Liberté de la presse

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La liberté de la presse, caricature de Johann Michael Voltz, 1819.

La liberté de la presse est l'un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques qui repose sur la liberté d'opinion et la liberté d'expression.

Fin 2022, 533 journalistes sont emprisonnés dans le monde, ils étaient 488 à la même date en 2021.

Les cinq pays détenant en prison le plus de journalistes en 2022 sont la Chine (110), la Birmanie (62), l'Iran (47), le Vietnam (39) et la Biélorussie (31).

Grands principes du droit de la presse[modifier | modifier le code]

International[modifier | modifier le code]

La liberté de la presse est considérée par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) comme une composante de la liberté d'expression (article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme).

La protection des sources d'information des journalistes, sans exceptions ni restrictions, est considérée comme « l'une des pierres angulaires de la liberté de la presse »[1]. Souvent confondue avec le secret professionnel, qui était son appellation initiale dans les chartes de déontologie, elle s'en distingue pourtant fondamentalement et n'est pas assurée de manière uniforme dans tous les pays industrialisés.

Suisse[modifier | modifier le code]

En Suisse, la Constitution fédérale prévoit que « la liberté de la presse, de la radio et de la télévision, ainsi que des autres formes de diffusion de productions et d’informations ressortissant aux télécommunications publiques est garantie. La censure est interdite. Le secret de rédaction est garanti » (article 17)[2].

Nature des atteintes à la liberté de la presse[modifier | modifier le code]

Les atteintes à la liberté de la presse se manifestent :

  • d'autre part, l'entrave au métier de journaliste, notamment :
    • l'assassinat de journalistes,
    • l'emprisonnement de journalistes,
    • l'enlèvement de journalistes,
    • l'agression de journalistes,
    • les menaces de journalistes.

En , Can Dündar éditorialiste du quotidien Cumhuriyet et lauréat du Prix Reporters sans frontières[3] est emprisonné dans les geôles turques pour des révélations sur des livraisons d’armes aux rebelles syriens[4]. Fin Can Dündar rédige le texte intitulé À l’Humanité[5] dans lequel il expose les principales raisons d'atteinte à la liberté de la presse dans le monde.

Situation dans le monde[modifier | modifier le code]

Classement mondial selon Reporters sans frontières[modifier | modifier le code]

« Presse libre, peuple libre », pancarte au Musée de la presse du Minnesota
La liberté de la presse dans le monde en 2024
La liberté de la presse dans le monde en 2024

Chaque année, l'ONG Reporters sans frontières établit une liste des pays du point de vue de leur liberté de la presse. Le classement mondial de la liberté de la presse est fondé sur les réponses aux enquêtes envoyées aux journalistes membres d'organisations partenaires de RSF, aussi bien qu'aux spécialistes de la question : les chercheurs, les juristes et les activistes des droits de l'homme. L'enquête porte sur des attaques directes faites aux journalistes et aux mass-média aussi bien que d'autres sources indirectes de pression contre la presse libre, comme la pression sur les journalistes par des lobbies. RSF note que le classement se préoccupe seulement de la liberté de presse et ne mesure pas la qualité du journalisme ni l'autocensure.

Le classement de RSF varie chaque année, en 2010 il établit les pays où la presse est la plus libre comme étant la Suède, la Finlande, les Pays-Bas et la Norvège, et range l'Iran, le Turkménistan, la Corée du Nord, et l'Érythrée aux dernières places. Les États-Unis et la France gravitent autour de la 40e place en 2014[6].

D'après le classement mondial de la liberté de la presse de RSF de 2014, l'Asie orientale, le Moyen-Orient et le nord-ouest de l'Afrique seraient les pires régions du monde pour la liberté de la presse et d'après le rapport, le facteur aggravant est la présence d'un conflit, comme l'attestent la chute de l'Égypte, de la Syrie, du Mali et de la République centrafricaine. Par ailleurs, les violences internes et les actes terroristes minent certains pays comme le Mexique, l'Irak, l'Iran, la Somalie, la République démocratique du Congo ou le Nigeria[6].

La recrudescence des violences pousse l'Assemblée générale des Nations unies à adopter en la première résolution sur la sécurité des journalistes et sur la création de la Journée internationale contre l'impunité des crimes contre les journalistes (célébrée le )[7].

« Prédateurs de liberté de la presse »[modifier | modifier le code]

L'association établit également une liste des « prédateurs de liberté de la presse », qu'elle met au point chaque année[8]. En 2006 ce sont cinq nouveaux noms qui augmentent la liste, cette année : le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, les groupes armés tamouls du Sri Lanka, le chef des paramilitaires colombiens Diego Fernando Murillo Bejarano, et le chef de guérilla colombien Raul Reyes.

Classements[modifier | modifier le code]

Rang 2023[9] Rang 2022 Rang 2021 Rang 2017 Pays[10] Situation en 2021
1 1 1 1 Drapeau de la Norvège Norvège Très bonne
5 5 2 3 Drapeau de la Finlande Finlande
4 3 3 2 Drapeau de la Suède Suède
3 2 4 4 Drapeau du Danemark Danemark
23 8 5 6 Drapeau du Costa Rica Costa Rica
6 28 6 5 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
32 12 7 8 Drapeau de la Jamaïque Jamaïque
13 11 8 13 Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
9 7 9 18 Drapeau du Portugal Portugal
12 14 10 7 Drapeau de la Suisse Suisse
31 23 11 9 Drapeau de la Belgique Belgique
2 6 12 14 Drapeau de l'Irlande Irlande
21 16 13 16 Drapeau de l'Allemagne Allemagne Bonne
15 19 14 22 Drapeau du Canada Canada
8 4 15 12 Drapeau de l'Estonie Estonie
18 15 16 10 Drapeau de l'Islande Islande
29 31 17 11 Drapeau de l'Autriche Autriche
52 44 18 25 Drapeau de l'Uruguay Uruguay
48 52 19 20 Drapeau du Suriname Suriname
20 21 20 15 Drapeau du Luxembourg

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