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Trois anecdotes que vous ignoriez sur Bernard Pivot

Avec Bernard Pivot, disparu ce lundi à l'âge de 89 ans, c’est une certaine idée de la littérature qui s'éteint. C’est aussi une certaine idée de la télévision qui perdure. Scandale, empoignade, coup d’éclat : découvrez l’autre visage du père de la littérature sur le petit écran.

Arthur Pauly , Mis à jour le
Bernard Pivot, membre de l'Académie Goncourt.
Homme de lettres, Bernard Pivot était aussi un amateur de coups d'éclats © Sipa

1. Bernard Pivot doit la naissance d’Apostrophes à Jean d’Ormesson

S’il s’impose dès 1973 sur l’ORTF en animant l’emblématique Ouvrez les guillemets (toujours en noir et blanc), Bernard Pivot n’aurait sans doute jamais connu le triomphe d’Apostrophes avant l’élection de Jean d’Ormesson, plus jeune membre de l’Académie française, à la direction générale du Figaro en 1974.

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Jusqu’alors simple journaliste au Figaro littéraire, la nomination de Bernard Pivot comme chef de service soulève l’indignation d’une partie de la rédaction qui le jugent trop jeune - il a 39 ans. Poussé à quitter le journal, Bernard Pivot négocie toutefois une importante prime de départ qui lui permet de faire creuser, au milieu de ses vignes, une piscine ironiquement baptisée du nom de Jean d’Ormesson.

Libéré de ses obligations au Figaro, Bernard Pivot se consacre entièrement à l'audiovisuel : Apostrophes est né.

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2. Bernard Pivot est l’inventeur du clash télévisuel

Longtemps avant que Laurent Ruquier et Cyril Hanouna n’imposent la logique du clash sur les plateaux de télévision, Bernard Pivot avait bien saisi l’intérêt audiovisuel que représentait l’altercation entre deux écrivains. On pense naturellement à Cavanna menaçant Bukowski de lui « foutre son poing dans la gueule ».

Autre moment d'anthologie : lorsque Roger Peyrefitte fait allusion à une certaine « aventure thaïlandaise » à laquelle Jean d’Ormesson - toujours lui - aurait été mêlé, longtemps auparavant. L'académicien lui rétorque : « C’est bien vrai qu’à cette époque, je ne vous méprisais pas autant qu’aujourd’hui. » Bernard Pivot, c’est Touche pas à mon poste avant la lettre.

3. La presse à scandale doit beaucoup à Bernard Pivot

Bernard Pivot ne s’interdit jamais le délice d'un scoop en direct. La publication en 1986 du premier roman d’Elisabeth Barillet lui offre l'occasion d'un coup d'éclat.

Alors que le public ignore l'identité de ce romancier avec lequel l’héroïne entretient une relation intime, Pivot s'enthousiasme: « Évidemment, tout le monde conclut que cet écrivain, c’est Philippe Sollers. » Stupeur générale.

Second scandale : Sollers et Dominique Rollin sont invités côte à côte pour la parution de leur dernier livre. Tout le Paris littéraire connaît la liaison qu’ils entretiennent depuis des années.

Après un long entretien, Bernard Pivot révèle l'adultère devant la France entière : « Cet homme dont vous venez de nous parler avec tant de passion, il est à côté de vous, c’est Philippe Sollers. » Il n'y a pas loin d’Apostrophes à Closer.

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