Jean-Louis Imlin (1722-1768)

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Jean-Louis Imlin (1722-1768)
Naissance
Décès
Activité

Jean-Louis Imlin[1] (ou Jean Louis III Imlin), né le 27 juillet 1722 à Strasbourg et mort le 8 décembre 1768 dans la même ville, est un orfèvre actif à Strasbourg au XVIIIe siècle[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une dynastie d'orfèvres protestants luthériens strasbourgeois, il est le petit-fils de Jean-Louis Imlin (1663-1720), le fils de Jean-Louis Imlin (1694-1764) et le frère de Georges Frédéric Imlin[2].

Haut-relief en grès de la maison aux Cigognes.

En apprentissage chez Daniel Ott de 1736 à 1740, il est reçu maître le 23 novembre 1746, devient échevin à l'Échasse en 1763, triumvir à la taille et membre du Grand Sénat[2].

Poinçon.

Le 7 décembre 1746, il épouse Marie Salomé Ehrmann (1724-1768[3]), fille d'un courtier, membre du corps des marchands et bourgeois de Strasbourg[2]. Le couple s'installe à son tour au 14, rue des Orfèvres, dans la maison aux Cigognes, qui appartient presque toujours à des orfèvres du début du XVIIe siècle jusqu’au milieu du XIXe siècle[4].

Jean-Louis Imlin meurt en 1768, à l'âge de 46 ans, et son épouse Marie Salomé trois jours après lui. Ils laissent quatre enfants, un cinquième étant déjà décédé[4]. C'est alors Jacques Henri Alberti qui dirige l'atelier en attendant la majorité de leur neveu, François Daniel Imlin, qui sera maître en 1780[5].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Le musée des Arts décoratifs de Strasbourg conserve notamment deux salières avec monogramme en forme de rocailles simplifiées, deux écuelles à bouillon en vermeil, une paire d'assiettes plates à bords moulurés, contournés en dix ondulations régulières[5],[2].

Le musée des Arts décoratifs de Paris possède un gobelet en vermeil[2].

Le Metropolitan Museum of Art (MET) à New York détient une écuelle à bouillon avec présentoir de Jean Louis Imlin, accompagnée d'une fourchette et d'un couteau réalisés par un orfèvre non identifié. Ces pièces faisaient partie d'un nécessaire de voyage. L'écuelle et le plat portent les armes de la famille du Bourg, qui auraient pu être ajoutées postérieurement[6].

De nombreux objets se trouvent dans des collections particulières, notamment deux flambeaux à pieds triangulaires appartenant à un nécessaire de voyage, deux coffrets rectangulaires et un coffret à ouvrage du nécessaire de voyage de la landgravine de Hesse-Darmstadt, une paire de boules à savon et à éponge gravées aux armes de Zorn de Bulach, un gobelet ovale gravé aux armes du baron Antoine Théorin de Sonnenberg, un gobelet ovale aux armoiries d'un chevalier de Saint-Louis[2].

Postérité[modifier | modifier le code]

La rue Imlin à Strasbourg (Meinau)[8] rappelle la place de la famille Imlin dans la vie artistique de la ville.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ou Johann Ludwig
  2. a b c d e f et g Jean-Daniel Ludmann, « Imlin, Jean-Louis III », Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 18, p. 1740
  3. « Marie Salomé Ehrmann (1724-1768) », Ancestry [1]
  4. a et b « 14, rue des Orfèvres », Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle [2]
  5. a et b Geneviève Haug, « L'orfèvrerie en Alsace des origines au XIXe siècle », Revue d'Alsace, no 110,‎ , p. 127
  6. a et b (en) « Broth bowl with cover and stand (part of a traveling set). 1768. Louis Imlin III the Younger », Metropolitan Museum of Art [3]
  7. a b et c Musée des Arts décoratifs de Strasbourg
  8. Maurice Moszberger, Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Barr, Le Verger éditeur, 2012, p. 332

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Geneviève Haug, « L'orfèvrerie en Alsace des origines au XIXe siècle », Revue d'Alsace, no 110,‎ , p. 113-140.
  • Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne)
  • Jean-Daniel Ludmann, « Imlin, Jean-Louis III », Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 18, p. 1740
  • Étienne Martin (dir.), Deux siècles d'orfèvrerie à Strasbourg : XVIIIe – XIXe siècles dans les collections du musée des Arts décoratifs, Musées de Strasbourg, , 304 p. (ISBN 978-2901833802)

Articles connexes[modifier | modifier le code]