Mark Karpelès

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Mark Karpelès
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ChenôveVoir et modifier les données sur Wikidata
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Mark Karpelès, né le à Chenôve est le directeur général (CEO) de la plateforme d'échange de Bitcoin Mt. Gox, de 2011 au moment de son rachat, jusqu'à sa faillite, en février 2014[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Mark Karpelès grandit à Chenôve, puis à Dijon. Dès l'âge de 4 ans, sa mère lui fait découvrir la programmation informatique qui devient pour lui une passion. Ses proches remarquent chez lui une capacité d’apprentissage hors du commun et un caractère très introverti[2].

Entre 1995 et 2000, il est scolarisé au collège Prieuré de Binson à Châtillon-sur-Marne, près de Dormans. Il passe ensuite un an au Lycée Claude Bernard à Paris et termine ses études en 2003 au Lycée Louis Armand de Paris.

Carrière[modifier | modifier le code]

Mark Karpelès décide de ne pas faire d'études supérieures et de prendre au plus vite son indépendance[2]. C'est ainsi qu'il travaille à Paris à partir de 2003 en tant que développeur de logiciels chez Linux Cyberjoueurs. Ses relations avec son employeur se dégradent à partir de mi-2005, après un séjour au Japon : il s'absente du travail à partir du 30 juin. Cinq jours plus tard, son directeur Stéphane Portha constate que des données clients sont transférées vers des serveurs extérieurs à l'entreprise, et qu'un nom de domaine de l'entreprise est redirigé vers une adresse détenue par Mark Karpelès. Le 6 juillet, ce dernier démissionne[3]. Il travaille ensuite pour Fotovista (futur Pixmania) et Nexway, son patron de Nexway le décrit comme un travailleur acharné qui ne quitte jamais son ordinateur[2]. Il déménage au Japon en 2009 pour créer Tibanne, société spécialisée dans l'hébergement web et le développement d'applications.

En 2010, absent à l'audience, il est condamné pour piratage à un an de prison avec sursis et 45 000 euros de dommages-intérêts, à Linux Cyberjoueur[4],[5].

En 2011, un client de Tibanne lui propose de payer en bitcoins ; c'est alors qu'il découvre la technologie de cette crypto-monnaie. Il rachète au programmeur Jed McCaleb (rencontré via IRC[6]) 88 % de Mt. Gox, plateforme d'échange de cartes Magic : l'assemblée, qui s'est reconvertie en 2010 en plateforme d'échange de bitcoins. L'entreprise est florissante : en 2013 Mark Karpelès affirme contrôler près de 80 % des échanges mondiaux de bitcoins (soit 5 à 20 millions de dollars de transactions quotidiennes)[7]. Mais elle doit ensuite faire face à plusieurs défaillances techniques ; la plateforme ferme le et l'entreprise se déclare en faillite le 10 mars[8]. Des clients aux États-Unis et au Canada portent plainte contre Mt. Gox et contre Mark Karpelès lui-même.

De plus, dès le printemps 2013, l'entreprise ouvre des comptes aux États-Unis pour faciliter les transactions dans le pays mais Karpelès ne la déclare pas comme organisme de transfert de fonds ce qui lui vaut une saisie de 5 millions de dollars par le gouvernement américain en mai et juin[9].

En , Karpelès doit aussi faire face à un client de Tibanne qui lui réclame le remboursement de 15 000  versés pour un site web jamais réalisé[6]. À la suite d'une plainte au civil auprès du Tribunal de Tokyo et après 2 ans et demi de procédure, la société Tibanne fut condamnée le . Mark Karpelès ne fera pas appel de la décision du juge[10].

Fin 2014, une procédure judiciaire est cette fois lancée en France, par le Tribunal de Grande Instance de Pontoise, dans le cadre de cette affaire, à la suite d'un dépôt de plainte le 19 novembre de la même année, pour tentative d'escroquerie et abus de confiance[11].

Le 14 avril, Mark Karpelès refuse de se rendre à Washington pour témoigner dans l'affaire de la faillite de Mt. Gox[12].

Le , il est arrêté par la police japonaise qui le soupçonne d'avoir falsifié les données des comptes de sa société[13],[14]. Le , il est mis en examen au Japon pour détournement de fonds. Il est soupçonné d'avoir détourné 2,3 millions d'euros de dépôts en bitcoin. Le suspect nie en bloc ces accusations[15].

En , après dix mois de détention dans le cadre du système japonais du hitojichi shihō (la « justice par la prise en otage ») au cours desquels il perd 35 kilos[16], il est libéré sous caution[17].

Le , il est condamné à 2 ans et demi avec sursis et quatre ans de mise à l’épreuve pour manipulation de données[18].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Karpelès - Le baron du Bitcoin Youtube

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Faillite de MtGox : un Français sur le banc des accusés », sur Les Echos, (consulté le )
  2. a b et c La communauté du Phoenix, « (-12)Mark Karpelès - Le baron du Bitcoin. DOCUMENTAIRE CHOC INÉDIT 2017 », (consulté le ).
  3. « En France, le passé trouble de l’ancien « baron du bitcoin » », Le Monde, .
  4. « En France, le passé trouble de l’ancien « baron du bitcoin » », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
  5. « Jugement du 14 mai 2010 », sur Documentcloud, (consulté le ).
  6. a et b (en) « At Mt. Gox bitcoin hub, 'geek' CEO sought both control and escape », sur Reuters, (consulté le