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=== Second Empire ===

{{Article détaillé|Transformations de Lyon sous le Second Empire}}

Lors de la fête de l'[[Immaculée Conception]] du {{date|8 décembre 1852}}, débute la coutume des lampions aux fenêtres<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= Le 8 décembre 1852, les Lyonnais sortirent leurs lumignons |éditeur= Le Monde |site= lemonde.fr |url= https://www.lemonde.fr/culture/article/2013/12/05/le-8-decembre-1852-les-lyonnais-sortirent-leurs-lumignons_3525250_3246.html |consulté le=30 septembre 2015}}.</ref>. L’histoire du 8 décembre est intimement liée à l’histoire religieuse lyonnaise.

En 1850, les autorités religieuses lancent un concours pour la réalisation d’une statue, envisagée comme un signal religieux au sommet de la colline de Fourvière. Un an plus tard, ce concours est remporté par le sculpteur lyonnais [[Joseph-Hugues Fabisch]], et la date du {{date|8 septembre 1852}} est choisie pour son inauguration. Mais au mois d’août, la Saône sort de son lit et envahit le chantier où la statue doit être réalisée.

L’inauguration est donc reportée au 8 décembre, fête de l'Immaculée Conception. Le jour même, les journaux annoncent le programme de la soirée et toute la ville se prépare pour l’événement. Quelques-uns prévoient même d’illuminer les façades de leurs habitations à l’aide de bougies. Mais le mauvais temps va à nouveau contrarier les réjouissances, contraignant les autorités religieuses à remettre l’inauguration au 12 décembre. Malgré ce contrordre, l’enthousiasme des Lyonnais ne fut pas éteint.

Dès 18 h, les premières fenêtres s’allument, et à 20 h, la ville entière est illuminée. Une grande partie de la population descend dans la rue, joyeuse et attendrie, s’étonnant de ce geste spontané et communicatif. Les autorités religieuses suivent le mouvement et la chapelle de Fourvière apparaît alors dans la nuit.

Ce soir-là, une véritable fête est née. Chaque année désormais, le 8 décembre, les Lyonnais déposent des lumignons à leurs fenêtres et se retrouvent pour déambuler dans les rues de la ville.

Sur le plan économique, Lyon est encore la première place financière française, ce qu'illustre la création du [[Crédit lyonnais]] en 1863, par [[Henri Germain (banquier)|Henri Germain]]<ref>{{lien web|langue=fr|url=https://www.napoleon.org/histoire-des-2-empires/articles/la-fondation-du-credit-lyonnais-6-juillet-1863/#:~:text=Le%20Cr%C3%A9dit%20lyonnais%2C%20fond%C3%A9%20en,la%20premi%C3%A8re%20place%20au%20monde.|titre=LA FONDATION DU CRÉDIT LYONNAIS (6 JUILLET 1863)|auteur=ETÈVENAUX Jean|année=2013|site=napoleon.org|consulté le=11 août 2021}}.</ref>. La modification de la structure économique qui va intervenir sous ce régime va remettre en cause cette prééminence à l'avantage de Paris. Toutefois, la ville s'enrichit réellement sous le Second Empire, avec la poursuite de la révolution industrielle, notamment grâce aux capitaux lyonnais investis dans les usines et [[Bassin houiller de la Loire|mines de la région stéphanoise]]. L'industrie chimique se diversifie et le textile est toujours aussi florissant<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Quelques grandes figures de l'industrie lyonnaise|sous-titre=Des ateliers de canuts aux usines chimiques|url=https://www.flacsu.fr/red%C3%A9couverte-de-lyon/quelques-industriels-lyonnais/|site=flacsu.fr|consulté le=11 août 2021}}.</ref> : les soieries lyonnaises sont alors le premier poste d'exportation de la France<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre|nom1=Cayez|prénom2=Serge|nom2=Chassagne|titre=Les Patrons du Second Empire|sous-titre=Lyon et le Lyonnais|lieu=Paris (France)|éditeur=Picard|année=2007|pages totales=288|passage=7|isbn=2-7084-0412-1|isbn2=978-2-7084-0412-0|isbn3=2-7084-0560-8|oclc=24468263|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/24468263|consulté le=2022-03-03}}</ref>.

À l'instar du [[Georges Eugène Haussmann|baron Haussmann]] à [[Paris]], le maire de Lyon et préfet du Rhône, [[Claude-Marius Vaïsse]]<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=CLAUDE-MARIUS VAÏSSE (1795 - 1864)|sous-titre=LE « HAUSMANN LYONNAIS »|url=https://www.archives-lyon.fr/pages/claudemarius_vaisse|site=archives-lyon.fr|consulté le=11 août 2021}}.</ref>, lance une politique de Grands Travaux : en 1848, le tissu urbain de la presqu'île est considéré comme obsolète. Deux grandes percées sont réalisées pour aérer cet espace : la rue Impériale ([[Rue de la République (Lyon)|rue de la République]]) et la rue de l'Impératrice (rue de l'Hôtel de Ville, puis rue Président-Herriot). Des places sont également créées : la place Impériale ([[place de la République (Lyon)|place de la République]]) et la [[Place des Cordeliers (Lyon)|place des Cordeliers]]<ref>Jean-Luc de Ochandiano, ''Lyon, un chantier limousin : les maçons migrants (1848-1940)'', Lyon, Lieux Dits, 2011 ({{2e|édition}}), {{p.|35-42}}</ref>.

C'est également à cette époque que le [[parc de la Tête-d'Or]] est aménagé sur la rive gauche<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=5 choses que vous ignorez peut-être sur le parc de la Tête d'Or|sous-titre=Pour le parc de la Tête d'Or comme la rue de la République : Merci Vaïsse|url=https://www.lyoncapitale.fr/culture/5-choses-que-vous-ignorez-peut-etre-sur-le-parc-de-la-tete-d-or/|site=lyoncapitale.fr|consulté le=11 août 2021}}.</ref>.

Enfin, Lyon est dotée en 1857 d'une grande gare, la [[Gare de Lyon-Perrache|gare de Perrache]], reliant les voies ferrées en provenance de [[Saint-Étienne]] (l'achèvement du tronçon Givors-Lyon permet dès 1832 la liaison Saint-Étienne-Lyon, première ligne de transport de voyageurs de France), et la liaison [[Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée|Paris-Lyon-Méditerranée]]. Posée à six mètres au-dessus du sol sur un remblai percé de peu de passages, la gare crée une coupure urbaine au milieu de la Presqu'île.

À partir de 1835, la ville devient un haut-lieu de la production et de la création de nouvelles variétés de [[Rose (fleur)|roses]]. Les rosiéristes lyonnais se distinguent par la profondeur de leurs recherches et les techniques innovantes qu'ils développent. Des centaines de nouvelles roses sont créées. Grâce à des familles de rosiéristes tels que les Guillot, les Pernet-Ducher, les Meilland, par exemple, que Lyon atteindra une notoriété mondiale. C'est dans cette ville qu'est fondée, en 1886, la [[Société française des roses]]<ref>{{lien web|langue=fr|titre=Il était une fois la rose à Lyon|date= 2011|site=linflux.com |url=http://www.linflux.com/lyon-et-region/il-etait-une-fois-la-rose-a-lyon/|sous-titre=Quand Lyon était la capitale des roses|consulté le=11 août 2021}}.</ref>.

Le {{s-|XIX}} lyonnais est marqué par deux inventions majeures : le [[bateau-mouche]] en 1862<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Benoît Gomez|titre=Traverser Lyon au fil de l’eau : géohistoire des transports fluviaux de passagers dans l’agglomération lyonnaise ({{sp-|XIX|-|XX|s}})|éditeur=cnrs.fr|année=2013|passage=27|isbn=|lire en ligne=https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00872264/file/BenoitGomez_M2_2013.pdf|format électronique=pdf|consulté le=11 août 2021|titre chapitre=A) Les compagnies de transport}}.</ref> et le [[caméra Cinématographe|cinématographe]] [[Auguste et Louis Lumière|Lumière]] en 1895<ref>{{lien web|langue=fr|url=https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2019/02/comment-les-freres-lumiere-ont-invente-le-cinema|titre=Comment les frères Lumière ont inventé le cinéma|auteur=PEDRO GARCÍA MARTÍN|année=2019|site=nationalgeographic.fr|consulté le=11 août 2021}}.</ref>.

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Fichier:Lyon river view c1860.jpg|Lyon au {{s-|XIX}}.
Fichier:Félix Richard - Le vieux pont du Change, Lyon (vers 1840).jpg|Le pont du Change, pont historique de la ville est détruit durant le {{s-|XIX}}.
Fichier:Horrible Massacre à Lyon - 1834.jpg|La [[révolte des canuts]].
Fichier:Monsiau - Consulta de la Republique cisalpine.jpg|La [[consulte de Lyon]] qui a lieu à la chapelle de la Trinité en janvier 1802 en compagnie de [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]].
Fichier:Prequile lyon 1863.jpg|Les percements du [[Claude-Marius Vaïsse|préfet Vaïsse]].
Fichier:Made by Séquin & Co., Lyons, France - Woven Textile - Google Art Project.jpg|Brocart de soierie lyonnaise du {{s-|XIX}}.
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