Liste des accidents ferroviaires en France dans les années 1920

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La liste des accidents ferroviaires en France dans les années 1920, est une liste chronologique non exhaustive.

1920

1921

  • - Sur la ligne Paris-Limoges, à la suite d'un déraillement, une voie unique temporaire a été établie à une vingtaine de kilomètres au nord de Limoges entre les gares de la Jonchère et des Bardys. Vers 19 heures, l'omnibus Châteauroux-Limoges qui l'emprunte à une vitesse excessive percute un train de marchandises venant de Limoges manœuvrant en gare des Bardys pour lui laisser le passage. Dans le choc, cinq voitures du train de voyageur se télescopent et se chevauchent en se disloquant. On en tirera neuf morts et trente blessés[1].
  • - Sur la ligne Saint-Étienne-Paris, vers 22 heures 45, une voiture automobile louée par onze conscrits du village de Panissières de retour du conseil de révision, s'engage sur le passage à niveau de la gare de Feurs resté ouvert, alors qu'arrive l'express de Paris qui la percute. Le mécanicien ne ressent pas le choc, et emmène sur plus de trente kilomètres, coincées sur le tablier de sa machine, une banquette et trois victimes, dont deux seront retrouvées déchiquetées à Saint-Cyr-de-Favières, alors que la dernière est découverte agonisante peu après lors de l'arrêt en gare de Roanne. L'accident fait dix morts et deux blessés[2].
  • - Sur la ligne Paris-Dijon par Héricy, vers 18 heures 45, au passage à niveau de Vulaines-sur-Seine, un garde barrière intérimaire qui après avoir fermé les barrières s'était rendu au café voisin revient précipitamment les ouvrir lorsqu'il entend les coups de trompe pressants des véhicules réclamant le passage. Si l'autobus pour Fontainebleau traverse les voies à temps, le camion qui le suit est percuté par l'express Paris-Dijon qui le traîne sur 500 mètres, tuant ses quatre occupants, un entrepreneur et ses trois employés[3].
  • - Sur la ligne Paris-Toulouse, au lieudit "le Gour noir", entre les gares d'Uzerche et de Vigeois, à 18 heures 15, les huit dernières voitures de l'express Paris-Toulouse déraillent. L'accident fera cinq morts et une vingtaine de blessés, essentiellement dans une voiture, totalement détruite[4].
  • - La Bachellerie (Dordogne) : entre Périgueux et Brive, l'express Paris-Toulouse, détourné de son parcours habituel à la suite du déraillement de la veille, aborde la gare à une vitesse excessive. La machine et son tender restent sur la voie, mais le reste du convoi se renverse, certaines voitures s'écrasant contre le bâtiment. On dénombrera huit morts et une cinquantaine de blessés[5].
  • - Sur la ligne Paris-Orléans, vers 23 heures 30, à Villeneuve-le-Roi, un train de messageries déraille par suite d'un sabotage de la voie (deux rails déboulonnés). Le train de marchandises qui le suivait sur la voie adjacente percute les wagons renversés, d'où on tirera un mort (le chef de train) et douze blessés, tous cheminots. La Compagnie d'Orléans offrira une prime de 10 000 francs afin d'obtenir des renseignements sur l'attentat[6].
  • - À 4 heures 15, sur la ligne Paris-Orléans-Les Aubrais, à l'entrée de la gare des Aubrais, un aiguillage se déverrouille au passage de l'express Paris-Toulouse, dont les trois voitures de queue déraillent. Le chef de train, projeté hors de son fourgon, est tué[7].
  • - Sur la ligne Paris - Lille, à 105 km/h, après la gare de Beaucourt-Hamel, le fourgon et les trois dernières voitures de l'express Lille-Paris quittent les rails par suite d'un phénomène de « gondolage » de la voie, se renversent et se brisent. On dénombrera vingt-sept morts et une soixantaine de blessés[8].
  • - Sur la ligne Strasbourg-Paris, peu avant Lunéville, près de la gare de Marainviller, vers 8 heures 30, à la suite de la négligence d'un aiguilleur, un train spécial ramenant d'Allemagne occupée un millier de soldats en vue de leur démobilisation prend en écharpe un train de marchandises en manœuvre. Derrière la machine, qui déraille, la première voiture se renverse et se disloque. L'accident fait quatre morts et vingt-huit blessés[9].
  • - À 8 heures 15, en gare d'Avignon, à la suite d'une erreur d'aiguillage, l'express Marseille-Paris télescope un train de marchandises en stationnement. Dans le wagon postal disloqué, deux postiers ambulants sont tués. Le conducteur[10] du train et quatre voyageurs sont blessés[11].
  •  : Sur la Ligne Lyon - Bourg par Sathonay (à voie unique depuis 1917). Par suite d'un excès de vitesse au passage d'un aiguillage, le Strasbourg-Lyon déraille vers 22 heures 30 en gare des Échets (Ain), et des voitures viennent s'écraser contre la halle des marchandises. On dénombrera trente-neuf morts et une soixantaine de blessés[12].
L'épave d'une des voitures calcinées lors de l'accident du au tunnel des Batignolles
  • - Paris : vers 18 heures 10, un train pour Saint-Cloud quittant la gare Saint-Lazare heurte le précédent, à destination de Versailles, dont les freins se sont bloqués, par suite d'une rupture de la canalisation d'air comprimé, sous l'une des quatre galeries à double voie constituant le tunnel des Batignolles. L'éclatement du réservoir de gaz d'un des wagons tamponnés provoque un incendie dans lequel vingt-huit personnes trouveront la mort[13]. L'accident a hâté la réalisation du projet de suppression du tunnel, dont le principe avait déjà été arrêté longtemps auparavant (les bâtiments situés sur la colline à supprimer étaient expropriés depuis dix ans!). La démolition a eu lieu entre 1923 et 1926, avec toutefois conservation d'une des quatre galeries, toujours en service de nos jours[14].
  • - Agen : à 13 heures 05, le train de marchandises no 1105 venant de Bordeaux tamponne un train omnibus de passagers Bordeaux-Toulouse à l'arrêt en gare d'Agen (Lot-et-Garonne) par suite d'une erreur d'aiguillage. Bilan définitif : trois morts, onze blessés[15]. Source : S 593 ; La dépêche du midi, 207 Jx 145: Archives départementales de Lot-et-Garonne.
  • - Sur la ligne Saint-Étienne-Givors, au sud de Saint-Étienne, un train de marchandises en cours de formation à la gare de Terrenoire part en dérive dans la forte pente descendant vers Rive-de-Gier. Ses serre-freins et son conducteur-chef[10], constatant la vanité de leurs efforts pour l'arrêter sur le rail humide, sautent en marche et sont contusionnés. Vers 1 heure 10, il rattrape et propulse hors de la voie une locomotive haut-le-pied rentrant au dépôt, tuant son chauffeur et blessant son mécanicien. Restés aux commandes de leur machine, le mécanicien et le chauffeur du train tamponneur sont eux aussi blessés[16].

1922

  • - Sur la ligne d'Amagne - Lucquy à Revigny, en gare de Rilly-Semuy, près de Vouziers, un train de voyageurs en manœuvre, que l'aiguilleur et le chef de gare ont négligé de couvrir en fermant les signaux est pris en écharpe par un train de marchandises entrant en gare. L'accident fait cinq morts et une trentaine de blessés dont dix-huit graves[17].
  • - Peu avant la gare d'Avranches, à Marcey, au lieudit "la-Planche-de-la-Grève", sur la ligne de Lison à Lamballe, à voie unique mais en cours de doublement, un train de marchandises allant vers Avranches télescope vers 19 heures la locomotive d'un train de chantier retournant haut-le-pied à son dépôt, lancée par erreur sur le même tronçon par le chef de gare de Montviron. Dans le choc, trois cheminots sont tués, et deux blessés[18].
  • - Vers 13 heures, sur la ligne de Perpignan à Arles-sur-Tech, entre les gares de Céret et d'Amélie-les-Bains, une machine haut-le-pied percute un train de voyageurs, faisant un mort, trois blessés graves et une quinzaine de blessés légers[19]. Six mois plus tard, le mécanicien de la locomotive tamponneuse et le chef de gare d'Amélie-les-Bains seront condamnés respectivement à un an et un mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Céret[20].
  • - Sur la ligne de Bourg-en-Bresse à Bellegarde, entre les gares de Cize-Bolozon et de Nurieux, dans le long (2 569 mètres) tunnel de Mornay (dit aussi de Berthian), vers 21 heures, le train de voyageurs venant de Bourg percute à faible vitesse la machine de renfort placée à l'arrière du train de marchandises parti dans la même direction deux heures plus tôt. La collision ne provoque que quelques contusions et blessures légères pour les occupants du train tamponneur, mais ceux-ci, descendus sur la voie, découvrent inanimés les huit cheminots du convoi précédent, tombé en détresse. Seul l'un de ceux-ci pourra être ramené à la vie. L'enquête et son témoignage révèleront que les victimes ont été asphyxiées par les fumées des deux locomotives dont elles ont en vain poussé les feux durant plus d'une heure et demie pour tenter de redémarrer, sans que les chefs des deux gares situées aux extrémités du tunnel ne s'inquiètent du retard du train[21].
  • - Sur le réseau ferroviaire d'Alsace-Lorraine, vers 23 heures, le rapide Strasbourg-Paris aborde à une vitesse excessive la courbe de faible rayon à l'entrée en gare de Sarrebourg et déraille. La locomotive et les voitures de tête se renversent. L'accident causera quatre morts et vingt-trois blessés[22].
  • - Sur la ligne d'Ars à Ambérieu de la Compagnie des Tramways de l'Ain, un convoi ramenant des pèlerins d'Ars déraille entre Ambérieux-en-Dombes et Lapeyrouse, faisant un mort et plusieurs blessés[23].
  • - À Paris, vers 18 heures 10, un train venant d'Ecouen entre en gare du Nord, lorsque le changement brutal d'un aiguillage à son passage entraîne une rupture d'attelage et le déraillement de deux voitures qui s'écrasent contre les piliers du pont du Boulevard de la Chapelle (dit Pont Saint-Ange). L'accident fait deux morts et une trentaine de blessés[24].
  • - Vers 22 heures, sur la ligne Cerbère-Narbonne, après la gare de Corneilla, le rapide 812 pour Bordeaux passe sur un rail dont les tirefonds et les éclisses ont été ôtés par malveillance. La locomotive, le tender et le fourgon de tête s'écrasent dans les vignes en contrebas, tuant le mécanicien et blessant grièvement le chauffeur, qui décèdera quelques jours plus tard[25]. Le reste du convoi demeure sur la voie, après rupture d'attelage, et les passagers (parmi lesquels l'infant Don Jaime de Bourbon, prétendant aux trônes de France et d'Espagne), sont indemnes[26].
  • - À 9 heures, la dernière voiture de voyageurs et le fourgon de queue de l'express Lyon-Strasbourg déraillent à l'arrivée en gare de Bourg-en-Bresse, par suite d'une erreur de manœuvre d'un aiguillage. Le conducteur[10] du train est tué[27].
  • - Vers 4 heures 30, collision entre les gares de Miélan et Villecomtal-sur-Arros (Gers), sur la ligne Agen-Tarbes (aujourd'hui déferrée) entre deux trains de pèlerins de l'Allier se rendant à Lourdes par un itinéraire détourné. Le premier ne peut franchir le seuil de la rampe de Laguian (25 pour 1000), et à la suite de la défaillance de ses freins, repart en arrière et percute le suivant qui est à l'arrêt. L'accident fera trente-trois morts et une cinquantaine de blessés, dont la majorité dans la dernière voiture[28].
  • - Sur la ligne à voie métrique du Chemin de fer du Blanc-Argent, entre les gares de Gièvres et de Pruniers, un train heurte un camion sur un passage à niveau. La locomotive et quatre voitures déraillent, le chauffeur est tué, le mécanicien grièvement blessé[29].
  • - Entre Uriage et Grenoble, sur la ligne à voie métrique montant vers Vizille de la Société des voies ferrées du Dauphiné, un train de marchandises en panne de frein part en dérive dans la descente et déraille dans une courbe. Peu auparavant, ses trois occupants ont sauté en marche, mais si deux d'entre eux sont simplement contusionnés, le troisième est broyé par le convoi[30].
  • - En gare de Rouffach, sur la ligne Strasbourg-Mulhouse, à 0 heure 20, le rapide Strasbourg-Lyon/Bordeaux est aiguillé par erreur sur la voie où stationne un train de marchandises garé pour lui laisser le passage. La collision fera treize morts et douze blessés, parmi lesquels de nombreux militaires en permission[31].
  • - À 1 800 mètres de la gare de Saint-Denis, à la bifurcation dite du Fort de la Briche, vers 23 heures, un express venant du Tréport percute un train venant de Persant-Beaumont, dont le mécanicien n'a pas respecté les signaux d'arrêt. La collision fait deux morts, dont le cheminot responsable, et dix-huit blessés[32].
  • - Sur la ligne Paris-Brest, vers 6 heures, dans une tempête de neige bloquant le fonctionnement des signaux, en gare de Châtelaudren, le rapide Paris-Brest percute un train de marchandises manœuvrant pour lui laisser la voie libre. Les trois voitures de tête du train tamponneur s'écrasent contre sa locomotive déraillée. On en tirera quatorze morts et une quarantaine de blessés dont cinq succomberont par la suite[33]. Le , la cour d'appel de Rennes condamnera pour homicide involontaire le sous-chef de gare de Saint-Brieuc et un agent de la gare de Châtelaudren respectivement à trois mois de prison ferme et un mois avec sursis[34].
  • - Dans la banlieue de Paris-Nord, sur la ligne Paris-Soissons, près de la gare de La Plaine Saint-Denis, vers 19 heures, un train pour Crépy-en-Valois heurte de front sur le pont dit de Soissons[35] une machine haut-le-pied non couverte par un signal. Le fourgon de tête du train tamponneur déraille, et la première voiture vient s'y encastrer. D'un compartiment totalement écrasé, on tirera deux morts et cinq blessés très graves. Les mécaniciens et chauffeurs des deux locomotives sont seulement contusionnés[36].

1923

  • - Vers 20 heures, mon loin de la gare de Taillebourg, sur la ligne Nantes-Bordeaux, la rupture d'un rail provoque le déraillement d'un omnibus Nantes-Saintes, dont le fourgon de tête et les neuf voitures se renversent et se télescopent. L'accident fait deux morts et cinq blessés[37].
Voiture détruite dans l'accident de Port-à-Binson le .
  • - Sur la ligne Paris-Strasbourg, vers 19 heures, en gare de Port-à-Binson, un train de marchandises trop long pour la voie de garage disponible est encore en manœuvre lorsque survient le rapide Paris-Strasbourg, qui le prend en écharpe. La locomotive se couche, le fourgon et les deux premières voitures du convoi la télescopent et sont disloquées. L'accident fera treize morts et trente-cinq blessés[38].
  • - Sur la ligne d'Aillevillers à Port-d'Atelier-Amance, près de la halte de Mersuay, vers 2 heures, un train de marchandises déraille par suite de la dilatation des rails sous l'effet de la chaleur. Deux wagons sont écrasés, le conducteur[10] de queue est tué, trois autres cheminots sont blessés[39].
  • - Sur la ligne des Sables-d'Olonne à Tours, entre les gares de Pouzauges et de Saint-Mesmin-le-Vieux, l'express Les-Sables-d'Olonne-Paris déraille vers 21 heures 45, semble-t-il à cause de la dilatation de la voie sous l'effet de la chaleur. Quatre voitures sont renversées. On en tirera trois morts et, selon les sources, vingt-six blessés[40], ou vingt-trois blessés[41]
  • - Peu après Montbéliard, sur la ligne Besançon-Belfort, vers 17 heures 30, le passage à niveau de Voujeaucourt est resté ouvert lors de l'arrivée d'un express venant de Belfort, qui pulvérise à la fois une charrette de paille, dont le conducteur est indemne, et une automobile, dont les trois occupants sont tués[42].
  • - Sur la ligne Saint-Omer-Berguette-[43] de l'ancien réseau de la Compagnie des chemins de fer du Nord-Est, exploité par la Compagnie des chemins de fer du Nord, vers 19 heures 30, près de la gare de Laventie, à la suite d'une erreur d'aiguillage, un train de voyageurs venant de Saint-Omer tamponne l'arrière d'un train de marchandises à l'arrêt. Le fourgon de tête et la première voiture se disloquent contre la locomotive renversée. L'accident fera deux morts et une vingtaine de blessés[44].
  • - Sur la ligne Le Havre-Paris, après la gare de Maromme, peu avant l'entrée en gare de Rouen-Rive-Droite, alors qu'une voie unique temporaire a été établie dans le tunnel Saint-Maur en travaux, un train de marchandises de cinquante-quatre wagons venant de Dieppe est aiguillé par erreur sur le tronçon momentanément hors service, dépourvu de rails. La machine s'enfonce dans le ballast, et le tender, cédant sous le poids du convoi, écrase le mécanicien et le chauffeur[45].

1924

  • - Vers 19 heures 15, sur la ligne Paris-Tours par Vendôme, peu après la gare de Château-Renault, au croisement avec la ligne allant de Vouvray à Sargé-sur-Braye, l'express Tours-Paris est pris en écharpe par un train de marchandises venant de Sargé dont le mécanicien a brûlé un signal d'arrêt. C'est le wagon-restaurant, où le personnel s’apprête à assurer le premier service, qui subit l'essentiel du choc : le maître d'hôtel et le cuisinier sont tués, le plongeur et des serveurs et serveuses sont blessés, ainsi qu'une voyageuse[46].
  • - À Paris, vers minuit, un train pour Rueil quitte la gare Saint-Lazare lorsqu'à la suite de la manœuvre intempestive d'un aiguillage, l'avant-dernière voiture, d'un modèle ancien à impériale, déraille et se couche en se disloquant. On en tirera deux morts et une quinzaine de blessés[47].
  • - À 4 heures 30, le rapide Calais-Vintimille déraille 10 km avant Lyon à la bifurcation de Collonges-Fontaines, le mécanicien ayant conservé une vitesse excessive à la suite d'un malentendu sur son itinéraire. La locomotive et son tender se couchent; le wagon-restaurant et deux sleepings qui les suivent sont détruits. L'accident fera quatre morts et une quinzaine de blessés, majoritairement Anglais[48].
  • - Sur la ligne Metz-Strasbourg, à 2 heures, près de la gare de Bénestroff, l'aiguilleur de service s'étant endormi, le rapide Calais-Bâle est dirigé par erreur sur la voie où un train de charbon a été garé pour lui laisser le passage. Sa locomotive se couche, et deux fourgons et trois voitures de troisième classe viennent de disloquer contre elle. L'accident fera neuf morts et quinze blessés, dont treize graves[49].
  • - Sur la ligne Bordeaux-Paris, en gare de Saint-Saviol, vers 3 heures, par suite d'une défaillance de la signalisation (lanterne d'un sémaphore éteinte), le train de luxe 21 Paris-Côte d'Argent percute la locomotive d'un train de marchandises en manœuvre. La machine se renverse et le fourgon et quatre voitures de tête déraillent. L'accident fait un mort, le mécanicien du rapide, et huit blessés légers, six cheminots et deux voyageurs[50].
  • - À Port-d'Atelier-Amance, sur la ligne Paris-Mulhouse, de nuit, l'express Paris-Belfort-Bâle prend en écharpe à la bifurcation de la ligne d'Aillevillers un train de marchandises se dirigeant vers Faverney, détruisant trois de ses wagons. Un garde-frein est tué, trois autres cheminots sont blessés, tous les voyageurs sont indemnes[51].
  • - Vers minuit, sur la ligne de Creil à Jeumont, près de Landrecies, le train Paris-Berlin est tamponné par un train de marchandises, qui écrase son fourgon de queue et un wagon-poste. Un postier ambulant est tué, sept autres sont blessés[52].
  • - Sur la ligne Paris-Strasbourg, entre Châlons-sur-Marne et Vitry-le-François, vers 4 heures, en gare de Vitry-la-Ville, après qu'un wagon situé au milieu d'un train de charbon a été différé pour cause de boite chaude, le convoi en cours de reformation manœuvre sur les voies principales lorsque survient un rapide Strasbourg-Paris qui le percute par l'arrière et pulvérise ses derniers wagons, alors que le fourgon et les deux premières voitures du train tamponneur s'écrasent contre sa locomotive. Des débris, on tirera cinq morts et seize blessés[53].
  • - À l'entrée de la gare de Crépy-en-Valois, sur la ligne de Paris à Soissons vers 19 heures, un train de voyageurs venant de Paris percute l'arrière d'un convoi de marchandises arrêté à un carré. Derrière la machine et le fourgon, une voiture de deuxième classe est pratiquement broyée, et on en tire quatre blessés graves, dont l'un décèdera le lendemain[54].
  • - Sur la ligne Paris-Le Havre, entre les gares de Malaunay et de Barentin, dans le tunnel de Pissy-Pôville, vers 22 heures, le mauvais état de la voie provoque le déraillement d'un bogie du wagon-restaurant du rapide Paris-Le Havre, qui se couche sur la voie opposée, entrainant avec lui les trois dernières voitures et le fourgon de queue. L'ensemble est percuté peu après par un train de marchandises de sens inverse, dont le mécanicien n'a pu être averti à temps pour freiner suffisamment. L'accident fera deux morts et huit blessés[55].
  • - Dans le brouillard, vers 11 heures 30, sur la ligne Paris-Clermont-Ferrand, près de la gare de Riom, un train de ballast transportant des terrassiers percute par l'arrière un train de marchandises à l'arrêt. Deux ouvriers sont tués, huit autres blessés[56].

1925

Vue générale de l'accident du Paris-Bordeaux à Saint-Benoît le .
  • - Sur la ligne Bordeaux-Paris, vers 2 heures, le rapide Bordeaux-Paris déraille à l'entrée d'un pont sur le Clain, près de Saint-Benoît, à trois kilomètres de Poitiers, sans doute à la suite d'une rupture de rail. Sept voitures se renversent, dont une de première classe qui tombe dans la rivière. L'accident fera cinq morts et quarante blessés[60].
  • - À la sortie de la gare de Châlons-sur-Marne, sur la ligne de Saint-Hilaire-au-Temple, peu avant 21 heures, l'omnibus pour Reims percute par l'arrière une machine haut-le-pied attendant sa mise en tête d'un train, tuant son mécanicien et son chauffeur. L'accident, dû à un moment de distraction d'un aiguilleur, fait aussi dix blessés, dont sept voyageurs[61].
  • - À la gare du Nord, à 6 heures 35, un train de banlieue venant de Sevran - Livry ne peut s'arrêter à temps et percute le heurtoir. Le fourgon de tête se soulève, et la première voiture s'y encastre. On comptera deux morts et une vingtaine de blessés[62]. Le mécanicien sera inculpé d'homicide pour n'avoir utilisé que le frein à air alors que les règlements prescrivaient l'utilisation du frein manuel[63].
  • - Sur la ligne de Facture à Lesparre-Médoc[64] de la Société générale des chemins de fer économiques, à Lège, une traverse pourrie cède au passage d'un train venant de Lacanau et provoque son déraillement, dans lequel le mécanicien et le chauffeur trouvent la mort et un voyageur est blessé[65].
  • - À 1 heure 30, sur la ligne de Creil à Jeumont, près de la gare de Landrecies, l'express Paris-Bruxelles respecte un signal d'avertissement en roulant au ralenti lorsqu'il est rejoint et tamponné par un train de marchandises qui en écrase le fourgon postal placé en queue. La collision fera un mort et neuf blessés, tous postiers ambulants[66].
  • - À minuit, dans l'avant-gare de Paris-Est, le rapide Bâle-Paris, en panne de freins, percute à 80 km/h sous le pont de l’Aqueduc une machine haut-le-pied regagnant le dépôt de La Villette. L'accident fait trois morts et seize blessés[67].
  • - Sur la ligne de Tours au Mans, en gare de Saint-Antoine-du-Rocher, vers minuit, l'express Le Mans-Tours déraille en abordant une aiguille à vitesse excessive (90 km/h au lieu de 30). La locomotive se renverse et cinq voitures à caisse en bois se télescopent et sont broyées. On en tirera dix-neuf morts (dont le mécanicien) et trente blessés[68].
    Restes du train Paris-Boulogne à Amiens le lendemain de l'accident du .
  • - Amiens : À l'entrée de la gare d'Amiens à 16 heures 21, le Paris-Boulogne, train supplémentaire mis en circulation pour les fêtes du , remorqué par une Pacific apte à 120 km/h, mais composé de matériel ancien à deux essieux encore éclairé au gaz, déraille à 92 km/h sur une aiguille que la signalisation prescrivait d'aborder à 40 km/h. Sur les vingt-et-une voitures du convoi, dix-huit quittent les rails et se disloquent. Un incendie se déclare, et l'accident fera douze morts et cent-soixante blessés. Le rapport du Directeur du contrôle incriminera le mécanicien, qui sera inculpé d'homicide involontaire[69].
  •  : Télescopage de deux trains se dirigeant vers la Gare du Nord à 22 heures 30 près de la Gare de Saint-Denis, au lieudit Pont de la Révolte. L'express 318 en provenance de Lille redémarre après qu'un signal est passé de l'arrêt à la voie libre, lorsqu'il est rattrapé par le rapide 128 (comprenant des voitures venant de Cologne, Amsterdam, Bruxelles), qui le percute et écrase son fourgon de queue et ses dernières voitures. L'accident fera quatre morts et soixante et un blessés. Le mécanicien du train tamponneur et l'aiguilleur du poste de sémaphore s'opposant sur le fonctionnement de la signalisation, les responsabilités ne seront pas clairement établies, et on en viendra à mettre en cause la fiabilité des enclenchements[70].
  •  : Sur la ligne Paris-Lyon, entre les gares de Sens et d'Étigny-Véron, vers 21 heures 30, à la suite d'une erreur de signalisation, le rapide Paris-Évian percute le rapide Paris-Grenoble/Montpellier arrêté à un carré. L'accident fera trois morts et une trentaine de blessés[71].
  •  : En gare de Sarreguemines, à 8 heures 30, un train de messageries en stationnement est percuté par un train de marchandises venant de Sarrebruck, auquel la voie libre avait été donnée par erreur. Le serre-frein du train tamponné est tué[72].
  •  : À 0 heure 15, en gare de Hochfelden, sur la ligne Paris-Strasbourg, le rapide Paris-Prague, brûlant dans un épais brouillard plusieurs signaux fermés à Wilwisheim, percute un train de marchandises en cours de garage. Après avoir broyé les wagons de queue du convoi tamponné, la locomotive se couche, et le tender ainsi que les voitures de tête viennent s'y écraser. Le chauffeur de la locomotive, M. Klein, et le serre-freins, M. Pfrunner, du train de marchandises sont tués, deux voyageurs sont blessés[73].
  •  : Vers 13 heures, sur la ligne de Vitry-le-François à Sézanne[74], un train de voyageurs déraille peu après son départ. Le mécanicien est tué, le chauffeur et deux voyageurs sont grièvement blessés[75].
  •  : Sur la ligne Bordeaux- Hendaye, un train mixte parti de Bordeaux à 5 heures 12 pour Bayonne déraille en gare de Morcenx. Le chef de train est tué, quelques voyageurs sont blessés[76].
  •  : Sur la ligne Tours-Orléans, entre les gares de Beaugency et de Meung-sur-Loire sur un passage à niveau resté ouvert, le Sud-Express pulvérise une camionnette, dont les deux occupants sont tués[77].
  •  : Près de Saverne, sur la ligne Strasbourg-Metz, vers 11 heures 15, l'express Ostende-Bâle percute une automobile sur un passage à niveau resté ouvert. Le conducteur est blessé, son passager tué[78].

1926

  •  : À 15 heures 20, une dizaine de kilomètres avant la gare de Saint-Pierre-des-Corps, par suite de la rupture d'un essieu sur sa locomotive, le train Paris-Bordeaux déraille près Vouvray. Le fourgon et les deux premières voitures sont entièrement disloqués. L'accident fera sept morts et une trentaine de blessés[79].
Catastrophe d'Achères du 3 juillet 1926
  •  : À la bifurcation des Ambassadeurs, entre Poissy et Achères, à 20 heures 10, au cours d'un violent orage, l'express Le Havre Paris déraille sur l'aiguillage devant l'orienter vers une voie déviée, la voie principale étant en travaux. Les voitures se télescopent et se disloquent. La catastrophe fera dix-huit morts et soixante-sept blessés. On incriminera les conditions atmosphériques, susceptibles ou bien d'avoir perturbé le fonctionnement de la signalisation électrique, ou bien d'avoir nui à sa visibilité par le mécanicien[80].
  • à 4 h 55 à Rosny-sous-Bois (au PK 10790), le train-poste Mulhouse-Paris composé, outre la locomotive et son fourgon, de 6 bureaux ambulants aborde une voie de dérivation à 78 km/h et déraille. Des fourgons postaux disloqués, on tirera quatre morts et dix-sept blessés, tous des ambulants des PTT[81].
  • - Vers 23 heures 40, en gare de Paris-Lyon, par suite de l'avarie d'un aiguillage, un train de banlieue venant de Villeneuve-Saint-Georges est pris en écharpe par une rame de matériel vide remontant pour nettoyage vers le chantier de Conflans. La collision fera deux morts et une vingtaine de blessés[82].
  • - Sur la ligne Tours-Lyon, à 3 heures 50, peu après la gare de Vierzon, cinq voitures de l'express Nantes-Lyon déraillent sur un aiguillage défaillant, et l'une d'elles se couche, tuant un voyageur et en blessant trois autres[83].
  • - Sur la ligne de Saint-Pierre-du-Vauvray aux Andelys, vers 16 heures 30, un train mixte arrivant en gare des Andelys déraille sur une aiguille mal verrouillée. Les wagons de marchandises écrasent une voiture de voyageurs, faisant un mort et un blessé grave[84].
    L'accident de Vulaines-sur-Seine le .
  • - À 5 heures 30, sur la ligne Montereau-Paris par Héricy, l'express Lyon-Paris, dont le mécanicien ne respecte pas le bulletin de marche prudente qui lui a été remis dans une gare précédente, percute à 5 heures 30 trois voitures vides du train Marseille-Paris laissées en stationnement sur la voie principale en gare de Vulaines-sur-Seine à la suite d'une rupture d'attelage. Les deux premières voitures du train tamponneur viennent s'encastrer dans le tender. On dénombrera cinq morts et vingt-trois blessés[85].
L'accident de chemin de fer à la gare de Lyon le .
  • - À l'entrée de la gare de Paris-Lyon, à 7 heures, une rupture d'essieu fait dérailler la machine du rapide Lausanne-Paris, qui percute et renverse les deux voitures de queue d'un train de banlieue en provenance de Brunoy roulant sur la voie contiguë. Dans le choc, un banlieusard est tué, vingt-trois sont blessés[86].
  • - À Lumes (Ardennes), à 7 heures, la rupture d'un rail fait dérailler une machine et six wagons, entraînant la mort du chef de train[87].
Photographie de l'accident de Liancourt, prise le .
  • - Sur ligne de Paris-Nord à Lille, à Liancourt (Oise), sur une voie unique temporaire établie à la suite du déraillement d'un wagon, vers 20 heures 15, la locomotive du train Boulogne-Paris prend en écharpe et renverse le wagon-restaurant du train Paris-Lille. L'accident fera un mort et douze blessés[88].
  • - Sur la ligne de Saujon à La Tremblade, l'après midi, à la sortie de la gare de Saujon, un train mixte pour La Tremblade percute un train de ballast arrivant en sens inverse. Le mécanicien est tué, dix voyageurs sont blessés[88].
  • - Vers 20 heures 30, sur la ligne de Colmar à Bollwiller par Ensisheim, par suite d'une erreur d'aiguillage, un train déraille à son entrée en gare de Oberhergheim. La locomotive, le fourgon et la première voiture se renversent. L'accident fait un mort et trois blessés parmi les voyageurs[89].
  • - Sur la ligne de Chatillon-sur-Seine à Dijon du réseau des Chemins de fer départementaux de la Côte-d'Or, un train patine dans une rampe, et repartant en marche arrière, déraille dans la gare de Saint-Seine-l'Abbaye qu'il vient de quitter. L'accident fait un mort et cinq blessés[90].

1927

  • - Au matin, en gare d'Auxerre-Migraines de la Société des chemins de fer de l'Yonne, un autorail de la ligne à voie métrique Auxerre-Joigny déraille, heurte deux wagons et se couche. L'accident fait un mort, sept blessés graves et quelques blessés légers[91].
Vue de l'accident de Moulins, .
  • - Peu après Moulins, sur la ligne de Paris à Clermont-Ferrand, 500 mètres avant la gare de Bessay-sur-Allier, vers 2 heures, l'express Paris-Clermont-Nîmes croise un train de marchandises dont un wagon déraillé depuis quelques kilomètres engage le gabarit sur la voie opposée. Sous le choc, la locomotive du train de voyageur se couche et le fourgon ainsi que les premières voitures viennent s'y écraser. On en tirera neuf morts et vingt-trois blessés[92].
  • - Sur la ligne Calais-Paris, au sémaphore de Menchecourt, à la sortie de la gare d'Abbeville (Somme), le rapide Bâle-Calais, arrêté par suite de la rupture de la conduite de frein et couvert trop tardivement par les pétards posés par son chef de train, est percuté par le rapide Paris-Calais, qui le suit de près, et défonce le wagon-lits et un fourgon situés en queue. La collision fera un mort et dix blessés[93].
  • - Sur le Chemin de fer du Montenvers, peu après son départ du sommet, vers 16 heures 50, à la suite d'une erreur de son mécanicien un train bondé s'emballe dans la pente. La locomotive tombe dans un ravin au pied d'un viaduc et la première des deux voitures s'écrase contre la paroi. La seconde reste sur les rails, le frein de secours ayant fonctionné. L'accident fait vingt-deux morts et quarante blessés[94].
  • - Montauban : Un train mixte marchandises-voyageurs Toulouse-Bordeaux vient de quitter la gare lorsqu'à 21 heures il déraille sur un aiguillage. La machine et deux wagons de marchandises se renversent. Le mécanicien est tué, son chauffeur et un wagonnier sont blessés[95].
  •  : Le train de luxe Paris-Pyrénées-Côte d'Argent déraille à 0 heure 5 près de Joué-lès-Tours. Un rail a été déboulonné sur 25 mètres à l'aide de matériel laissé sur place la veille par des cantonniers. La machine et son tender se renversent, les Pullmans et les wagons-lits quittent les rails mais ne se couchent pas, et leurs passagers sont indemnes. Le mécanicien est tué, son chauffeur et le chef de train sont blessés[96].
  •  : Entre Saint-Quentin-Fallavier et La Verpillière, vers 5 heures, le rapide Lyon-Grenoble, roulant à 90 km/h, déraille à la suite d'un affaissement de terrain. Des huit voitures du convoi, sept dévalent le talus. Le train étant pratiquement vide, l'accident fera peu de victimes : un mort et trois blessés[97].
  • Sur la ligne dite des Cévennes, dans les gorges de l'Allier, vers dix heures, environ un kilomètre après la gare d'Alleyras, un train de marchandises se dirigeant vers Langogne heurte une masse de rochers tombés de la montagne surplombant la voie. Le chef de train est écrasé dans son fourgon et le chauffeur, coincé contre le foyer, grièvement brûlé[98].

1928

  • - Sur la ligne d'Arras à Dunkerque, entre les gares de Vimy et d'Avion, vers 7 heures 25, quatre ouvriers marchant le long de la voie sont surpris par l'arrivée de l'express Dunkerque-Paris, qui les happe. Trois sont tués, le quatrième échappe à la mort mais perd momentanément la raison[99].
  • - En gare de triage d'Hausbergen, le matin, par suite d'une erreur d'aiguillage, un train de minerai est reçu sur une voie déjà occupée. Dans le tamponnement qui s'ensuit, son mécanicien est tué[100].
  • - À environ deux kilomètres au sud de Thionville, à un passage à niveau de la ligne Valenciennes-Thionville, vers 18 heures 15, une rame de wagons de minerai en dérive dans la pente percute un tramway allant de Hayange vers Thionville et le coupe en deux, faisant dix-sept morts et huit blessés[101].
Voitures embouties lors de l'accident de la gare du Nord le .
  • - À 800 mètres de la Gare de Paris-Nord, sous le pont de la rue Doudeauville, le mécanicien nouvellement promu d'un express partant pour Amiens, peu familiarisé avec les lieux, brûle un signal d'arrêt et entre en collision frontale avec un train de banlieue arrivant de Gonesse. Derrière les machines, les voitures des deux convois se télescopent et se disloquent. On en tirera quinze morts et trente-quatre blessés[102].
  • - À Mulhouse, au passage à niveau de Dornach, à 4 heures 30, la garde-barrière consent à laisser un troupeau de vingt-six bovins traverser les voies alors que survient le rapide Ostende-Bâle, qui écrase le vacher et neuf bêtes et déraille[103].
  • -Au matin, sur la ligne électrifiée du tramway Bayonne-Anglet-Biarritz, une erreur d'aiguillage envoie un convoi de voyageurs sur une voie où stationne une voiture en réparation. Dans le choc, le conducteur de la motrice est tué, le chef de train et trois voyageurs sont blessés[104].
  • - En gare de Caen, par suite d'une défaillance de ses freins, vers 12 heures 45, un train transatlantique venant de Cherbourg brûle des signaux fermés et tamponne le train en partance pour Flers et Laval. Dans le train tamponneur, l'accident fait un mort, le chef de train dont le fourgon a été écrasé, et un blessé, le mécanicien. Dans le convoi tamponné, une quinzaine de voyageurs sont blessés[105].
Déraillement du Paris-Belfort le 13 juillet 1928
  • - Sur la ligne Paris-Belfort, le train rapide Suisse-Vosges venant de Paris déraille en pleine voie près de Bar-sur-Aube vers 14 heures 50. Pour une cause indéterminée, la locomotive se couche sur le remblai, le fourgon et deux voitures de tête la suivent et se désarticulent. On comptera cinq morts et une douzaine de blessés, la plupart brûlés par la vapeur de la chaudière transpercée par un rail[106].
  •  : À l'entrée en gare du Mans, la locomotive et le tender du train express 510, Paris-Brest, déraillent en passant à une vitesse excessive sur un aiguillage, et se couchent au début du quai. Le fourgon, les deux wagons-poste, et une voiture de voyageurs s'écrasent sur l'obstacle. On dénombrera six morts, dont cinq postiers ambulants, et dix-neuf blessés[107].
  • - Sur la ligne à voie unique Bastia-Ponte-Leccia des chemins de fer de la Corse, le chef de gare de Barchetta donne par erreur le départ à un train spécial alors qu'un autorail pour Calvi est déjà parti en sens contraire de Casamozza. La collision frontale a lieu près d'un pont sur le fleuve Golo, et fait un mort et quatre blessés graves[108].
  • - En gare de Liart (Ardennes), sur la ligne Valenciennes-Thionville, des wagons de marchandises insuffisamment calés stationnant sur une voie en pente partent en dérive et percutent la tête d'un train de voyageurs à l'arrêt, tuant son chauffeur et blessant deux autres personnes[109].
  • - Sur la ligne de Colmar à Neuf-Brisach, à 6 heures 15, près de la gare de Sundhoffen, par suite d'une erreur d'aiguillage, un train de machines prend en écharpe sur un croisement l'omnibus Neuf-Brisach-Colmar. Le mécanicien du train tamponneur est tué, le chauffeur et vingt-cinq voyageurs sont blessés[110].

1929

Accident ferroviaire à la gare de Caen le .
  • - Caen : en gare de Caen-État, à 9 heures, une locomotive et un wagon de marchandises en direction de Vire, dirigés par erreur vers une voie de garage, défoncent le heurtoir, font s'écrouler un mur de soutènement, et après avoir traversé une rue, finissent leur course 5 mètres plus bas dans la vitrine d'un café. L'incident ne fera aucune victime[115]. L'ingénieur Raoul Dautry fera remonter la locomotive et son tender à la hauteur des rails.
  • - Sur la ligne de Reims à Laon, vers 7 heures, à Eppes, alors que le passage à niveau est fermé avant l'arrivée du rapide Bâle-Calais, la garde-barrière cède à un conducteur insistant pour qu'elle le laisse passer. Le train survient, l'automobile est percutée, et ses trois occupants sont tués[116].

Notes et références

  1. Le Matin des 3 (p. 3) et 4 février (p. 3) 1921..
  2. Le Matin du 10 février 1921, p. 3, et Le Figaro du 10 février 1921, p. 2.
  3. Le Petit Parisien du 3 avril 1931, p. 3.
  4. Le Petit Parisien du 16 mai 1921.
  5. Le Petit Parisien du 16 mai 1921
  6. Le Figaro du 10 juin 1921, p. 3.
  7. Le Matin du 19 juin 1921, p. 2.
  8. Le Petit Parisien du 27 juin 1921,p. 1; Le Figaro du 28 juin 1921, p. 3
  9. Le Matin du 30 juin 1921, p. 1.
  10. a b c et d À ne pas confondre avec le mécanicien : il s'agit d'un agent de sécurité imposé par l'article 17 de l'ordonnance du 15 novembre 1846 modifiée par décret du 1er mars 1901 portant règlement d'administration publique sur la police, la sûreté et l'exploitation des chemins de fer, selon lequel « chaque train de voyageurs, de marchandises ou mixte devra être accompagné : - 1° d'un mécanicien et d'un chauffeur par machine (...)- 2° du nombre de conducteurs et de garde-freins qui sera déterminé, suivant le nombre des véhicules, suivant les pentes, et suivant les appareils d'arrêt ou de ralentissement, par le ministre des Travaux publics, sur la proposition de la Compagnie…»
  11. Le Petit Parisien du 6 juillet 1921, p. 3.
  12. Le Petit Journal du 12 septembre 1921
  13. Le Petit Journal des 6 octobre, 7 octobre et 8 octobre 1921; Le Temps du 7 octobre 1921, p. 4
  14. Le Génie civil : revue générale des industries françaises et étrangères, 4 décembre 1926, 46e année, t. 89, no 23 p. 493–499 [lire en ligne]
  15. Le Petit Journal du 7 octobre 1921, p. 3
  16. Le Petit Parisien du 22 décembre 1921, p. 3.
  17. Le Figaro des 3 mai 1922, p. 3 et 4 mai 1922, p. 3.
  18. Le Matin du 8 mai 1922, p. 1.
  19. Le Petit Parisien du 15 mai 1922, p. 3
  20. Le Figaro du 27 novembre 1922, p. 2.
  21. Le Matin du 1er juin 1922, p. 1.
  22. La Presse du 4 juillet 1922, p. 1, et Le Matin du 5 juillet 1922, p. 1
  23. La Presse du 15 juillet 1922, p. 1.
  24. Le Petit Journal du 15 juillet 1922, p. 1.
  25. La Presse du 27 juillet 1922, p. 1.
  26. Le Petit Journal, 21 juillet 1922, p. 1.; Le Figaro du 26 juillet 1922, p. 2
  27. Le Petit Journal du 25 juillet 1922, p. 1.
  28. Le Petit Journal du mercredi 2 août 1922; voir également Accidents de trains de pèlerins
  29. Le Matin du 10 août 1922, p. 5.
  30. Le Matin du 23 août 1922, p. 3.
  31. Le Matin du 22 octobre 1922, p. 1.
  32. Le Figaro des 24 (p. 3), 25 (p. 3) et 29 octobre 1922 (p. 3)
  33. Le Petit Parisien du 30 octobre 1922, p. 1. et Le Figaro du 2 novembre 1922, p. 3.
  34. Le Gaulois du 1er août 1923, p. 3.
  35. Voir : La Plaine-Saint-Denis; La gare du Pont de Soissons
  36. Le Petit Parisien du 24 décembre 1922, p. 1.
  37. Le Matin du 19 janvier 1923, p. 1.
  38. Le Petit Parisien du 19 février 1923, p. 1; et Le Figaro du 20 février 1923, p. 2.
  39. Le Figaro du 9 juillet 1923, p. 4.
  40. Le Matin du 14 septembre 1923, p. 2.
  41. « L'Homme libre : journal quotidien du matin / rédacteur en chef, Georges Clemenceau ; directeur, Fr. Albert », sur Gallica, (consulté le ).
  42. Le Petit Parisien du 17 septembre 1923, p. 1.
  43. Armentières
  44. Le Petit Parisien du 1er octobre 1923, p. 3.
  45. Le Petit Parisien du 12 octobre 1923, p. 3.
  46. Le Petit Parisien du 31 janvier 1924, p. 3.
  47. Le Temps du 3 mars 1924, p. 3.
  48. Le Petit Journal du 11 mars 1924, p. 1.
  49. Le Petit Parisien du 25 mars 1924, p. 1. et Le Matin du 25 mars 1925, p. 1 et 2.
  50. Le Petit Parisien du 16 avril 1924, p. 3 et Le Matin du 16 avril 1924, p. 2.
  51. Le Matin du 7 mai 1924, p. 3.
  52. Le Figaro du 14 juin 1925, p. 2.
  53. Le Petit Parisien du 13 juillet 1924, p. 1.
  54. Le Matin du 30 octobre 1924, p. 3. et Le Temps du 1er novembre 1924, p. 4.
  55. Le Petit Parisien du 8 novembre 1924, p. 3.
  56. Le Petit Parisien du 9 décembre 1924, p. 3.
  57. Le Matin du 19 janvier 1925, p. 1 et 3. et Le Temps du 19 janvier 1925, p. 3.
  58. Le Temps du 13 février 1924, p. 4.
  59. Le Temps du 3 mars 1925, p. 4-5.
  60. Le Figaro du 26 mars 1925, p. 1.
  61. Le Petit Parisien du 6 avril 1925, p. 1.
  62. Le Petit Parisien du 10 avril 1925, p. 4.
  63. Le Figaro du 12 avril 1925, p. 3
  64. Voir : Voies ferrées de Gironde du réseau de la Gironde
  65. Le Matin du 12 avril 1925, p. 3.
  66. Le Petit Parisien du 14 juin 1925, p. 1.
  67. Le Petit Parisien du 29 juillet 1925, p. 1-2.
  68. Le Figaro du 31 juillet 1925, p. 1 et Le Petit Parisien du 31 juillet 1925, p. 1.
  69. Le Petit Parisien du 14 août 1925, p. 1.
  70. Le Figaro du 16 août 1925, p. 1. et Le Temps du 17 août 1925, p. 2.
  71. Le Petit Parisien du 25 août 1925, p. 1.
  72. Le Figaro du 31 août 1925, p. 2.
  73. Le Petit Parisien du 5 octobre 1925, p. 1.
  74. Voir Sézanne-Vitry-le-François
  75. Le Matin du 16 octobre 1925, p. 3.
  76. Le Figaro du 20 octobre 1925, p. 5.
  77. Le Figaro du 8 novembre 1925, p. 3.
  78. Le Figaro du 8 novembre 1925, p. 3
  79. Le Petit Parisien du 21 juin 1926, p. 1.
  80. Le Petit Journal du 5 juillet 1926, p. 1-2.
  81. Le Petit Journal du 31 juillet 1926, p. 1 et 3
  82. Le Matin du 16 août 1926, p. 1, et Le Petit Parisien du 17 août 1926, p. 3
  83. Le Matin du 17 août 1926, p. 2.
  84. Le Matin du 19 août 1926, p. 3.
  85. Le Petit Journal du 24 septembre 1926, p. 1.
  86. Le Petit Parisien du 13 octobre 1926, p. 1 et 2.
  87. L'Humanité du 21 octobre 1926, p. 2.
  88. a et b Le Petit Parisien du 30 octobre 1926, p. 1.
  89. Le Matin du 20 novembre 1926, p. 3.
  90. Le Matin du 16 décembre 1926, p. 3.
  91. Le Matin du 22 janvier 1927, p. 3.; voir également la relation de l'accident dans l'Humanité du 22 janvier 1927, p. 1.
  92. Le Matin du 4 juin 1927, p. 1. et Le Temps du 4 juin 1927, p. 6.
  93. Le Petit Parisien du 29 juillet 1927, p. 1 et 3.
  94. Le Matin des 26 (p. 1), 27 (p. 3) et 28 (p. 1) août 1927.
  95. Le Petit Journal du 3 septembre 1927, p. 1.
  96. Le Petit Journal du 3 septembre 1927, p. 1-2.
  97. Le Figaro du 5 décembre 1927, p. 2 et 3
  98. L'Ouest-Éclair du 28 décembre 1927, p. 3 et L'Humanité du 28 décembre 1927, p. 2.
  99. Le Figaro du 17 janvier 1928, p. 3.
  100. Le Figaro du 29 janvier 1928, p. 3.
  101. Le Petit Parisien du 10 février 1928, p. 1.
  102. Le Matin du 12 avril 1928, p. 1 et 2.
  103. Le Petit Parisien du 1er mai 1928, p. 3.
  104. Le Figaro du 1er mai 1928, p. 3.
  105. Le Petit Parisien du 5 juillet 1928, p. 3
  106. Le Petit Parisien du 15 juillet 1928, p. 1.
  107. Le Petit Parisien du 3 août 1928, p. 1.
  108. Le Petit Parisien du 20 septembre 1928, p. 3.
  109. Le Petit Parisien du 23 novembre 1928, p. 3.
  110. Le Figaro du 9 décembre 1928, p. 3.
  111. Le Matin du 4 janvier 1929, p. 6.
  112. Le Matin du 3 janvier 1929, p. 2.
  113. Le Petit Parisien du 24 avril 1929, p. 3
  114. Le Matin du 26 mai 1929, p. 1.
  115. Le Petit Journal du 30 août 1929, p. 4; Le Petit Parisien du 30 août 1929, p. 2.
  116. Le Petit Parisien du 19 novembre 1929, p. 3.

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe