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Délinquance et immigration : le sociologue face au sens commun

[article]

Année 2003 1241 pp. 20-31
Fait partie d'un numéro thématique : Incriminés, discriminés…

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Délinquance et immigration : le sociologue face au sens commun

par Laurent Mucchielli,

CNRS-Cesdip (Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales)

1)-Laurent Mucchielli, Violences et insécurité. Fantasmes et réalités dans le débat français , La Découverte, Paris, 2e éd. augmentée, 2002.

2)-Jocelyne Cesari, Faut-il avoir peur de l'Islam ?,

Presses de Sciences Po, Paris, 1997.

Tel qu'il se développe depuis maintenant plus de vingt ans, le débat public sur "l'insécurité" tourne autour de quelques thèmes centraux dont l'un des principaux est la relation supposée entre délinquance et immigration. Cette relation est elle-même double. Elle vise d'une part les étrangers proprement dit -et en leur sein plus particulièrement ceux qui séjournent clandestinement sur le territoire national -, d'autre part les "jeunes issus de l'immigration", pour la plupart de nationalité française -et en leur sein plus particulièrement les jeunes d'origines maghrébine et noire africaine. Longtemps, cette relation a été traitée sur un mode essentiellement idéologique et moralisateur. Face à l'accusation portée sur le plan politique par l'extrême droite et une partie de la droite, répondaient la gauche et les mouvements anti¬ racistes. Le débat était nettement clivé. Toutefois, au cours des années quatre-vingt-dix, ce clivage s'est en partie estompé(1). Au tournant des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, "l'affaire du voile islamique", le surgissement des "émeutes urbaines" puis le contexte de la Guerre du Golfe ont beaucoup accru la peur du monde arabe en France®. Ensuite, le tournant politique du parti socialiste et du gouvernement de Lionel Jospin, depuis l'année 1997, sur la question de la "sécurité" et en particulier de la délinquance juvénile, a tout à la fois atténué for¬ tement la critique traditionnelle de gauche sur ces questions et permis l'expression beaucoup plus libre de discours désignant comme princi¬ paux responsables les étrangers et les jeunes issus de l'immigration. Symbole de cette petite révolution, le président de SOS Racisme décla¬ rait le 25 avril 2002 au quotidien Le Figaro : "Cette surdélinquance des jeunes issus de l'immigration est visible par la société et il est dans notre intérêt de briser le tabou. "

En un sens, cette évolution pourrait être heureuse, si elle ouvrait sur un débat intellectuel, si elle permettait à l'argumentation et à la démonstration contextualisante de prendre le pas sur l'émotion et le

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N° 1241 -Janvier-février 2003

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