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Le château de Cormatin. Nouvelles recherches

[article]

Année 2005 163-2 pp. 115-135
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le château de cormatin Nouvelles recherches

Tarek BERRADA

n 1987, le travail de maîtrise de Frédéric Brochot, Histoire de la famille du Blé dUxelles et de son château de Cormatin au XV II siècle, et la publication qui suivit deux ans plus tard ', synthétisaient un siècle d'historiographie sur le château et en proposaient une lecture renouvelée par des découvertes d'archives concernant l'édifice et ses commanditaires. Peu après, Liliane Chàtelet- Lange aborda le château dans le cadre d'une étude consacrée à Jacques Gentillâtre et proposa de l'attribuer à cet architecte '. En 1994, de nouveaux repères chronologiques furent apportés par André Jeannet qui retrouva aux Archives départementales de Saône-et-Loire d'importants contrats dont il publia des extraits dans une revue locale \ Toutes ces informations exploitées et enrichies de nouvelles sources incitèrent Henri-Stéphane Gulczynski à avancer en 1 996 une nouvelle attribution et à faire de l'architecte dijonnais Guillaume Tabourot le concepteur du château '. Enfin, à l'occasion d'un mémoire de maîtrise soutenu en 2000, Bertrand Dumas étudia pour la première fois le magnifique décor intérieur \ Après ces nombreux travaux et les documents qu'ils ont contribué à mettre au jour, il restait à reconsidérer l'intégralité des sources, jusqu'à présent examinées de manière trop fragmentaire, pour recomposer une histoire plus convaincante de la construction du château. C'est ce que nous nous sommes efforcé de faire, comme aussi de restituer la distribution de l'édifice à l'époque de sa construction, tâche rendue possible par un inventaire mobilier de 1642. Tels étaient les objectifs de notre mémoire de maîtrise dont nous livrons à présent les conclusions. En concentrant notre attention sur le château à la fois comme création architecturale et comme témoin d'un mode tie vie de l'aristocratie du XVII" siècle, nous

sons une nouvelle approche de cette insigne demeure bourguignonne.

Berceau de la famille du Blé, le château de Cormatin (Saône-et-Loire) est situé à 12 km au nord de Cluny, à l'ouest du hameau de Chazelle et au sud-ouest du château d Uxelles, autre possession familiale. Installé en fond de vallée, dans un méandre de la Grosne dont le cours a été canalisé au X' siècle, il est bâti sur un terre-plein précédemment occupé par un château fort ".

Tel que le présente une vue de la collection de Gaignières de 1699 (fig. 1), le château était précédé de communs bordant une avant-cour. Il se composait de deux corps de logis disposés au nord et au sud, flanqués de pavillons et reliés à l'ouest, en fond de cour, par un corps plus étroit abritant une galerie au premier étage. Un mur de clôture surmonté d'une terrasse fermait à l'origine la cour du côté de l'entrée. Fous les corps de bâtiment présentaient un étage carré et un étage en surcroît éclairé par des lucarnes, coiffé d'un toit à croupes couvert d'ardoises s. L'aile gauche a été détruite en 1815, tandis qu'au milieu du XIX1 siècle, le comble de la galerie a été abaissé et couvert de tuiles " (fig. 2 et 3).

Chronologie de la construction

1606-1612 : le logis sud

Les travaux commencèrent par la construction d'un nouveau logis au sud d'un vieux château dont on ne sait pas grand chose "'. Aucun nom d'architecte n'apparaît dans les documents. Le maître de l'ouvrage, Antoine du Blé (1560 - 20 mai 1616), était baron d'Uxelles, capitaine

et gouverneur des ville et citadelle de Chalon et lieutenant pour le roi au bailliage du Chalonnais :.

C'est le 24 avril 1608 que fut passé le premier marché dont on garde la trace, pour la couverture en ardoise d'Angers d'un corps de logis flanqué de pavillons : \ La charpente fut commandée le 3 mai suivant par un marché qui précise que les pavillons comporteront trois étages alors que le corps de logis n'en possédera que deux \ Comme le montre la vue de Gaignières et l'état actuel, les pavillons devaient finalement s élever à la même hauteur que le corps de logis. La modification intervint probablement avant le contrat de couverture du 30 mai 161 1 , qui ne fait aucune allusion à ce changement de parti, très important pour la volumétrie du château ! '. C x même contrat nous apprend en outre que l'exécution de celui de 1608 avait dû s'interrompre après la livraison des ardoises, puisque dés lors ce ne sont plus les couvreurs qui doivent fournir les matériaux, mais le propriétaire \ En mai 1612, un couvreur d ardoise travaillait toujours à Cormatin " : la toiture n'était donc pas encore terminée.

Grâce à cette construction neuve qui devait sûrement se raccorder au vieux château dont il partageait la plate-forme, Antoine du Blé agrandissait sa demeure d'un logis de bonne taille, comportant au rez-de-chaussée et au premier étage deux appartements séparés par un escalier médian, précédés à droite par une salle et à gauche par une grande chambre (fig. 1 1 et 12).

1613-1618 : La basse-cour

Trois autres marchés permettent de situer la date de construction des bâtiments

ftiilh'fm Momm/ïiital Tome 163-2*2005

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