Cesare Terranova

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Cesare Terranova
Illustration.
Fonctions
Député italien

(7 ans et 25 jours)
Circonscription Sicile occidentale
Législature VIe et VIIe législature de la République italienne
Groupe politique Gauche indépendante
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Petralia Sottana
Date de décès (à 58 ans)
Lieu de décès Palerme
Nature du décès Assassiné par la mafia
Nationalité Drapeau de l'Italie Italie
Parti politique Parti communiste italien

Cesare Terranova (né le à Petralia Sottana et mort le , assassiné par la mafia sicilienne à Palerme) est un magistrat et homme politique italien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Cesare Terranova est diplômé en droit et commence à exercer la fonction de magistrat en Sicile. En 1969, il est procureur lors d'un procès contre le clan mafieux de Corleone qui se tient à Bari. Il fut également le chef de l'Office d'instruction du Tribunal de Palerme ainsi que, jusqu'en 1973, le procureur de la République à Marsala. En 1974, il devient célèbre dans le milieu de la lutte contre la mafia en condamnant Luciano Liggio, un des grands chefs de la mafia sicilienne, à la prison à vie.

En 1972, il est élu à la Chambre des députés et siège parmi le groupe Gauche indépendante, composés d'indépendants de gauche proches des idées du Parti communiste italien. De 1973 à 1976, il est membre de la Commission parlementaire Antimafia et s'y fait remarquer, avec d'autres députés communistes, pour avoir critiqué le rapport officiel publié par le député démocrate-chrétien Luigi Carraro, accusé de sous-évaluer les liens étroits unissant la mafia et la politique et en particulier de passer sous silence les liens forts qui unissaient directement à cette époque en Sicile certains politiciens démocrates-chrétiens et des chefs mafieux.

En se termine son second mandat de député. Il retourne alors à la magistrature en devenant conseiller auprès de la Cour d'Appel de Palerme.

Le , à 8h30 du matin, une Fiat 131 arrive sous son domicile de Palerme pour l'escorter à son travail (il est sous protection judiciaire depuis quelques années). Il est alors abattu dans sa voiture avec le policier, Lenin Mancuso, qui lui servait de garde du corps.

Sa femme, Giovanna Terranova, fonde le premier comité de femmes contre la mafia qui donne naissance à l’Association des femmes siciliennes pour la lutte contre la mafia à la suite d’une pétition lancée par des femmes, certaines engagées dans la politique, d'autres victimes de la mafia, qui se spécialise ensuite dans l’aide juridique aux veuves[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Charlotte Moge, « La Sicile, laboratoire de la mobilisation citoyenne contre la mafia (1982-1992) », Laboratoire italien. Politique et société, no 22,‎ (ISSN 1627-9204, DOI 10.4000/laboratoireitalien.2753, lire en ligne, consulté le )