Rennes

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Rennes
De haut en bas, de gauche à droite : la statue Jean Leperdit sur la Place du Champ-Jacquet ; le quai Saint-Cyr ; le Parlement de Bretagne; le palais du Commerce ; une rame de la ligne A du métro de Rennes ; le Palais Saint-Georges.
Blason de Rennes
Blason
Rennes
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne (préfecture)
Département Ille-et-Vilaine
(préfecture)
Arrondissement Rennes
(chef-lieu)
Intercommunalité Rennes Métropole
(siège)
Maire
Mandat
Nathalie Appéré (PS)
2020-2026
Code postal 35000, 35200 et 35700
Code commune 35238
Démographie
Gentilé Rennais
Population
municipale
225 081 hab. (2021 en augmentation de 4,51 % par rapport à 2015)
Densité 4 467 hab./km2
Population
agglomération
371 464 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 48° 06′ 53″ nord, 1° 40′ 46″ ouest
Altitude Min. 20 m
Max. 74 m
Superficie 50,39 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Rennes
(ville-centre)
Aire d'attraction Rennes
(commune-centre)
Élections
Départementales Bureau centralisateur de six cantons
Législatives 1re, 2e, 3e et 8e circonscriptions
Localisation
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Rennes
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Rennes
Liens
Site web metropole.rennes.fr

Rennes (/ʁɛn/[Note 1] Écouter) est une commune du nord-ouest de la France, chef-lieu du département d’Ille-et-Vilaine et de la région Bretagne. La ville se situe en Haute-Bretagne — partie orientale de la Bretagne — à la confluence de l’Ille et de la Vilaine.

Située sur l'arc atlantique européen, Rennes compte 225 081 habitants intra-muros[Note 2], ce qui fait d'elle la première ville de la région Bretagne, la deuxième ville du Grand Ouest et la onzième commune la plus peuplée de France en nombre d'habitants[1]. L'unité urbaine est peuplée de 371 464 habitants en 2021[2] et son aire d'attraction, qui comprend 771 320 habitants en 2021[3], est la dixième au niveau national. Rennes est le siège d'une métropole de 462 580 habitants en 2020[4], faisant ainsi partie des onze grandes métropoles françaises de droit commun (depuis janvier 2015).

À l’époque gallo-romaine, la cité fondée par les Riedones porte le nom gaulois de Condate. La ville voit son pouvoir politique s’accroitre au Moyen Âge en devenant successivement forteresse des Marches de Bretagne puis capitale du duché de Bretagne. Sous l’Ancien Régime, l'union de la Bretagne à la France range progressivement Rennes au rang de grande ville provinciale. L’implantation du Parlement de Bretagne à Rennes au XVIe siècle puis du palais du Parlement de Bretagne au XVIIe siècle a cependant permis à la Bretagne de conserver jusqu’à la Révolution française une certaine autonomie à l’égard du pouvoir royal de l’époque. Rennes a notamment joué un rôle important dans la Révolte du Papier timbré en 1675. Victime d’un terrible incendie en 1720, le centre médiéval en bois de la ville est partiellement reconstruit en pierre (granit et tuffeau). Restée majoritairement rurale jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, Rennes se développe véritablement au XXe siècle.

À partir des années 1950, la commune surnommée « ville des administrations » connaît un essor économique, urbain et démographique lié notamment à l'exode rural et à une industrialisation nouvelle (usine automobile de PSA La Janais). Durant les années 1980 et 1990, Rennes acquiert une position stratégique dans les télécommunications (création du Minitel et Transpac). Elle est depuis devenue un pôle important du secteur tertiaire en se tournant vers le numérique et les nouvelles technologies (technopole Rennes Atalante, pôle de compétitivité Images et Réseaux, labellisation French Tech, IRT b-com, choix du métro automatique VAL). En 2018, le bassin d'emploi de Rennes comprend 704 933 habitants[5]. Elle est l'une des plus productives et dynamiques de France, avec un taux de chômage autour de 6,5 % en 2018[6]. Cela est corroboré par le fait que Rennes est, en 2011, la première ville de province pour sa production de richesse par habitant[7].

Outre les aspects démographiques, historiques et économiques, Rennes fait partie des grandes villes estudiantines françaises en étant en 2016 la huitième ville universitaire avec près de 66 000 étudiants[8]. Labellisée ville d'art et d'histoire[9], elle a conservé un important patrimoine médiéval et classique au sein de son centre historique. 90 édifices sont ainsi protégés au titre des monuments historiques[10],[Note 3].

Rennes a été classée première en 2018 au « palmarès des villes de France où il fait bon vivre » selon le magazine L'Express[11].

En 2019, Rennes a rejoint le mouvement Fab City, suivant l'appel lancé par le maire de Barcelone, Xavier Trias, à ce que toutes les villes du monde deviennent autosuffisantes pour 2054[12].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La ville de Rennes est située en région Bretagne, dans l’Ouest de la France, à 308 km en distance orthodromique (à vol d’oiseau) de Paris[13]. Elle est donc excentrée par rapport à l’axe Lille-Paris-Lyon-Marseille structurant le territoire français et elle l'est plus encore par rapport à la dorsale européenne qui relie Londres à Milan ou du pentagone européen. La ville cherche cependant à tirer parti de sa position centrale dans l'arc atlantique pour affirmer son rôle de ville européenne[14]. C'est d'ailleurs à Rennes qu’a été créée en 2000 la conférence des Villes de l'Arc Atlantique[15] qui y a son siège.

Excentrée au niveau national et européen, la ville de Rennes l'est aussi au niveau régional[16]. Située à moins de 50 km de la limite orientale de la Bretagne à La Gravelle, Rennes se situe à plus de 250 km de l'île d’Ouessant. En distance orthodromique[17], elle est ainsi plus proche d’Angers (128 km) que de Brest (210 km) et plus proche de Caen (154 km) que de Quimper (180 km).

Son caractère excentré vis-à-vis de sa région lui donne néanmoins un atout non négligeable qu'est le fait d'avoir une position centrale dans le Grand Ouest français, c'est ainsi que Rennes se situe à une distance plus ou moins égale des grands ports maritimes de l'Ouest que sont Le Havre (204 km) et La Rochelle (220 km) ainsi que le port maritime et militaire de Brest (210 km), la ville se situe aussi à 120 km du grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire.

De plus, Rennes se situe au point de jonction de la liaison Manche-Atlantique constituée par la Vilaine et le canal d'Ille-et-Rance. La ville est plus proche des côtes de la Manche (55 km[18]) que de celles de l’océan Atlantique (90 km), et est la seule ville bretonne de plus de 25 000 habitants qui ne soit pas située en bord de mer ou d'estuaire[19]. Enfin, éloignée de toute frontière terrestre, la ville n'est cependant qu'à 120 km de l'île anglo-normande de Jersey.

Rennes a une position centrale à l'échelle départementale. Elle se situe à 63 km au sud de Saint-Malo, 35 km à l'ouest de Vitré, 58 km au nord de Redon et 37 km à l'est de Paimpont.

Selon les données établies par l'Insee[20], Rennes est la commune centre de l'unité urbaine de Rennes, formée de 13 communes et plus largement de l'aire urbaine de Rennes (190 communes) et de l'espace urbain de Rennes.

La métropole de Rennes comprend 43 communes sur un territoire de 700 km2 allant de Bécherel au nord-ouest de Rennes à Corps-Nuds au sud-est, et de Saint-Sulpice-la-Forêt au nord-est à Mordelles au sud-ouest.

La ville de Rennes s'étend quant à elle sur 50 km2 dont 8,6 km2 d'espaces verts et jardins publics[21].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Site[modifier | modifier le code]

Bien que globalement plat – l'altitude de la commune est comprise entre 20 et 74 mètres[22] – le relief de la commune est marqué par les vallées creusées par l'Ille et la Vilaine.

La Vilaine.

Le site choisi pour la fondation de la ville est celui d’un promontoire dominant le confluent de l'Ille et de la Vilaine[23]. Le développement de la ville s'est tout d’abord fait sur les terrains hauts au nord de la Vilaine ; les terrains marécageux situés au sud du fleuve n'ont été urbanisés qu’au XVe siècle[24]. Le relief n'a jamais constitué un frein au développement urbain. La ville s'est progressivement développée de part et d'autre des cours d'eau pour s'étendre au XXe siècle sur les hauteurs environnantes : plateau du Haut-Quineleu, au sud de la gare, hauteurs de Maurepas et de Villejean, au nord-est et au nord-ouest du centre-ville.

En raison d’un lit peu profond, la Vilaine provoque de fréquentes inondations qui ont conduit les autorités municipales à prendre de nombreuses mesures pour les limiter. Dès le XVIe siècle, des travaux de canalisation sont envisagés afin d’améliorer sa navigabilité[25] mais, malgré de nombreux projets élaborés à la suite de l'incendie de 1720, il faut attendre le XIXe siècle pour que les travaux soient entrepris[26]. Après l'achèvement des travaux de canalisation, des inondations se sont encore produites, parfois catastrophiques comme en 1966 et en 1974, conduisant la municipalité à se doter d’un large éventail d'équipements[27]. L’état de catastrophe naturelle a été constaté à la suite des inondations des 30 juin[28] et 19 septembre 2009[29], consécutives à des orages exceptionnels.

Cadre géologique[modifier | modifier le code]

Carte géologique du Massif armoricain.

La région de Rennes est localisée dans le domaine centre armoricain[30], dans la partie médiane du Massif armoricain qui est un socle ouest-européen de faible altitude (maximum 400 m), caractérisé par des surfaces d'aplanissement et qui résulte d'une histoire complexe composée de trois orogenèses : icartienne (Paléoprotérozoïque,ca. 2,2-1,8 Ga), cadomienne (Édiacarien 750-540 Ma)[Note 4] et surtout varisque (ou hercynienne, au Dévonien-Carbonifère, 420-300 Ma)[Note 5]. La structure du Massif armoricain résulte de la superposition de l'héritage[Note 6] de ces deux derniers orogènes[31].

La ville se trouve au centre du bassin de Rennes constitué de sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux (notamment les schistes verts de Rennes[Note 7] utilisés en matériau de construction) issus de l'érosion de la chaîne cadomienne et accumulés sur plus de 1 500 m d'épaisseur[32]. Les différentes couches briovériennes qui le composent ont été plissées et remaniées par la suite, notamment lors de l'orogénèse hercynienne, d'où une succession irrégulière où dominent les schistes, mais où s’intercalent des grès, des conglomérats et de nombreux faciès dont on connaît mal la répartition, faute d'affleurements. Cette irrégularité se traduit dans les reliefs caractérisés par une succession de collines et de vallées généralement peu marquées[33].

Une tectonique de distension E-W, associé à la phase distensive qui a affecté l'Europe de l'Ouest à partir de l'Éocène (phase de rifting liée à l'orogenèse alpine et à l'origine du rift ouest-européen), affecte également ce bassin. Il en résulte le demi-graben de Rennes – Chartres-de-Bretagne, dirigé par la faille de Pont-Péan qui a joué un rôle de drain à l’échelle régionale. Cet étroit bassin d'effondrement, s’évasant vers le nord-ouest, à fond incliné vers l’est, favorise le dépôt de sédiments observés dans de petites accumulations : les parties les plus encaissées du bassin, autour de Saint-Jacques-de-la-Lande et Le Rheu conservent les traces de la sédimentation marine au Miocène (mer des Faluns), ou de celle des sables rouges pliocènes[34]. Ce socle, profondément altéré et régulièrement masqué par des dépôts de limons issus de l'érosion éolienne durant la dernière glaciation, donne des sols bruns à hydromorphie variable[35].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[36]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[37]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[38].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 677 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[36]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande à 6 km à vol d'oiseau[39], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 691,0 mm[40],[41]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[42].

Statistiques 1991-2020 et records établis sur la période du 01−01−1945 au 03−12−2023
Station RENNES-ST JACQUES (35) Alt: 36m 48° 04′ 07″ N, 1° 44′ 02″ O
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,3 2,9 4,5 6 9,3 12,1 13,7 13,8 11,4 9,3 5,9 3,6 8
Température moyenne (°C) 6,2 6,6 8,8 11 14,3 17,3 19,2 19,3 16,6 13,2 9,2 6,6 12,4
Température maximale moyenne (°C) 9,2 10,2 13,2 16 19,3 22,6 24,8 24,7 21,9 17,2 12,5 9,6 16,8
Record de froid (°C)
date du record
−14,7
17.1985
−11,2
22.1948
−7,3
01.2005
−3,2
03.1984
−1,2
01.1945
2,2
02.1962
5,5
11.1972
4
30.1956
1,9
30.1972
−4,6
29.1947
−7,5
28.1955
−12,6
29.1964
−14,7
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
16,8
27.2003
20,9
27.2019
24,1
30.2021
28,7
17.1945
30,8
25.1953
37,9
18.2022
40,5
18.2022
39,5
05.2003
35,1
09.2023
30
02.2023
21,4
07.2015
18
31.2022
40,5
2022
Ensoleillement (h) 68,3 92,7 134,1 173,8 202,1 213,3 220,2 207,2 180,7 116,7 83,5 69 1 761,5
Précipitations (mm) 66,6 51,6 48,9 51,2 58,1 50,9 44 43,5 56,6 73,1 73,2 73,3 691
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 11,5 10,1 8,9 9,9 8,9 7,4 7,1 7,1 7,8 11 12,5 12,3 114,6
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 4,7 3,8 3,4 3,6 3,9 3,5 2,9 2,8 4,2 4,7 5,1 5 47,8
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 1,7 1,1 1,1 1,2 1,7 1,4 1,2 1 1,7 2,4 2 2 18,6
Source : [MétéoFrance] « Fiche 35281001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rennes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[43],[44],[45]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rennes, une agglomération intra-départementale regroupant 16 communes[46] et 371 464 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[47],[48].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est la commune-centre[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[49],[50].

Vue de promeneurs sur une voie piétonne ombragée.
Le mail François-Mitterrand, réaménagé en 2015.

Depuis les années 1950, la ville cherche à garder le contrôle de son développement urbain à travers une politique volontariste de planification et de maîtrise foncière. Ainsi, 58,5 % des 53 000 logements construits entre 1954 et 1982 l'ont été[51] dans le cadre d’opérations planifiées[52]. Dès 1954, un plan directeur d’urbanisme est mis à l’étude tandis que le premier plan d'occupation des sols est approuvé en 1976.

Dès la fin des années 1960, la municipalité prend conscience des limites du développement possible sur la seule commune. Le développement d'une structure intercommunale apparaît comme une nécessité. Le district de Rennes, créé le et composé de 27 communes, va jouer un rôle majeur dans la politique de développement de l’agglomération :

  • Adoption du premier schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme (SDAU) en 1974 avec un objectif très volontariste de 550 000 habitants à l’horizon 2010.
  • Afin d’assurer ce développement, mise en place de ZAD sur 5 400 ha, soit 11 % du territoire districal ; 313 ha seront effectivement acquis[52].
  • Mise en place d’un des premiers observatoires de l'habitat de France en 1979.
  • En 1983, le nouveau SDAU se fixe un objectif plus modéré de 400 000 habitants à l’horizon 2010. Il est marqué par une meilleure prise en compte de l’environnement à travers la préservation d’une ceinture verte à l’extérieur de la rocade et le souci de rapprocher habitat et emploi.

Au niveau communal, ces objectifs se traduisent à travers les POS successifs. En 1989, est lancé le premier « Projet urbain » qui sera adopté en 1991. Il s’agit de « dépasser la dimension des documents d’urbanisme traditionnels et règlementaires en affirmant les choix de société et une conception de la ville de demain »[53]. Il a été revu en 1999 et en 2004. Le « Projet urbain 2015 » correspond au projet d’aménagement et de développement durable de l’actuel Plan local d'urbanisme, approuvé le [54].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (78,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (74,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (45,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (27,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,3 %), terres arables (5 %), prairies (4,5 %), eaux continentales[Note 10] (1,5 %), mines, décharges et chantiers (0,5 %)[55]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Logement[modifier | modifier le code]

Immeuble à pans de bois place du Champ-Jacquet.

En 2019, Rennes comptait 129 917 logements, dont 89,5 % sont des résidences principales, 3,8 % des résidences secondaires et 6,7 % de logements vacants. 85,9 % de l'ensemble des logements sont des appartements[56].

Rennes est une ville qui se densifie, avec 29,3 % des résidences principales qui ont été construits après 1990. Concernant les constructions antérieures à 1949, elles représentent 10,9 % du parc. Avec 22 703 logements HLM, soit 21,7 % du parc en 2019, la ville respecte les dispositions de l’article 55 de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains de décembre 2000 fixant alors à 20 % le taux minimum de logements sociaux pour les communes les plus importantes[56].

La plupart des habitations possédaient quatre pièces ou plus (37,6 %), ou trois (25,8 %), puis deux pièces (22 %). Les petits logements représentent 14,6 % du parc immobilier rennais. Il faut préciser que ces logements sont bien dotés et équipés puisque 99,5 % ont le chauffage central ou individuel et 56,3 % possèdent un garage, box ou parking. En 2012, 28,4 % du parc est constitué de logements de moins de 18 ans, ce qui fait de Rennes la 3e ville de France dans cette catégorie en 2012[56],[57].

Orientations de développement et projets d'aménagement[modifier | modifier le code]

Île Saint-Hélier entourée par la Vilaine.

En 2005, dans son « Projet urbain 2015 », la ville organise son développement à horizon 2015 autour de sept orientations thématiques : ville centre d'une métropole régionale, dynamique en gardant les attributs d'une écoville conviviale et mobile[53]. Afin de mettre en application les objectifs de développement urbain, la procédure de ZAC est privilégiée : plus de trente ZAC ont été créées depuis les années 1970. Dans les années 2010, les grands projets d’aménagement sur la ville sont[58] :

  • Le quartier Beauregard, à travers trois ZAC créées en 1993, 2005 et 2006. On y trouve notamment la résidence bioclimatique Salvatierra.
  • La requalification de l’axe Alma-Fréville à travers quatre ZAC créées entre 2002 et 2004 : création de 700 logements ainsi que de surfaces commerciales et tertiaires.
  • La ZAC de La Courrouze, créée en 2003 sur les communes de Rennes et Saint-Jacques-de-la-Lande : création de 5 000 logements sur d’anciens terrains militaires, notamment l'arsenal,
  • La ZAC Baud-Chardonnet, créée en 2004 : création de 2 200 logements et 84 000 m2 de surfaces tertiaires sur une friche industrielle.
  • La ZAC EuroRennes, projet d'urbanisme et de quartier d'affaires s'étendant sur une superficie de 58 hectares. Il a vocation à rassembler en 2025 autour de la gare de Rennes, un ensemble de tours de bureaux (150 000 m2), de commerces services et loisirs (30 000 m2), de logements (environ 1 500), d'activité et d'équipements (10 000 m2) et d'offre d'hébergement (15 000 m2).
  • La ZAC ViaSilva[59], projet d'urbanisme et de quartier d'affaires s'étendant sur une superficie de 570 hectares, Il couvre la Technopole Rennes Atalante sur Beaulieu et Saint-Sulpice ainsi que les communes de Cesson-Sévigné et de Thorigné-Fouillard. ViaSilva constitue la dernière grande réserve d’urbanisation intra-rocade, elle accueillera le terminus de la ligne b du métro. Initialement elle devait accueillir plus de 40 000 habitants et 25 000 emplois[60].
  • D’autres projets de moindre envergure ont aussi fait l’objet d’une procédure de ZAC : anciennes papeteries de Bretagne (rue de Lorient), ancienne brasserie Saint-Hélier, requalification de l'ancienne caserne Mac-Mahon…

Rennes est en 2014 la « ville la plus durable de France » selon le magazine Terra eco, se distinguant notamment par la qualité de ses services de transports en commun, son taux de chômage, et sa vie associative[61].

Espaces verts[modifier | modifier le code]

Étang du parc Oberthür.
Étangs d'Apigné en plein été.

En 2016, la ville compte 868 hectares d’espaces verts entretenus (dont 50 % de parcs, bases de loisirs, terrains de sports), soit 17 % de la superficie de la ville et 41 mètres carrés d'espace vert par habitant[62]. On compte notamment :

En 2015, Rennes est récompensée par trois fleurs au palmarès du concours des villes et villages fleuris[63].

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Condate Riedonum, la construction d'une ville.[modifier | modifier le code]

Évolution de la surface urbanisée de Rennes
Extension gallo-romaine
  • Limite communale actuelle
  • Cours d’eau (tracé actuel)
  • Enceinte du IVe siècle
  • Limite communale actuelle
  • Cours d’eau (tracé actuel)
  • Enceinte du XVe siècle

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