Lyon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Lyon
Lyon
En haut, Notre-Dame de Fourvière et la place des Terreaux. Au centre, le Vieux Lyon, le parc de la Tête-d'Or et le quartier de la Confluence. En bas, le pont Lafayette sur le Rhône et les tours du quartier de la Part-Dieu.
Blason de Lyon
Blason
Lyon
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
(préfecture)
Métropole Métropole de Lyon
(siège)
Circonscription départementale Circonscription départementale du Rhône
(préfecture)
Arrondissement Lyon
(chef-lieu)
Maire
Mandat
Grégory Doucet (EELV)
2020-2026
Code postal 69001 à 69009 (9 arrondissements)
Code commune 69123 et de 69381 à 69389
Démographie
Gentilé Lyonnais
Population
municipale
522 250 hab. (2021 en augmentation de 1,75 % par rapport à 2015)
Densité 10 910 hab./km2
Population
agglomération
1 702 921 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 45° 45′ 28″ nord, 4° 49′ 56″ est
Altitude 237 m
Min. 162 m
Max. 305 m
Superficie 47,87 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Lyon
(ville-centre)
Aire d'attraction Lyon
(commune-centre)
Élections
Législatives 1ère, 2ème, 3ème et 4ème circonscriptions
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Lyon
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Lyon
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
Voir sur la carte topographique de la métropole de Lyon
Lyon
Géolocalisation sur la carte : Rhône
Voir sur la carte administrative du Rhône
Lyon
Liens
Site web www.lyon.fr

Lyon (prononcé /ljɔ̃/[1] ou /liɔ̃/ Écouter[2]) est une commune française située dans le quart sud-est de la France, au confluent du Rhône et de la Saône. Siège du conseil de la métropole de Lyon[Note 1], à laquelle son statut particulier confère à la fois les attributions d'une métropole et d'un département, elle est aussi le chef-lieu de l'arrondissement de Lyon, celui de la circonscription départementale du Rhône et celui de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Lyonnais.

La commune a une situation de carrefour géographique du pays, au nord du couloir rhodanien qui court de Lyon à Marseille. Située entre le Massif central à l'ouest et le massif alpin à l'est, la ville de Lyon occupe une position stratégique dans la circulation nord-sud en Europe. Ancienne capitale des Gaules du temps de l'Empire romain, elle est le siège d'un archevêché dont le titulaire porte le titre de primat des Gaules. Lyon devint une ville très commerçante et une place financière de premier ordre à la Renaissance. Sa prospérité économique est portée aussi à cette époque par la soierie et l'imprimerie puis par l'apparition des industries notamment textiles, chimiques et, plus récemment, par l'industrie de l'image.

Lyon est historiquement une ville industrielle. En aval du Rhône, le long du fleuve, le sud de l'agglomération, accueille de nombreuses activités pétrochimiques, dans ce que l'on nomme la vallée de la chimie. Après le départ et la fermeture des industries textiles, elle s'est progressivement recentrée sur les secteurs d'activité de techniques de pointe, telles que la pharmacie et les biotechnologies. Lyon est la seconde ville étudiante de France, avec quatre universités et plusieurs grandes écoles. Enfin, la ville a conservé un patrimoine architectural important allant de l'époque romaine au XXe siècle en passant par la Renaissance et, à ce titre, les quartiers du Vieux Lyon[3], de la colline de Fourvière[4], de la Presqu'île[5] et des pentes de la Croix-Rousse[6] sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

En 2021, Lyon constitue, par sa population, la troisième commune de France avec 522 250 habitants, la ville-centre de la deuxième unité urbaine avec 1 702 921 habitants et de la deuxième aire d'attraction de France avec 2 308 818 habitants. Elle est la préfecture du département du Rhône, de la région Auvergne-Rhône-Alpes, de la zone de défense et de sécurité Sud-Est et le siège de la métropole de Lyon, qui rassemble 59 communes et 1 424 069 habitants en 2021[7]. La ville exerce une attractivité d'importance nationale et européenne. Son importance dans les domaines culturels, bancaires, financiers, commerciaux, technologiques, pharmaceutiques, ou encore les arts et les divertissements font de celle-ci une ville mondiale de rang « Beta- » selon le classement GaWC en 2020, comparable à Osaka, Saint-Pétersbourg ou Stuttgart[8]. La ville abrite également le siège du Centre international de recherche sur le cancer depuis 1965 et celui d'Interpol depuis 1989.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation géographique[modifier | modifier le code]

Lyon est située en Europe continentale, dans le quart sud-est[9] de la France, au confluent de la Saône et du Rhône. La ville est entourée de plusieurs massifs montagneux, le Massif central à l'ouest et les Alpes à l'est, et se situe dans la plaine lyonnaise. Lyon et sa région se situent à un carrefour de l'Europe de l’Ouest, reliant la mer du Nord à la mer Méditerranée, et l'Europe de l’Est à l'océan Atlantique ; la ville est située à vol d'oiseau à 26 kilomètres de Vienne au sud et par la route à 54 km de Saint-Étienne, 106 km de Grenoble, 151 km de Genève, 306 km de Turin, 313 km de Marseille, 441 km de Milan, 463 km de Paris, 333 km de Bâle, 495 km de Strasbourg, 537 km de Toulouse, 637 km de Barcelone, 684 km de Nantes, 698 km de Francfort-sur-le-Main, 737 km de Munich et 972 km de Brest.

La région Auvergne-Rhône-Alpes, dont Lyon est le chef-lieu administratif, couvre un territoire de 69 711 km2. L'ancienne région Rhône-Alpes, dont la ville était préfecture, intégrait la Région urbaine de Lyon (RUL) dissoute en 2015[10], qui correspondait aux territoires organisés autour de la métropole (zone d'influence de 50 à 100 km de rayonnement) et comptait 2,9 millions d'habitants (estimation 2004). Lyon est devenu naturellement le siège de la métropole de Lyon, une collectivité à statut particulier exerçant les compétences d'un département et d'une intercommunalité.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Topographie[modifier | modifier le code]

Située dans sa partie basse à une altitude de 162 mètres, au confluent du Rhône et de la Saône, Lyon est dominée par trois collines :

  • La colline de Fourvière, d'une altitude de 294 mètres sur le parvis de la basilique et 318 mètres au sommet de celle-ci. Surnommée par Jules Michelet la « montagne mystique »[11] — qui deviendra à force de déformations la « colline qui prie » —, elle abrite le siège de l'évêché, plusieurs couvents et accueille à son sommet la basilique Notre-Dame de Fourvière. La colline se situe dans l'ouest de la ville et se prolonge au sud et vers l'ouest avec les quartiers de Saint-Just, du Point-du-Jour et de Ménival. Depuis cette partie de la ville, le mont Blanc est parfaitement visible par jour de beau temps.
  • La colline de La Croix-Rousse, d'une altitude de 250 mètres sur le plateau, est la « colline qui travaille »[11], car elle était le lieu où résidaient et travaillaient les canuts, ouvriers qui ont fait la renommée soyeuse de la ville. La colline occupe le nord de la Presqu'île et se prolonge au nord par le plateau de Caluire-et-Cuire et de Rillieux-la-Pape jusqu'aux contreforts de la Dombes. Ces deux collines sont séparées par un défilé rocheux de la Saône : le défilé de Pierre Scize ;
  • La colline de la Duchère se situe sur les contreforts des Monts-d'Or au nord-ouest de la ville. Elle est témoin d'une urbanisation dense à la fin des années 1960 et bénéficie aujourd'hui d'un programme de grand projet de ville.

Entre la colline de Fourvière et la Saône s'épanouit un quartier long et étroit, le Vieux Lyon, qui forme la partie médiévale et renaissance de Lyon. Le schéma urbain y est très dense, mais compensé par des immeubles plus petits que dans le reste de Lyon, principalement dû à la sauvegarde de nombreux immeubles médiévaux, et les rues y sont sinueuses. Le Vieux Lyon se décompose en trois paroisses : Saint-Georges au sud, Saint-Jean au centre et Saint-Paul au nord.

Sur la presqu'île, entre le Rhône et la Saône, se trouve la place Bellecour, une des plus grandes places piétonnes d'Europe[12], au centre de laquelle trône la statue équestre de Louis XIV. C'est le point zéro des routes partant de Lyon.

Au-delà du Rhône, à l'est, s'étend le Velin (ou plaine de Lyon), se trouvant sur le plateau du Bas-Dauphiné (en Viennois), urbanisée suivant un plan orthogonal dans les quartiers Les Brotteaux et de La Part-Dieu puis d'un plan plus désorganisé en se dirigeant vers le périphérique lyonnais, qui délimite Lyon intra-muros et sa banlieue.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La confluence du Rhône (à gauche) et de la Saône (à droite).

Le Rhône et la Saône traversent la ville, en y pénétrant respectivement par l'est et par le nord. La Saône encercle au nord l'île Barbe puis se jette dans le Rhône : la Presqu'île est la partie de la ville qui s'étend du confluent à la colline de la Croix-Rousse.

Le Rhône fut un fleuve difficile à maîtriser, en grande partie à cause de l'irrégularité du débit causée par son origine alpine et glaciaire. Le plus grand des deux cours d'eau lyonnais inonda à plusieurs reprises la ville par ses crues (la dernière très grande crue datant de 1856), notamment dans la plaine lyonnaise qui occupe la rive gauche du Rhône avec les quartiers des Brotteaux, Guillotière et Gerland. La construction de la grande digue de la Tête d'or, le creusement du canal de Miribel et du canal de Jonage et la création des plans d'eau du Grand Parc de Miribel-Jonage (notamment le lac des Eaux Bleues) et du réservoir du Grand-Large et une requalification des berges, ont mis fin aux crues importantes du fleuve[13].

Le Rhône s’est assagi depuis le XIXe siècle avec le développement de nombreux aménagements le long de son cours. Les digues et chenaux de protection contre les inondations, puis les barrages et les centrales construites par la Compagnie nationale du Rhône au cours du XXe siècle, ont progressivement diminué le débit de certains tronçons, modifié les conditions hydrauliques et le fonctionnement du fleuve.

Climat[modifier | modifier le code]

Lyon et la Saône gelée durant la vague de froid de février 2012.

Lyon possède un climat de type semi-continental à influences méditerranéennes[14] dans lequel les précipitations sont plus importantes en été qu'en hiver. Selon la classification de Köppen, la ville a un climat subtropical humide (Cfa), en bordure d'un climat océanique (Cfb) : le seuil entre ces deux types de climat est une température moyenne de 22 °C pour le mois le plus chaud de l'année[15]. Si l'on considère la moyenne de juillet sur la période 1920-2020 (soit depuis le début des relevés météorologiques officiels à Lyon), la température moyenne est de 21,3 °C ce qui nous place en Cfb. Alors que sur la dernière période de référence de 30 ans (1981-2010), elle est de 22,2 °C ce qui « surclasse » en Cfa. On observe ainsi que le réchauffement climatique entraîne à Lyon une transition d'un climat plutôt continental vers un climat subtropical humide.

Les étés sont chauds, ensoleillés et orageux. Située dans le quart sud-est de la France, la ville bénéficie en effet d'un bon ensoleillement. C'est la 14e grande ville la plus ensoleillée de France avec une durée moyenne de plus de 2 002 heures par an[16],[17] pour la période 1981-2010. L'ensoleillement est même de 2049,5 heures par an, en moyenne, pour la période 1991-2020 ( source infoclimat.fr "Normales et relevés climatologiques 1991-2020 à Lyon-Bron et meteofrance.fr rubrique climat : normales et relevés).

L'amplitude des températures en journée atteint parfois une vingtaine de degrés, et les températures maximales dépassent régulièrement les 35 degrés, amplifiées par un effet d'îlot de chaleur urbaine. C'est durant la saison estivale que les influences méditerranéennes se traduisent notamment par de fortes chaleurs parfois précoces dès le printemps, ainsi que par des périodes de sécheresses estivales de plus en plus fréquentes ; en automne, des remontées d'épisodes méditerranéens peuvent sévir. Il est possible d'entendre les cigales[18] durant l'été, le réchauffement climatique étant propice au développement de l'insecte présent depuis plusieurs années.

Inversement, les hivers sont froids et secs, et marqués par des gelées fréquentes mais peu persistantes en raison, là aussi, de la concentration urbaine. Les chutes de neige sont assez irrégulières selon les années et surtout en baisse : 17 jours avec précipitations neigeuses par an en moyenne de 1945 à 2009, une dizaine d'épisodes neigeux seulement sur l'ensemble de la période 2011-2018[19]. Le record absolu d'épaisseur de neige a été de 33 cm le [14]. La sensation de froid y est souvent renforcée par la bise, vent de secteur nord à nord-est provenant d'un gradient de pression entre le nord de l'Europe et le bassin méditerranéen[20]. Autre vent régulier, le vent du Midi peut souffler violemment à cause de la compression de l'air dans la vallée du Rhône.

Avec l'assèchement des zones marécageuses et la quasi-suppression de l'utilisation du charbon, le brouillard, qui a fait longtemps la réputation de la ville, ne concerne plus, dans les années 2000, qu'un nombre de jours peu différent voire inférieur avec celui connu dans d'autres villes[21], même s'il peut être persistant en intersaisons (automne et printemps), notamment dans la vallée de la Saône. Les frimas sont courants et les températures varient généralement d'une dizaine de degrés au plus pendant la journée[réf. nécessaire].

À la station Météo France de l'aéroport de Lyon-Bron, la température moyenne annuelle a été, entre 1920 et 2020, de 11,9 °C avec un minimum de 3 °C en janvier et un maximum de 21,3 °C en juillet[22]. La température minimale y a été de −24,6 °C le et la plus élevée de 41,4 °C le [23].

Les relevés suivants ont été effectués à la station Météo France de l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry (lorsqu'un record est égalé, une seule date est indiquée) :

Statistiques 1991-2020 et records Station LYON-ST EXUPERY (69) Alt: 235m 45° 43′ 35″ N, 5° 04′ 40″ E
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,1 1,4 4,3 7,3 11,2 14,8 16,7 16,5 12,8 9,6 4,8 1,9 8,5
Température moyenne (°C) 3,9 4,9 8,8 12,1 16,1 19,9 22,1 21,9 17,7 13,5 7,9 4,6 12,8
Température maximale moyenne (°C) 6,6 8,4 13,4 16,9 20,9 25 27,5 27,3 22,5 17,3 11 7,2 17
Record de froid (°C)
date du record
−20,3
07.1985
−12,9
11.1986
−9,6
01.2005
−3
08.2003
−0,2
01.1976
4
04.1984
6,6
22.1980
5,1
30.1986
1,7
22.1977
−3,7
31.1997
−8,1
27.1989
−12,7
10.1980
−20,3
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
20,4
10.2015
22,4
24.1990
26,1
22.1990
28,8
30.2005
33,9
24.2009
38,1
22.2003
39,4
24.2019
39,9
24.2023
34,2
10.2023
30,3
09.2023
22,4
08.2015
20,1
18.1989
39,9
2023
Ensoleillement (h) 72,7 99,3 167,8 182,6 216,5 251,5 278,6 246,9 186 123,5 71,7 50,4 1 947,3
Précipitations (mm) 55 46,9 54,1 72,4 82,7 70,7 67,4 70,6 86,6 101 92,1 63 862,5
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 9 8,1 8,5 8,5 10,1 8,6 7,2 7,4 7,1 9,8 9,8 9,9 104,1
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 3,5 2,8 3,6 4,5 5,1 4,6 4 4,1 4 5,3 4,9 4,2 50,5
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 1,6 1,2 1,4 2,4 2,8 2,3 2,2 2,3 2,5 3,3 2,8 1,4 26,2
Source : [MétéoFrance] « Fiche 69029001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 09/04/2024 dans l'état de la base

Lyon intra muros connaît un îlot de chaleur urbain (ICU) plus ou moins important suivant les conditions météorologiques. Cela est dû à la densité urbaine, aux activités humaines mais surtout au manque de végétalisation et de surfaces claires (donc réfléchissant la lumière). Il est à noter que les températures relevées à l'aéroport de Lyon-Bron qui se trouve en zone péri-urbaine sont généralement inférieures à celles du centre-ville pourtant situé à quelques kilomètres. Cet îlot de chaleur rend les nuits caniculaires particulièrement difficiles à supporter là où il est le plus marqué. Cette différence de température est encore plus marquante si on la compare avec les données relevées à la station Météo France de l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry, situé à 20 km à vol d'oiseau du centre-ville.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (93,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (53,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (32,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (7,7 %), eaux continentales[Note 2] (6,7 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]


Panorama du centre-ville de Lyon, depuis la basilique Notre-Dame de Fourvière.


Arrondissements et quartiers[modifier | modifier le code]

Les 9 arrondissements de la ville.

En 1852, quatre faubourgs de Lyon et un village ont été annexés à la ville[25] :

  • Le plateau de la Croix-Rousse, partie sud de l'ancienne commune de Cuire-la-Croix-Rousse et devenue commune à part entière en 1802 (actuel 4e arrondissement).
  • La Guillotière, autrefois dans le Dauphiné, s'étendant sur les actuels 3e et 7e arrondissements.
  • Vaise a été rattachée pour former une partie du 5e arrondissement. Le quartier a ensuite été rattaché au 9e arrondissement lors de sa création le 12 août 1964, et forme aujourd'hui la partie sud de ce dernier.
  • L'ancien village de Monplaisir (Monplaisir et Monplaisir-La-Plaine), partie ouest et sud-est de l'actuel 8e arrondissement.

En 1963 enfin, c'est au tour du quartier de Saint-Rambert-l'Île-Barbe d'être intégré au 9e arrondissement, dont il forme aujourd'hui la partie la plus septentrionale de la ville.

Ci-dessous, un tableau répertoriant les 9 arrondissements de Lyon et les quartiers qui les composent :

Les 9 arrondissements de Lyon et leurs quartiers
1er arrondissement Les Terreaux, les pentes de la Croix-Rousse, la Martinière, Saint-Vincent, les Chartreux. 2e arrondissement La Presqu'île, les Cordeliers, les Jacobins, Ainay, Bellecour, Perrache, Sainte-Blandine, la Confluence.
3e arrondissement La Guillotière-Nord, Moncey, Préfecture, la Part-Dieu, la Villette, Sans Souci - Dauphiné, Montchat, Grange Blanche. 4e arrondissement La Croix-Rousse plateau, Serin-Gillet, le Gros Caillou, le Clos Jouve, Cuire.
5e arrondissement Le Vieux Lyon (Saint-Jean, Saint-Paul, Saint-Georges), Saint-Just, l'Antiquaille, Fourvière, le Point-du-Jour, Ménival, Champvert, Saint-Irénée. 6e arrondissement Les Brotteaux, Tête d'Or, Cité internationale, Bellecombe.
7e arrondissement La Guillotière-Sud, le Carré des Gones (Universités), Jean Macé, les Girondins, Debourg, Gerland. 8e arrondissement Monplaisir, Transvaal-Laënnec, Jet d'Eau, le Bachut, Mermoz, les États-Unis, Monplaisir-la-Plaine, Grand Trou, le Moulin-à-Vent.
9e arrondissement Vaise, Champvert-Nord, Gorge de Loup, la Duchère, Rochecardon, Saint-Rambert-l'Île-Barbe.
  • Le 1er arrondissement : c'est le plus petit en superficie des neuf arrondissements de la ville. Il se compose des quartiers bas (Terreaux, Saint-Vincent, la Martinière), puis des quartiers hauts (les pentes de la Croix-Rousse). Très animé de jour comme de nuit, il accueille une population à la fois bobo et populaire. La jeunesse lyonnaise l'affectionne tout particulièrement pour son ambiance particulière et nocturne, notamment autour de la place des Terreaux, de la rue Sainte-Catherine et de la place Sathonay.
  • Le 2e arrondissement : situé sur la majeure partie de la Presqu'île, le 2e arrondissement est un des plus côtés de la ville. S'y concentrent de nombreuses enseignes reconnues, des monuments, des rues et des places célèbres. La population qui y vit est issue principalement de la bourgeoisie historique lyonnaise, notamment entre les places Carnot et Bellecour, dans le quartier d'Ainay. La place Carnot délimite le quartier d'Ainay et de Perrache. Derrière "les voûtes" se trouvent les quartiers de Sainte-Blandine et surtout le nouveau quartier de la Confluence, avec sa place nautique, abritant le siège du conseil régional, de nombreux immeubles d'architecture contemporaine, mêlés à des vestiges du passé industriel du quartier.
  • Le 3e arrondissement : il est souvent considéré par les Lyonnais comme étant le « 2e centre-ville » de Lyon. En effet, avec ses larges avenues animées (avenue de Saxe, cours Lafayette, cours Gambetta, etc.) et le quartier d'affaires de la Part-Dieu, le 3e est un des poumons économiques de la ville. Derrière la gare de la Part-Dieu, se trouvent les quartiers de la Villette et du Dauphiné, secteurs résidentiels. Enfin, à l'est de l'arrondissement, se trouve le quartier-village de Montchat, qui a été partiellement urbanisé par Jean Louis François Richard qui a épousé Louise Vitton. Il a vendu une partie de ses terres à des particuliers et donné, comme d'autres propriétaires, la voirie à la Ville de Lyon[26]. C'est aujourd'hui un quartier calme, composé de petites maisons de ville et est particulièrement prisé par les couples et les familles.
  • Le 4e arrondissement : il est situé au nord de la ville, au-dessus du 1er arrondissement. Il se compose essentiellement du quartier-village de la Croix-Rousse. Berceau d'une culture singulière et de traditions anciennes, le 4e accueille historiquement une population peu aisée, issue des ouvriers de la soie (canuts). De nos jours, la Croix-Rousse voit s'établir en son sein, une nouvelle population dite « bobo ».
  • Le 5e arrondissement : situé à l'ouest de la ville et bordant les rives de Saône, il est notamment composé du Vieux Lyon, quartier historique très touristique, et de la colline de Fourvière, sur laquelle se dresse la basilique Notre-Dame de Fourvière. Sur le plateau se trouvent les quartiers résidentiels du Point-du-Jour (qui se nomme ainsi car il est le premier quartier de Lyon à recevoir les rayons du soleil levant), de Saint-Just, de Sainte-Irénée ainsi que de Ménival.
  • Le 6e arrondissement : bordé par le Rhône, par le parc de la Tête-d'Or et par la Cité internationale ; le 6e est un arrondissement particulièrement huppé. On y trouve de nombreux immeubles haussmanniens et des hôtels particuliers. Cet arrondissement est réputé pour son calme, même si le quartier des Brotteaux accueille nombre de bars et de restaurants reconnus, autour de l'ancienne gare des Brotteaux aujourd'hui réaménagée. Derrière cette gare, se trouve le quartier de Bellecombe, plus contrasté et limitrophe de Villeurbanne.
  • Le 7e arrondissement : le 7e est le plus vaste arrondissement de Lyon en termes de superficie. Il accueille une population très cosmopolite autour du quartier populaire de la Guillotière, des universités (carré des Gones) et de Jean-Macé. Plus au sud, se déploient les quartiers des Girondins, en plein développement et de Gerland, connu pour son important pôle scientifique, sportif et culturel du fait de la présence de grandes écoles, du Centre international de recherche contre le cancer, de la halle Tony-Garnier, du palais des sports de Lyon et du stade de Gerland.
  • Le 8e arrondissement : situé dans le sud-est il est principalement résidentiel. Le 8e intègre le quartier-village de Monplaisir, berceau du cinéma. Il est plus populaire au sud, autour des quartiers de Mermoz (qui fait l'objet d'une rénovation urbaine importante), du Bachut, du Grand Trou et des États-Unis.
  • Le 9e arrondissement : situé à l'extrême nord-ouest de la ville, le 9e naquit en 1964 par la scission de la partie nord du 5e en regroupant les quartiers de Vaise, de Gorge de Loup, de la Duchère (troisième colline de Lyon) et le quartier de l'Industrie, connu pour son développement récent en offre tertiaire et de l'industrie du jeu vidéo[27],[28]. Au nord de l'arrondissement, on retrouve accrochés contre les premiers contreforts des monts d'Or, les quartiers calmes voire presque champêtres de Rochecardon et Saint-Rambert-l'Île-Barbe, ancien village annexé à la ville de Lyon en 1963.

La base statistique d’État disponible en libre accès sur sig.ville.gouv.fr[29], démontre qu’une cinquantaine de zones défavorisées se concentrent sur les territoires de Lyon et de son agglomération.

Parmi cette cinquantaine de zones sensibles, quatre sont classées en « zone franche urbaine », le plus haut niveau de classification des territoires de la politique de la ville en France, qui désigne des quartiers « particulièrement défavorisés au regard des critères pris en compte pour la détermination des zones de redynamisation urbaine » et une vingtaine le sont en « zone urbaine sensible », un niveau qui regroupe les territoires « caractérisées par la présence de grands ensembles ou de quartiers d’habitat dégradés et par un déséquilibre accentué entre l’habitat et l’emploi ».

Les cinq « zones franches urbaines » de Lyon et de son agglomération sont :

Logement[modifier | modifier le code]

En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 271 131, contre 251 279 en 1999[I 1].

Parmi ces logements, 88,7 % étaient des résidences principales, 2,6 % des résidences secondaires et 8,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 2,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 95,7 % des appartements[I 2].

La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 34,2 %, en hausse par rapport à 1999 (31,59 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était toujours inférieure au seuil légal de 20 % et même en baisse : 16,2 % contre 18,1 % en 1999, leur nombre ayant diminué de 39 071 à 39 019[I 3].

Projets d'aménagements[modifier | modifier le code]

Les berges du Rhône, réaménagées en 2007.
Le bassin nautique de la Confluence, ouvert en 2010.
Le nouveau quartier du Carré de Soie.

Projets urbains de la Métropole de Lyon[modifier | modifier le code]

Lyon jouit d'une politique d'expansion portée par son attrait économique croissant. Elle attire les investisseurs, le monde des affaires, mais aussi les habitants, dont le nombre augmente à nouveau depuis les années 1990. Lyon est, à l'échelle française et européenne, une des villes à la croissance la plus rapide[30]. Pour répondre à cette demande et surtout pour satisfaire ses exigences, la ville de Lyon s'est dotée de projets répondant à plusieurs thématiques : l'économie, le cadre de vie, l'urbanisme, la médecine ou encore le sport.

Aménagements urbains[modifier | modifier le code]

Les aménagements urbains laissent une place importante à la requalification des berges des deux cours d'eau, dans le but de reconquête des berges du Rhône et de la Saône : achevé, l'aménagement des berges du Rhône en rive gauche a permis de transformer de vastes parkings et autres quais simples en une promenade constituée d'espaces végétalisés, de lieux de détente, de fontaines et de jardins[31]. L'aménagement de la rive gauche de la Saône l'a aussi transformé en un lieu de détente propice à la culture et aux retrouvailles[32].

Les grands projets de villes initiés par le Grand Lyon touchent le territoire municipal, comme la réhabilitation en cours du quartier de la Duchère[33] et le renouveau des quartiers de Vaise[34] et de Mermoz[35].

Le grand projet urbain Lyon Confluence, en cours entre Rhône et Saône doit transformer ce qui était hier un site consacré à l'industrie en une véritable extension du centre-ville au-delà de la gare de Perrache. Au terme de la première phase, 130 000 m2 de logements, 120 000 m2 d'hôtels, services, commerces et 130 000 m2 de bureaux doivent remplacer les friches industrielles. À l'issue de la deuxième phase, plus d'un million de mètres carrés devraient avoir été bâtis. À la pointe de la Presqu'île a été construit le musée des Confluences aux allures futuristes. Il a ouvert ses portes le et est desservi par une station de tramway du T1, prolongé en direction de Debourg, dans le quartier de Gerland (7e arrondissement). Le coût de ce musée (plus de 330 millions d'euros) est à l'origine d'une polémique[36],[37].

Des projets plus ponctuels ont été r