113 millions de dollars : c’est la somme qu’Apple a accepté, mercredi 18 novembre, de verser à une coalition d’une trentaine d’Etats américains, dans l’affaire des iPhone ralentis qui avait fait grand bruit il y a quelques années.
Tout commence en 2017, quand de nombreux propriétaires d’iPhone remarquent une baisse des performances de leur appareil. Les soupçons se portent sur Apple, rapidement accusé de brider secrètement certains modèles anciens afin d’inciter les utilisateurs à investir dans un modèle plus récent. Devant l’ampleur de la polémique, Apple finit par réagir et admet avoir discrètement mis à jour le logiciel des iPhone 6, 7 et SE pour ralentir la vitesse du processeur. Mais pas pour pousser à la consommation, se défend-elle : l’entreprise explique avoir voulu protéger les batteries vieillissantes de ces appareils, pour éviter tout risque de surchauffe et un arrêt soudain.
Un argument qui n’a pas suffi à convaincre 33 Etats américains ni le district de Colombie, qui ont attaqué ensemble l’entreprise, estimant qu’Apple avait trompé ses clients et aurait dû remplacer les batteries ou communiquer sur ce problème. Pour éviter un procès, Apple a, finalement, accepté de leur verser la somme de 113 millions de dollars. Dans une autre procédure, lancée, cette fois, par des consommateurs, Apple avait déjà accepté de payer jusqu’à 500 millions de dollars afin de mettre fin aux poursuites.
Apple nie tout acte répréhensible
« Mes collègues et moi essayons d’attirer l’attention de ces grandes entreprises technologiques, avec l’espoir qu’un jugement de plusieurs millions de dollars impliquant plus de 30 Etats attirerait leur attention », a déclaré le procureur général de l’Arizona Mark Brnovich à l’agence de presse Reuters. « Les entreprises ne peuvent pas être malhonnêtes et dissimuler des choses », a-t-il ajouté. Apple, qui a, de son côté, nié tout acte répréhensible, n’a pas encore souhaité communiquer sur l’accord.
En plus du versement financier, Apple a accepté pour les trois prochaines années de fournir des « informations véridiques » sur la gestion de l’alimentation de l’iPhone sur son site Web. L’accord auquel sont parvenues les deux parties doit encore être approuvé par la justice.
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