POUR ONE SECTION GRÉCO-LATINE VIABLE DANS L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
L'amalgame1 ayant succombé sous les protestations des pro¬ fesseurs et l'opposition manifeste du Sénat2, les intrépides en¬ fants qui apprennent encore le grec et le latin sans autre espoir que de se cultiver mieux 3 vont retrouver, avec un ensei¬ gnement d'humanités solidaires, un professeur principal qui assure la liaison de ces études. La section gréco-latine échappe à la désagrégation de ses disciplines ; mais elle n'est pas encore viable. Elle ne le deviendra que si son horaire et son pro¬ gramme permettent aux maîtres d'appliquer la méthode nécessaire, et aux élèves de s'y conformer.
i. Il consiste, comme on sait, à mélanger, dans toutes les classes, pour tous les enseignements communs, y compris le français, les élèves du classique et ceux du moderne. Voir Bulletin de l'association Guillaume Budé 9 avril 1926 : La mort prochaine des humanités en France.
2. La Commission de l'enseignement était tout entière hostile à l'amalgame, d'après la déclaration de son président au bureau de la société Franco-ancienne. Au cours de l'interpellation de MM. Léon Bérard et Hcry (24-29 février 1928) cette pratique n'a trouvé grâce devant aucun des 8 sénateurs qui ont pris la parole. M. le ministre de l'Instruction publique avait d'ailleurs, entre la séance de la Com¬ mission où il fut entendu et la discussion, fait comprendre qu'il y renonçait.
3. Rappelons que les élèves peuvent à leur choix apprendre le grec et le latin, le latin sans le grec, ou n'apprendre ni l'un ni l'autre sans que l'effort soit récompensé par aucune sanction supé¬ rieure ni spéciale. On peut prendre, sans grec ni latin, les grades de toutes les facultés, même la licence ès lettres,
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