L'équipementier télécoms suédois Ericsson a annoncé jeudi 18 septembre qu'il allait cesser de développer des modems et qu'il allait « utiliser les ressources qu'il y consacrait pour les R&D du réseau radio », précisant que 1 582 personnes étaient employées dans cette branche – en Suède, en Inde, en Allemagne, en Chine et en Finlande –, dont certaines pourront être transférées vers d'autres activités.
Cette décision, qui entraînera des centaines de suppressions de postes, intervient à l'issue d'une évaluation de la branche modems qui a permis à Ericsson de constater « l'importante concurrence, l'érosion des prix et l'accélération des innovations technologiques ». En 2013, le suédois avait repris le développement et les ventes des solutions du modem fin LTE multimode, norme de téléphonie mobile de nouvelle génération, après le démantèlement de ST-Ericsson, sa coentreprise avec le franco-italien STMicroelectronics qui fut un échec cuisant.
« Le marché s'est réduit. Il y a de moins en moins de constructeurs de smartphones qui achètent un modem séparément, ils l'achètent avec un processeur. (...) Et nous n'avons qu'un modem », a expliqué à l'agence de presse suédoise TT le directeur général, Hans Vestberg. « A la place, nous avons décidé d'investir plus dans le cœur de notre activité, là où nous sommes les meilleurs, et c'est la technologie radio », a-t-il ajouté. Cette technologie, notamment les « small cells », permet d'offrir une couverture radio limitée pour les réseaux de téléphonie.
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