Trait souscrit

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Le trait souscrit, ‹  ̲ ›, aussi appelé soulignement, est un diacritique de l’alphabet latin. Il se présente comme une courte ligne horizontale au-dessous d’une lettre et comme une ligne continue quand il est sous plusieurs lettres consécutives contrairement au macron souscrit. Il modifie la valeur du son représenté par la lettre. Il n’est pas à confondre avec le double macron souscrit auquel il ressemble lorsqu’il est comme un trait continu sous deux lettres.

Il est parfois approximativement produit en soulignant la lettre par formatage de texte, mais avec des inconvénients comme la perte d’informations lorsque le formatage est perdu.

Utilisation[modifier | modifier le code]

Orthographe des langues du Gabon[modifier | modifier le code]

L'Orthographe des langues du Gabon de 1999 définit cinq lettres soulignées avec un trait souscrit : les voyelles e̱, o̱, u̲ et les consonnes ṉ et d̲. Celles-ci remplacent les lettres ɛ, ɔ, ṳ et ŋ de l'Alphabet scientifique des langues du Gabon de 1989, pouvant être produite plus facilement en soulignant simplement les lettres : e, o, n. Cependant Unicode permet d’avoir des chaines de caractères propres à ces lettres, sans risque de perte d'information en texte brut.

Rapidolangue[modifier | modifier le code]

Aussi au Gabon, l’orthographe Rapidolangue utilise les lettres soulignées avec un trait souscrit : ‹ e̲ ›, ‹ o̲ ›, et ‹ u̲ ›.

Shoshone[modifier | modifier le code]

Le shoshone utilise les lettres soulignées avec un trait souscrit : ‹ a̲i̲ › représentant le son /e/ et ‹ a̲a̲i̲i̲ › pour /eː/ par opposition à la diphtongue ‹ ai › pour /ai/.

Transcription du dakelh[modifier | modifier le code]

Le dakelh (porteur du centre) utilise les lettres soulignées avec un trait souscrit : ‹ s̲ ›, ‹ d̲z̲ ›, ‹ t̲s̲ ›, ‹ t̲s̲’ ›[1].

Oneida[modifier | modifier le code]

En oneida, le trait sousrit est utilisé pour indiquer la syllabe avec l’accent tonique.

Codage[modifier | modifier le code]

Le trait souscrit est codé dans le codage Unicode à l’aide du caractère (U+0332, ̲) combinable avec une lettre il a la particularité de se connecter au trait souscrit de la lettre suivante ou précédent, par exemple : « e̲ » seul et « o̲o̲ » connecté.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ᑕᗸᒡ Dakelh (Carrier language), Chris Harvey/Languagegeek, 2009.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]