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Qui sont les Harkis ? Difficulté à les nommer et à les identifier

[article]

Année 1990 1135 pp. 7-12
Fait partie d'un numéro thématique : Les Harkis et leurs enfants
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QUI SONT LES «HARKIS » ?

Difficulté à les nommer et à les identifier

par Catherine Wihtol de Wenden

QU'IL s'agisse de la dénomination «Français musul¬ mans» ou «rapatriés d'origine nord-africaine (RONA) » ou, plus communément, du terme (impro¬ pre) de «harkis », ces appellations engendrent de nom¬ breuses confusions. Officiellement, elles désignent «l'ensemble des personnes de souche arabe ou berbère qui ont eu un comportement pro-français durant la guerre d'Algérie, en raison duquel elles ont dû quitter le pays lors de son accession à l'indépendance en optant alors pour la citoyenneté française

Cette définition, quel que soit le terme consacré, mérite quelques réserves :

— Jusqu'à quand emploiera-t-on le terme à propos des seconde ou troisième générations qui ne s'y identifient pas nécessairement ? N'est-ce pas stigmatiser ainsi pen¬ dant plusieurs décennies les options du père ?

— L'expression «Français musulman » devrait désigner tous les citoyens français de confession islami¬ que, quelle que soit leur origine. Ainsi, juridiquement, les Comoriens et les Mahorais sont aussi des Français musulmans, puisque la plupart d'entre eux ont le statut de rapatriés et sont de confession islamique. En fait, personne ne les perçoit sous un tel statut. Comme l'écrit Jean Servier2 : «Le vocable Français musulman est tellement associé aux anciens harkis et à leurs familles qu'il paraît presque absurde d'accoler cette appellation à un groupe ayant une origine différente. » Ici, le terme «musulman » ne renvoie pas à une pratique religieuse mais à une situation historique héritée de la période coloniale.

— Certains jeunes dits «Français musulmans » ne se revendiquent pas nécessairement comme musulmans et disent parfois à leur interlocuteur français : «Je suis

(1) Mohand Hamoumou, «Les Français musulmans : rapatriés ou réfugiés ? » AWR Bulletin, Revue trimestrielle des problèmes des réfugiés. Vienne, n° 4, 1987, pp. 185-201. Voir aussi : Saliha Abdellatif, Un isolât contemporain : les Français musulmans 1988. rapport.

(2) Jean Servier, Enquête sur la condition des Musulmans français. 2ème rapport, CERAS, Montpellier, 1984, 206 p. (financé par le Comité national pour les musulmans français).

HOMMES & MIGRATIONS N° 1135 -SEPTEMBRE 1990

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