 en 2006, lie la ville à la préfecture de Saône-et-Loire : Mâcon, et, via la RD 1075, Châlon-sur-Saône. La route départementale D 979 est elle aussi un ancien tronçon de la RN 79, elle permet de rejoindre Nantua, une des sous-préfectures de l'Ain et Oyonnax, seconde commune du département en termes de population[34].

La route départementale D 1083 relie la ville, au sud, à Villars-les-Dombes et Lyon, et au nord, à Lons-le-Saunier et Besançon. La RD 1075 traverse le centre et le sud de la ville pour rejoindre Ambérieu-en-Bugey[réf. nécessaire].

La ville possède une rocade. Afin de désengorger le trafic urbain, une rocade-ouest est construite sur les communes de Péronnas, Saint-Denis-lès-Bourg et Viriat en 1995. Au début des années 2000, c'est au tour de la rocade nord d'être bâtie avant que la rocade nord-ouest ne soit réalisée au début des années 2010. La rocade sud-est est réalisée en 2019[35].

Tous les ménages burgiens ne possèdent pas une voiture. On sait que 23 % en sont dépourvus, alors que 55,7 % en possèdent une et 21,3 % ont deux voitures ou plus[36].

Vélo[modifier | modifier le code]

En 2014, le réseau urbain comprend 64 kilomètres de pistes cyclables et 680 bornes de stationnement vélo[37]. De nombreuses rues à sens unique pour les véhicules à moteurs sont à double sens pour les cyclistes, ce qui permet une plus grande mobilité de ces derniers[38].

Pour ceux qui n'ont pas l'équipement nécessaire pour se déplacer, la Station qui est un espace de l'agglomération située à la gare de la ville propose la location de vélos classiques ou électriques pour une durée limitée[39].

Par ailleurs depuis le , un système de vélos en libre service baptisé Rubis'Vélo a été mis en place. Il compte 19 stations sur le territoire communal Bourg-en-Bresse, ainsi que dans les communes de proche banlieue : Péronnas, Saint-Denis-lès-Bourg et Viriat[40].

Transport ferroviaire[modifier | modifier le code]

Gare de Bourg-en-Bresse.

La ville est un carrefour ferroviaire, quatre voies traversent ou débutent à Bourg-en-Bresse : la ligne de Mâcon à Ambérieu, la ligne de Bourg-en-Bresse à Bellegarde, la ligne de Mouchard à Bourg-en-Bresse, la ligne de Lyon-Saint-Clair à Bourg-en-Bresse[41].

Le TGV passe par la ville dans la gare ferroviaire en plein centre-ville. Les liaisons en train TER Auvergne-Rhône-Alpes se font en 45 minutes pour aller de Bourg-en-Bresse à Lyon en passant par Ambérieu-en-Bugey et Meximieux. La liaison traversant la Dombes dure h 15. La commune se situe sur la liaison TGV Paris-Genève, qui emprunte la ligne du Haut-Bugey, réhabilitée pour l'occasion[42].

Auparavant, d'autres lignes faisaient partie du réseau ferroviaire de la commune, l'une d'entre elles fut la ligne de Chalon-sur-Saône à Bourg-en-Bresse. Reliant les deux villes en passant par Saint-Germain-du-Plain, la ligne fut mise en service entre 1871 et 1878. Néanmoins, elle sera fermée au voyageurs le puis aux marchandises le entre Bourg et Ouroux. L'autre partie sera fermée le [réf. nécessaire].

Gare de Bourg-Mail.

À la fin du XIXe siècle a été mis en place un réseau ferroviaire départemental communément appelé Tramways de l'Ain. Bourg, avec son statut de préfecture était au cœur de ce réseau, deux lignes avaient pour départ le centre-ville. Ouverte totalement en 1898, la ligne de Villefranche à Bourg avait une longueur de 51 km, passait par Châtillon-sur-Chalaronne. Les trains partaient de Bourg à la gare de Bourg-Mail[43] jusqu'au , date à laquelle la ligne fut fermée à cause de l'essor de l'automobile et du coût important des infrastructures. L'autre ligne fut la ligne de la Madeleine à Bourg qui permettait de rejoindre Mâcon en passant par Treffort, Marboz, Montrevel-en-Bresse et Bâgé-le-Châtel. Longue de 73 km, elle a été mise en service en 1914 mais a été fermée en totalité le . La seule gare de la commune desservie par la ligne était la gare de Bourg-Central[réf. nécessaire].

Afin d'assurer des liaisons entre les deux gares du réseau, une ligne longue de 3 km a été ouverte le [44] puis fermée en même temps que la dernière ligne citée. Deux haltes étaient installées sur la ligne, une était à la gare PLM et l'autre était la halte de Bourg-Carriat[45].

La commune serait concernée par la LGV Rhin-Rhône. La branche sud en est aujourd'hui au stade des études préliminaires. Le a été proposé un projet de fuseau en jumelage avec les A39, 40 et 42. La ligne nouvelle proposée serait parcourue à 270 km/h au nord de Bourg-en-Bresse et 220 km/h au sud, et aurait une utilisation mixte fret et voyageurs. Se raccordant au nord à la branche est, et au sud au CFAL (contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise), elle permettrait de réduire le temps de parcours Lyon-Strasbourg à h 16[46].

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Réseau urbain.
Un bus du réseau TUB, près de la gare.

Sept lignes de bus régulières sillonnent la ville de Bourg-en-Bresse et ses environs du lundi au samedi de h à 20 h, complétées par des lignes à vocation scolaire et des services de transport à la demande, ces derniers assurant notamment la desserte en soirée et les dimanches et jours fériés[47].

Beaucoup de jeunes prennent le bus pour se rendre au collège, lycée ou travail. Le réseau Rubis, en remplacement du réseau TUB en qui fut exploité par CarPostal France, est lui exploité par Keolis Grand Bassin de Bourg-en-Bresse depuis le début de l'année 2019[48].

En plus de ce réseau urbain, Bourg est reliée au réseau départemental des bus car.ain.fr. Étant donné son importance départementale, la ville est le point de départ de dix lignes du réseau (115, 118, 119, 120, 122, 127, 132, 148, 150) qui la relie à Mâcon, Lyon, Gex, Villefranche-sur-Saône, Belleville ou Ambérieu-en-Bugey. De plus, la gare SNCF est le point de départ de cars du réseau TER Rhône-Alpes en parallèle avec les trains[réf. nécessaire].

Transports aériens[modifier | modifier le code]

Une plateforme aérienne est à disposition non loin de la ville : l'aérodrome de Bourg - Ceyzériat[49], appelé plus communément Terre des Hommes en hommage à Antoine de Saint-Exupéry est situé principalement à Jasseron à côté de l'aire de Bourg Teyssonge (de l'autoroute A40) et de Saint-Just. L'aérodrome permet de pratiquer de nombreuses activités aériennes (aviation légère et hélicoptère, vol à voile, ULM et aéromodélisme).

Pour les vols à l'international, les aéroports les plus proches sont celui de Lyon-Saint-Exupéry distant de 70 kilomètres ou bien celui de Genève distant de 110 kilomètres[50].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Panneau d'entrée dans la ville.

Le nom de la localité est mentionné sous les formes latinisées de Burgo en 1187[51]. Puis, Burgo in Bressia d'être évoqué en 1272 selon Samuel Guichenon dans son Histoire de la Bresse et du Bugey[52]. À la fin du siècle est cité Bore en 1285 dans les archives nationales.

En 1398, Bourg en Breysse aurait été utilisé pour se référer à la ville. De plus, Guichenon mentionne une nouvelle fois Bourg sous Communitas Burgi en 1418, Civitas Burgi en 1515 et Oppidum Burgi Bressiae en 1534. Pendant la Révolution, afin d'enlever toute référence à l'Ancien régime, la commune porte différents surnoms[Note 3] dont Bourg-Régénéré[53], Épi-d'Or (ou Épidor) et Épi-d'Ain (ou Épy-d'Ain)[54].

Bourg s'explique par le francoprovençal bressan bôrg « bourg », francisé par la suite. Le , un décret lui adjoint le déterminant complémentaire en-Bresse[55] bien qu'on trouvât parfois des références à ce déterminant bien avant ce décret[56].

Le [g] suivi d'une voyelle s'est irrégulièrement assourdi en [k] et l'on doit donc prononcer [buʁkɑ̃bʁɛs] « Bourkanbress »[57].

Histoire[modifier | modifier le code]

Époque gallo-romaine[modifier | modifier le code]

Sarcophage datant de l'époque gallo-romaine retrouvé au monastère royal de Brou.

Des traces montrent l'occupation du territoire à l'époque gauloise mais peu d'information nous remonte à cette époque. Les découvertes[Lesquelles ?] supposent que Brou[58] était le premier lieu colonisé de la ville.

Des fragments d'inscriptions, des monnaies et des débris antiques recueillis en divers temps ont été découvertes à Bourg et ont permis de mettre au jour deux zones d'habitats : un village à Brou autour d'un fanum ainsi qu'un fortin transformé en château féodal localisé sur l'actuelle Place des Lices ; néanmoins le nom de Bourg n'apparaît qu'au XIe siècle, et au XIe siècle, ce nom ne s'appliquait encore qu'à un village sans aucun rang dans la hiérarchie ecclésiastique.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La période médiévale est mieux connue. Le village dépendait de la paroisse de Saint-Pierre-de-Brou et possédait une chapelle rurale, sous le vocable de Notre-Dame. Au commencement du XIIIe siècle, les sires de Bâgé le firent enceindre de murailles et protéger par un château. Compris, de 1230 à 1242, dans le douaire d'Alexandrine de Vienne, femme d'Ulric III, sire de Bâgé, et doté, en , d'une charte de franchises. Le Moyen Âge voit Bourg s'étendre sur les pentes du plateau[58]. En 1266, Philippe Ier de Savoie hérite de Renaud V de Bagé et notamment de la ville de Bourg et les terres environnantes[59]. Le destin de la ville sera lié à celui de la maison de Savoie dès 1272, lui procurant une expansion nouvelle.

En 1283, le duc de Bourgogne y rejoint le prince Amédée V de Savoie[60]. Elle fut choisie par les ducs de Savoie comme capitale de la Bresse à la place de Bâgé et à partir de 1321[61], elle devient le centre du bailliage de Bresse. En 1300, sa première enceinte de remparts et de fossés était déjà devenue trop étroite. Amédée IV de Savoie autorisa et encouragea son extension. Des remparts plus grands et plus puissants entourent ainsi la ville à partir de la seconde moitié du XVe siècle. À cette période, on dénombre environ 3 700 habitants[58].

Les Hospitaliers[modifier | modifier le code]

Les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, possédaient aussi, près de Bourg, une petite chapelle, dédiée à saint Jean-Baptiste. Cette chapelle, qui existait déjà en 1080, sous le nom « d'oratoire de Saint-Jean, » était encore en bon état en 1790. Ses dotations consistaient en une petite dîme, une forêt, des rentes et des fondations pieuses. Elle était le but d'un pèlerinage très fréquenté ; on s'y rendait « à cause d'une fontaine qui estoit au dessoubs du coeur... par le dehors ; la dite dévotion pour guérir de la fièvre ».

Renaissance[modifier | modifier le code]

Plan de la citadelle.

Au début du XVIe siècle, Marguerite d'Autriche demande la construction du monastère royal de Brou. En 1536, la ville est prise par les Français. François Ier y fait construire une enceinte moderne avec bastions et fossés protégeant les 6 000 habitants de Bourg[58]. En 1559, avec la reprise de la ville par le duc Emmanuel-Philibert de Savoie, Bourg est transformée en place-forte. Il fait bâtir la citadelle dite Fort Saint-Maurice qui fut l'une des plus imposantes de l'époque si bien qu'en 1600, la ville résista six mois au siège des troupes d'Henri IV. Ce fort servit de modèle à ceux de Turin et d'Amiens. Le traité franco-savoyard signé à Lyon en 1601 signe le retour de la Bresse à la France, la citadelle devenu inutile est démolie en 1644.

Bourg resta simple chapellenie de Brou jusqu'en 1505, qu'une bulle du pape Jules II y autorisa le transfert de la cure. La chapelle de Notre-Dame, trop modeste pour son titre de paroissiale, fut alors transformée en l'église que nous voyons aujourd'hui. Une société de vingt-huit prêtres, tous enfants de Bourg, lui resta attachée comme elle l'avait été depuis longtemps à la vieille chapelle et forma le chapitre de l'évêché éphémère. Cet évêché, qui comprenait la Bresse, la Dombes, partie du Bugey et de la Franche-Comté, fut créé par le pape Léon X, au mois de , révoqué au mois de , rétabli le , puis définitivement supprimé par le pape Paul III, en .

Deux évêques en occupèrent le siège : Louis de Gorrevod et Jean-Philibert de Challes. Le chapitre survécut à l'évêché. Il se composait de trois dignitaires, le prévôt, le chantre et le sacristain, et de treize chanoines.

Le règne de Louis XV transforme la capitale bressane. Les marécages sont asséchés, les rues sont pavées et éclairées, les remparts sont détruits et de nombreux bâtiments sont édifiés dont l'hôtel de ville[58].

On compta à Bourg jusqu'à cinq monastères d'hommes et quatre de femmes :

  • celui des Cordeliers, fondé le , par Amédée VI de Savoie, comte de Savoie, et Bonne de Bourbon, sa femme. Thomas Guillod y fit élever la chapelle du Saint-Sépulcre, qui passait pour une œuvre d'art de haute valeur. Par son testament du , il demanda à être enterré dans ce monastère, « en la chapelle Notre-Dame qu'il avait aussi fondée. » Le monastère des Cordeliers fut transféré dans la rue de la Juiverie, en 1604 ;
  • celui des Dominicains, projeté par le comte Aymon de Savoie, en 1334, et construit, en 1415, par Amédée VII de Savoie ;
  • celui des Capucins ;
  • celui des Augustins ;
  • celui des missionnaires de Saint-Lazare.

Les monastères de femmes appartenaient aux visitandines, aux ursulines, aux augustines et aux claristes. Ces dernières, appelées, dès 1412, par le comte Amédée VIII de Savoie, qui leur donna la chapelle Saint-Georges de son château de Bourg, des revenus et des fonds, ne furent installées qu'en 1484.

Des deux hôpitaux de Bourg, l'Hôtel-Dieu est le plus ancien. Fondé à une époque qu'on ne peut préciser, on lui réunit, en 1518, les dotations des autres établissements de charité et l'on en confia l'administration aux syndics de la ville. Son principal bienfaiteur fut un marchand de Bourg, nommé Pierre Chappon, qui lui fit une donation considérable, en 1533, ainsi que le constatait une inscription placée jadis sur la porte de la maison.

Dès le XIIIe siècle l'ordre de Saint-Antoine-de-Viennois possédait un hôpital à Bourg, dont on fit une commanderie. L'église en fut reconstruite en 1385 et ruinée complètement lors de la prise de la ville par Biron.

Le collège, fondé par les jésuites, fut confié, après leur expulsion de France, à des prêtres séculiers. Le personnel enseignant se composait d'un principal, de deux professeurs de philosophie, d'un professeur de rhétorique, d'un de seconde, de quatre autres pour les basses classes et d'un préfet pour les pensionnaires.

Bourg a toujours été une ville très lettrée. Elle posséda deux sociétés savantes : la Société d'Émulation, qui fut fondée au mois de et la Société littéraire, historique et archéologique créée en 1872.

Bourg était avant 1790 le siège d'un bailliage et d'une élection.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Plan de la ville en 1831.

En 1790, la ville devint chef-lieu de district