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EDF confirme son projet de rachat d’une partie de l’activité nucléaire de GE Steam Power

Selon une source proche du dossier, EDF va débourser environ 200 millions de dollars (175 millions d’euros) pour cette transaction, une fois prises en compte les liquidités et dettes de l’activité rachetée.

Le Monde avec AFP

Publié le 10 février 2022 à 11h26, modifié le 10 février 2022 à 12h50

Temps de Lecture 2 min.

La centrale nucléaire du Bugey, le 25 janvier 2022.

L’annonce était attendue depuis plusieurs jours. Jeudi 10 février, Electricité de France (EDF) et General Electric (GE) ont annoncé dans un communiqué commun le projet de rachat par la compagnie d’électricité française d’une partie de l’activité nucléaire de GE Steam Power.

Cette annonce coïncide avec la visite du président Emmanuel Macron à Belfort, sur le site même de fabrication des turbines Arabelle équipant les centrales nucléaires françaises, vendu en 2015 à l’américain General Electric lorsqu’il était ministre de l’économie. Ce choix de vendre à GE la branche énergie d’Alstom lui a régulièrement été reproché, notamment du fait de l’annonce de la suppression de plus d’un millier d’emplois par GE en 2019.

175 millions d’euros

Selon une source proche du dossier, EDF va débourser environ 200 millions de dollars (175 millions d’euros) pour cette transaction, une fois prises en compte les liquidités et dettes de l’activité rachetée. L’activité qui sera acquise par EDF est valorisée à 1,2 milliard de dollars (1 milliard d’euros), du fait d’une trésorerie importante.

L’opération envisagée porte sur « les équipements d’îlots conventionnels de GE Steam Power pour les nouvelles centrales nucléaires, dont les turbines Arabelle les plus puissantes au monde ainsi que sur la maintenance et les mises à niveau des centrales nucléaires existantes », détaillent les deux groupes.

Ces turbines à vapeur sont un actif stratégique pour la filière nucléaire. GE revendique la moitié du marché mondial face à des concurrents comme Mitsubishi ou Siemens. Elles pourront notamment équiper les réacteurs de technologie EPR et EPR2 ainsi que les SMR (Small Modular Reactor), est-il précisé dans le communiqué.

Les EPR, qui seront au cœur des annonces d’Emmanuel Macron à Belfort jeudi, ont pourtant multiplié les déboires. Au début de janvier, EDF annonçait une nouvelle fois un retard sur la construction du premier EPR français, celui de Flamanville, lancée en 2006. Cet EPR, censé être connecté au réseau en 2012, devait coûter 3,3 milliards d’euros. Il devrait finalement démarrer au second trimestre 2023, soit avec onze ans de retard sur le calendrier initial et coûter, selon EDF, 12,4 milliards d’euros. La Cour des comptes, elle, estime que la facture totale serait plutôt de 19,1 milliards d’euros.

70 % de l’activité en France

Les activités nucléaires et les équipes concernées par l’opération envisagée sont situées à « près de 70 % en France, notamment sur des sites industriels comme Belfort et La Courneuve », et concernent une quinzaine de pays au total.

Ce projet d’acquisition « va permettre à EDF de renforcer davantage sa maîtrise des technologies et compétences-clés pour le parc en exploitation et pour les projets de nouveaux réacteurs nucléaires en France et au-delà », a commenté le président-directeur général d’EDF Jean-Bernard Lévy, cité dans le communiqué.

Côté GE, le groupe continuerait à fournir ses services « pour plus de 100 GW d’îlots de turbines nucléaires sur son marché américain » et conserverait GE-Hitachi Nuclear Energy, « un fournisseur de premier plan dans le domaine du cycle de vie des réacteurs, qui déploiera le premier SMR commercial, connecté au réseau, au Canada ».

« L’énergie nucléaire a également un rôle important à jouer dans la transition énergétique et GE continuera à soutenir cette industrie », a affirmé, de son côté, son président-directeur général, Larry Culp, également cité.

Le Monde avec AFP

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