FTX (entreprise)

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FTX
logo de FTX (entreprise)

Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Disparition Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs Sam Bankman-Fried et Gary Wang (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Saint John'sVoir et modifier les données sur Wikidata
Direction John J. Ray III (en) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web ftx.comVoir et modifier les données sur Wikidata

FTX est une place de marché centralisée de cryptomonnaies fondée en par Sam Bankman-Fried, devenue insolvable le . À l'apogée de son activité, la plate-forme comptait un million d'utilisateurs et était, en volume, la 3e place d'échanges de cryptomonnaies.

Le , la société est placée sous la protection du chapitre 11 dans l'État américain du Delaware afin de tenter de se restructurer pour éviter sa fort probable faillite et le chapitre 7 impliquant la liquidation de l'entreprise et des 132 différentes sociétés composant FTX Group.

Histoire[modifier | modifier le code]

Genèse[modifier | modifier le code]

En 2017, après quelques années dans la finance, Sam Bankman-Fried crée son entreprise de trading de cryptomonnaies, Alameda Research. Il loue des bureaux à Berkeley et emploie une vingtaine d'opérateurs de marché spécialisés dans le secteur en plein essor des cryptomonnaies, notamment entre le Japon et les États-Unis[1],[2]. Cette différence de cours lui permet de gagner 20 millions de dollars dans les trois premières semaines d'existence de l'entreprise. En , l’entreprise, qui a perfectionné sa méthode pour déplacer l'argent entre banques et internationalement, prospère en réalisant un million de dollars par jour[1],[2].

En 2019, Bankman-Fried, fort de son expérience en trading, fonde une nouvelle société immatriculée à Antigua-et-Barbuda, FTX, abréviation de Future Exchange, une bourse d'échange de cryptomonnaies[3].

Insolvabilité en novembre 2022[modifier | modifier le code]

En 2022, FTX est l'une des principales plateformes centralisées d'échange de cryptomonnaies[4],[5]. Durant les deux jours précédant la chute de l'entreprise, la société Binance, par l'intermédiaire de son patron Changpeng Zhao, surnommé CZ, propose de racheter FTX, avant de se raviser après une première analyse des comptes de FTX Group[6]. La faillite de FTX est liée en partie à un ensemble de montages financiers hasardeux avec Alameda Research (en) et d'autres sociétés du groupe détenues comme FTX par Sam Bankman-Fried, structures basées dans des paradis fiscaux, qui servaient à prendre des positions risquées pour le compte de FTX[7],[8]. John J. Ray III (en), expert en restructuration d'entreprises insolvables, qui a contrôlé la liquidation de la société Enron à partir de 2001, reprend les rênes de FTX Group le [9].

La procédure de mise en faillite de FTX touche particulièrement l'Afrique car elle est la plateforme la plus utilisée pour échanger des cryptomonnaies sur le continent. Au total, de juin 2021 à juin 2022, ce sont 101 milliards de dollars d'échanges de crypto qui ont été enregistrés en Afrique sur FTX, selon un rapport publié par Chainalysis (en)[10],[11].

Le procès de Bankman-Fried débute le 3 octobre 2023, les premiers documents judiciaires faisant état de plus de 3 milliards de dollars dus aux 50 principaux créanciers[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) David Yaffe-Bellany, « A Crypto Emperor’s Vision: No Pants, His Rules » Accès payant, The New York Times, (consulté le ).
  2. a et b Louis Adam, « Samuel Bankman-Fried, PDG déchu de FTX, l’homme qui ne vaut plus 16 milliards de dollars », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Cryptomonnaies : FTX, créée en 2019 par un Américain de 27 ans, vaut aujourd'hui 32 milliards de dollars », sur La Tribune, 2022-02-01cet11:41:00+0100 (consulté le )
  4. « FTX, la plate-forme d’échange de cryptomonnaies en faillite, subit des transactions non autorisées » Accès libre, sur Le Monde,
  5. (en-US) Caitlin Ostroff, Vicky Ge Huang et Alexander Gladstone, « FTX Files for Bankruptcy, CEO Sam Bankman-Fried Resigns », The Wall Street Journal, New York, Dow Jones and Company,‎ (ISSN 0099-9660 et 2574-9579, OCLC 4299067, BNF 34471950, lire en ligne, consulté le )Voir et modifier les données sur Wikidata
  6. « FTX : Binance, une des plus grosses plates-formes de cryptomonnaies, renonce à sauver sa rivale en perdition » Accès libre, sur Le Monde,
  7. Arnaud Leparmentier, « FTX, la faillite qui ébranle les cryptomonnaies » Accès payant, sur Les Echos,
  8. Nicola Imfeld, « Cette femme est au cœur du scandale de la crypto lié à la plateforme FTX », sur Blick, (consulté le )
  9. (en) « John Ray III: Who is the man taking over FTX ? » Accès libre, asiamarlets.com, (consulté le ).
  10. Agence Ecofin, « La saga FTX Group : un nouveau scandale financier international qui touche l'Afrique », sur Agence Ecofin (consulté le )
  11. Rédaction et Rédaction, « FTX, la plus grosse faillite dans les cryptomonnaies frôle l’Afrique », sur Financial Afrik, (consulté le )
  12. Amélie Charnay, « Procès de Sam Bankman-Fried : retour sur les excès du roi déchu de la cryptomonnaie », sur Capital.fr, (consulté le )