Oloron-Sainte-Marie
Oloron-Sainte-Marie (en béarnais Auloron e Senta-Maria ou Aulouroû) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.
C'est le chef-lieu de l'arrondissement d'Oloron, couvrant le territoire montagnard du département formé par les vallées du Béarn et de la Soule.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
La commune d'Oloron-Sainte-Marie se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].
Elle se situe à 34 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département.
Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Goès (1,3 km), Estos (1,7 km), Bidos (1,8 km), Précilhon (2,1 km), Ledeuix (2,7 km), Agnos (3,6 km), Gurmençon (4,3 km), Moumour (4,5 km).
Sur le plan historique et culturel, Oloron-Sainte-Marie fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Oloron-Sainte-Marie est limitrophe de 21 communes dont l'une par un quadripoint. Ledeuix est limitrophe en deux endroits autour de la commune d'Estos. Les communes limitrophes sont Agnos, Ance Féas, Arudy, Bidos, Buziet, Cardesse, Escot, Escout, Esquiule, Estos, Eysus, Goès, Gurmençon, Herrère, Ledeuix, Lurbe-Saint-Christau, Monein, Moumour, Ogeu-les-Bains et Précilhon.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Les terres de la commune sont arrosées[7] par le gave d'Oloron (affluent du gave de Pau) formé dans la ville par la confluence du gave d'Aspe et du gave d'Ossau et par certains de ces affluents : le Vert (et ses tributaires, les ruisseaux le Littos, Coste-Darré et Bélandre), les ruisseaux l'Auronce, l'Escou, la Mielle, le Laberou, de Lamiellotte, l'Arrigastou, l'Ascle, de Rachette et du Termy.
Des affluents du gave d'Aspe, les ruisseaux l'Ourtau (et son tributaire, le ruisseau de Laguns), Branas traversent également la commune.
Le ruisseau la Lèze, tributaire du Luzoué[8] et son affluent, le ruisseau l'Artigaus sont en outre présents sur le territoire de la commune.
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1964 à 2012 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[14]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,9 | 2,2 | 4,4 | 6,1 | 9,9 | 13,1 | 15,2 | 15,1 | 12,3 | 9,3 | 5 | 2,7 | 8,1 |
Température moyenne (°C) | 6,9 | 7,6 | 10 | 11,7 | 15,4 | 18,5 | 20,6 | 20,7 | 18,2 | 14,8 | 10,1 | 7,6 | 13,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 11,9 | 13 | 15,7 | 17,3 | 20,9 | 24 | 26,1 | 26,3 | 24,1 | 20,4 | 15,2 | 12,5 | 19 |
Record de froid (°C) date du record |
−16 09.01.1985 |
−11,3 12.02.12 |
−9,2 06.03.1971 |
−2,5 04.04.1996 |
0,8 07.05.10 |
2,6 01.06.06 |
7,3 21.07.01 |
4,9 30.08.1986 |
2,3 25.09.02 |
−2,5 29.10.12 |
−9,3 23.11.1988 |
−10,1 25.12.01 |
−16 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
26 28.01.1966 |
27,8 26.02.1994 |
29,6 30.03.1965 |
32,2 30.04.05 |
35,8 30.05.1996 |
38,4 30.06.1968 |
39,5 08.07.1982 |
40,6 04.08.03 |
38 07.09.1970 |
34,5 02.10.1985 |
27 27.11.1970 |
27 02.12.1985 |
40,6 2003 |
Précipitations (mm) | 122,6 | 103,3 | 106,7 | 138 | 123,7 | 101,6 | 82,3 | 93,1 | 96,6 | 117,7 | 137,4 | 118,2 | 1 341,2 |
Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]
Réseau Natura 2000[modifier | modifier le code]
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 5]. Quatre sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la « directive Habitats »[16],[Carte 1] :
- « le gave d'Ossau », d'une superficie de 2 300 ha, un vaste réseau de torrents d'altitude et de cours d'eau de coteaux à très bonne qualité des eaux[17] ;
- le « gave de Pau », d'une superficie de 8 194 ha, un vaste réseau hydrographique avec un système de saligues[Note 6] encore vivace[18] ;
- « le gave d'Oloron (cours d'eau) et marais de Labastide-Villefranche », d'une superficie de 2 547 ha, une rivière à saumon et écrevisse à pattes blanches[19] ;
- « le gave d'Aspe et le Lourdios (cours d'eau) », d'une superficie de 1 595 ha, un vaste réseau de torrents d'altitude et de cours d'eau de coteaux à très bonne qualité des eaux[20].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique[modifier | modifier le code]
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 7] sont recensées sur la commune[21],[Carte 2] :
- le « bois du Bager » (2 758,51 ha), couvrant 5 communes du département[22] ;
- les « Crêtes et pentes du pic Mail Arrouy » (1 035,79 ha), couvrant 5 communes du département[23],
- le « réseau hydrographique du gave d'Aspe et ses rives » (1 207,81 ha), couvrant 23 communes du département[24] ;
et six ZNIEFF de type 2[Note 8],[21],[Carte 3] :
- le « bassin versant du Lausset et du Joos : bois, landes et zones tourbeuses » (19 519,13 ha), couvrant 23 communes du département[25] ;
- les « coteaux et vallées "bocagères" du Jurançonnais » (20 986,16 ha), couvrant 23 communes du département[26] ;
- les « massifs forestiers et landes de Bugangue et de Labaig » (1 406,14 ha), couvrant 5 communes du département[27];
- le « réseau hydrographique du gave d'Oloron et de ses affluents » (6 885,32 ha), couvrant 114 communes dont 2 dans les Landes et 112 dans les Pyrénées-Atlantiques[28];
- la « vallée d'Aspe » (54 924,87 ha), couvrant 22 communes du département[29];
- la « vallée de Barétous (bassin versant du Vert) » (15 909,85 ha), couvrant 8 communes du département[30];
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Oloron-Sainte-Marie est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9],[31],[32],[33]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Oloron-Sainte-Marie, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[34] et 16 743 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[35],[36].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oloron-Sainte-Marie, dont elle est la commune-centre[Note 10]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[37],[38].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,8 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), prairies (12,9 %), terres arables (9,2 %), zones urbanisées (5,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,2 %)[39]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 4].
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
Transports urbains[modifier | modifier le code]
Les transports urbains d'Oloron-Sainte-Marie se nomme la navette. La page Wikipédia Transports en commun d'Oloron-Sainte-Marie permet d'avoir les informations détaillées sur ce service de bus municipal.
Infrastructures routières[modifier | modifier le code]
La route nationale N 134 parcourt la ville du sud au nord. Au sud, elle permet de rejoindre l'Espagne. Au nord-est, la route permet de rejoindre Pau. La route départementale D 936 se dirige vers le nord-ouest[6].
Desserte ferroviaire[modifier | modifier le code]
Oloron-Sainte-Marie est desservie par une gare. Une unique ligne TER dessert cette gare. Voici les arrêts de cette ligne : Bedous - Sarrance - Lurbe-Saint-Christau - Bidos - Oloron-Sainte-Marie - Ogeu-les-Bains - Buzy-en-Béarn - Gan - Croix-du-Prince - Pau. Les trains en direction de Pau ont une fréquence de 8 fois par jour et les trains en direction de Bedous ont une fréquence de 7 fois par jour[40]. Le site de la gare est le suivant [1].
Transports interurbains[modifier | modifier le code]
Le réseau de transports interurbains en Pyrénées-Atlantiques est constitué de 13 lignes quotidiennes d’autocars gérées par la R�