Manifestations contre Emmanuel Macron

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« Macron, méprisant de la République », manifestation contre la réforme des retraites de 2023.

Les manifestations contre Emmanuel Macron sont une série de manifestations menées depuis qu'Emmanuel Macron a été élu président de la République française le 7 mai 2017[1],[2], notamment en opposition aux visites d'État de certains dirigeants mondiaux[3],[4], ses positions sur la réforme du droit du travail français[5],[6],[7], ainsi que divers commentaires ou propositions politiques qu'il a formulés depuis son entrée en fonction[8],[9]. Les critiques envers le chef de l'État portent sur sa dérive autoritaire, sa méfiance envers les corps constitués dont l'Assemblée Nationale et les syndicats, son néolibéralisme et son mépris. Selon les chiffres communiqués par le Préfet de Police de Paris Laurent Nunez, le mouvement des Gilets Jaunes entre novembre 2018 et mars 2019 a blessé à lui seul 1 500 policiers et composantes des forces de l'ordre, 2 200 manifestants et occasionné le tir de plus de 13 000 tirs de lanceurs de balle de défense (LBD)[10].

Selon Amnesty International, les autorités françaises ont profité de l'état d'urgence (qui a duré des attentats de novembre 2015 à Paris jusqu'en novembre 2017) pour utiliser des pouvoirs d'urgence pour réprimer les manifestations. Ils « ont imposé 639 mesures pour empêcher des individus spécifiques d'assister à des rassemblements publics. Parmi ceux-ci, 574 visaient ceux qui manifestaient contre les réformes proposées du droit du travail »[11]. La répression des manifestations depuis 2017 a fait l'objet de critiques au niveau international, le Conseil de l'Europe ayant critiqué les autorités françaises pour employer un « usage excessif de la force » lors des manifestations contre la réforme des retraites[12].

Contexte post-électoral[modifier | modifier le code]

À la suite de l'élection d'Emmanuel Macron face à la candidate du Front National Marine Le Pen le 8 mai 2017, des manifestations contre le président élu éclatent à Paris le soir même réunissant entre 7 000 et 10 000 personnes à l'appel du collectif Front Social au slogan d'« En Marx », pastichant le nom du parti présidentiel En Marche[13]. La manifestation du 8 mai a été soutenue par les syndicats CGT et SUD[7]. Déjà, lors de l'entre-deux-tours, des manifestations contre les deux candidats avaient eu lieu à Rennes, Nantes, Lyon et Paris et avaient réuni près de 3 000 personnes. Les lycéens s'étaient mobilisés contre les deux candidats, bloquant leurs établissements comme le lycée Dorian (IXe arrondissement), le lycée Voltaire (XIe arrondissement) et le lycée Buffon (XVe arrondissement) de la capitale. À Lyon, un rassemblement anticapitaliste sur la Place des Terreaux rassemble 300 personnes. Des mouvements de protestations similaires ont également eu lieu à Toulouse, Dijon et Clermont-Ferrand au slogan « ni banquier, ni facho »[14]. Près de 150 manifestants ont été arrêtés après des informations faisant état de tirs de missiles sur la police et de vandalisme généralisé[15].

Emmanuel Macron annonce durant le printemps 2017 son intention de légiférer par ordonnances pour libéraliser les conditions de travail et réformer le Code du Travail. La Constitution de la Ve République permet effectivement au Gouvernement de recourir aux ordonnances conformément à l'article 38 ce qui oblige le Parlement à se prononcer pour ou contre le loi sans débat. Cette procédure suscite néanmoins l'opposition farouche des syndicats. Pour Jean-Claude Mailly, Secrétaire de Force Ouvrière, « S'il persiste dans l'idée de faire des ordonnances au mois de juillet, ça veut dire qu'il va balayer le dialogue social et la concertation. »[16] La visite d'État du président américain Donald Trump en France lors du 14 juillet s'est heurtée à des manifestations, des manifestants se sont rassemblés autour de la place de la République pour créer une « zone sans Trump »[17]. Les manifestants protestaient contre la visite du président Trump ainsi que contre la politique jugée antisociale d'Emmanuel Macron ; les rangs des manifestants étant composés de socialistes, de groupes pro-palestiniens, de militants des droits des migrants, d'écologistes et d'antifascistes[3]. Malgré les manifestations massives, 59 % des Français approuvent la visite du président américain[18]. Ce climat de tension sociale préfigure les mouvements de protestations ultérieures contre la présidence néolibérale et autoritaire d'Emmanuel Macron.

Allégations de mépris[modifier | modifier le code]

Les prises de position et certaines de ses interventions ont valu à Emmanuel Macron l'image d'un président hautain, dédaigneux et méprisant menant une « guerre de classes »[19],[20],[21]. Pour la philosophe Myriam Revault d'Allonnes de l'École Pratique des Hautes Études et intervenante au Centre de recherches politiques de Science Po Paris, la distance mise par Emmanuel Macron et la classe populaire est révélatrice d'une vision du monde reposant sur l'élitisme (lorsqu'il évoque notamment les « premiers de cordée »), la croyance absolue en la responsabilisation et sur l'existence naturelle des inégalités :

« Si le macronisme est insaisissable du point de vue des catégories politiques traditionnelles, il est moins insaisissable si on le rapporte à cette espèce de vision du monde qui est rattachée à la flexibilité, la mobilité, pas seulement dans le domaine économique mais dans les parcours de vie. »[22]

« Macronades »[modifier | modifier le code]

Une série d'interventions d'Emmanuel Macron ont nourri cette image d'un président méprisant (série de phrases qualifiées de « macronades »)[23] :

  • Lors d'un échange avec des militants CGT, mai 2016 : « Vous n’allez pas me faire peur avec votre tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler. »
  • Lors d'une visite dans un centre de sauvetage en Bretagne, à propos de migrants comoriens réfugiés à Mayotte, juin 2017 : « Le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien, c’est différent. »
  • Lors d'un échange avec des entrepreneurs à la Station F à Paris, juin 2017 : « Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien. »
  • Lors d'un déplacement à Bucarest, août 2017 : « La France n’est pas un pays réformable. Beaucoup ont essayé et n’y ont pas réussi, car les Français détestent les réformes. »
  • Lors d'un discours devant la communauté française à Athènes, août 2017 : « Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes. »
  • Lors d'un échange à la Maison de l'Amérique Latine à Paris, réagissant à l'affaire Benalla, juillet 2018 : « Qu’ils viennent me chercher. »
  • À propos des politiques de redistribution en France dans le cadre d'une conversation en off, juin 2018 : « Ceux qui naissent pauvres restent pauvres. Il faut responsabiliser les pauvres pour qu’ils sortent de la pauvreté ».
  • Lors d'une visite d'État au Danemark, août 2018 : « Des Gaulois réfractaires au changement. » Face au tollé, le chef de l'État a estimé qu' « il faut prendre un peu de distance avec la polémique et les réseaux sociaux » et plaidé pour un « trait d'humour »[24].
  • Lors des journées du patrimoine à l'Élysée, à un horticulteur au chômage, septembre 2018 : « Je traverse la rue et je vous en trouve (du travail). »
  • À propos de la couverture médiatique du mouvement des Gilets Jaunes en janvier 2019 : « Jojo avec un gilet jaune a le même statut qu’un ministre ou un député. »
  • Lors d'un échange à l'université Paris-Saclay, à propos des critiques sur sa gestion de la pandémie de Covid-19 : « Nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs. »
  • Dans un entretien au Parisien à propos du pass sanitaire, en janvier 2022 : « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et on va continuer à le faire jusqu’au bout. »
  • En déplacement dans l'Isère, à propos des révélations faites par la presse quant à son clientélisme avec l'entreprise Uber, juillet 2022 : « Comme le dirait un de mes prédécesseurs, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre. »[25]
  • Lors des vœux présidentiels pour la nouvelle année, le 31 décembre 2022 : « Qui aurait pu prédire la crise climatique aux effets spectaculaires encore cet été dans notre pays ? »
  • Au début du mouvement de protestations contre la réforme des retraites, février 2023 : « Ce sont toujours les mêmes, à quelques dizaines de milliers près, qui manifestent. »
  • À propos des manifestations contre la réforme des retraites, mars 2023 : « La foule n’a pas de légitimité face au peuple, qui s’exprime souverain à travers ses élus. Les meutes ne l’emportent pas sur les représentants du peuple. (…) On ne peut accepter ni les factieux ni les factions. »
  • Lors d'un déplacement en Alsace, toujours à propos des manifestations : « Je ne crois pas qu’ils cherchent à parler, ils cherchent à faire du bruit. »

« Jojo  » le Français moyen[modifier | modifier le code]

La figure de « Jojo  » comme archétype du Français moyen est régulièrement convoquée par le président de la République. Dans sa rhétorique s'esquisse le portrait du Français « lambda  » issu de la classe moyenne et vivant dans la France périurbaine. Le discours présidentiel opposera ce « Jojo » à l'élite politique au moment du mouvement des Gilets Jaunes lorsque Emmanuel Macron se plaint de l'omniprésence dans les médias de leurs revendications au détriment de la parole gouvernementale. Il ironise sur le fait qu'un Français lambda ait donc « le même statut qu'un ministre », non sans provoquer un tollé général et même la répprobation publique de l'Académie française. L'académicienne Danièle Sallenave, dans son essai Jojo le Gilet Jaune paru dans la foulée, rattache ce genre de propos au mépris traditionnel des élites bourgeoises françaises face aux mouvements populaires de protestation contre l'ordre établi[26],[27]. Par la suite, il renvoie dos à dos ce qu'il présente comme le bon sens du Français lambda qui est discipliné et veut travailler dur et la représentation nationale : « Si être 'gilet jaune', c'est vouloir moins de parlementaires et que le travail paie mieux, moi aussi je suis 'gilet jaune' ! »[28],[29] Il reprend là un discours antiparlementaire et populiste, en reprenant à son compte la dialectique du bon et du mauvais pauvre[30] et se positionnant en faveur d'une république césarienne sans corps intermédiaire perçu comme perturbateur.

Manifestations[modifier | modifier le code]

2017[modifier | modifier le code]

Manifestation contre Macron à Paris le 23 septembre 2017

Après l'investiture de Macron le 15 mai 2017, de nombreux avertissements des syndicats ont été lancés sur la perspective d'une grande manifestation organisée[31],[32]. Le syndicat CGT a tenté à plusieurs reprises d'organiser une manifestation de grande envergure contre Macron, dont une le 12 septembre 2017[33]. Emmanuel Macron a activement tenté d'empêcher cela en ouvrant des négociations sur la réforme du Code du travail avec les syndicats[7]. L'accueil des syndicats a été mitigé avec le chef du syndicat FO soutenant les négociations[34], la CFDT décidant de rester neutre, ne participant pas aux manifestations du 12 septembre[35] et la CGT dénonçant les négociations aux côtés de son allié SUD[5]. Jean-Luc Mélenchon de La France Insoumise s'est exprimé en faveur de la manifestation du 12 septembre en encourageant les membres à y assister. Ce dernier a lui-même organisé une manifestation le 12 juillet 2017[36],[37].

Les ordonnances libéralisant le Code du Travail sont signées le 22 septembre par le président devant les caméras au Palais de l'Élysée en présence de la ministre du Travail Muriel Pénicaud et le Porte-Parole du Gouvernement Christophe Castaner. Le 12 septembre, une manifestation avait réuni Place de la Bastille 60 000 personnes à l'appel de la CGT contre la réforme au cri de « Macron est aux Antilles, qu'il y reste ! »[38]

À la suite de l'annonce par le Premier ministre Édouard Philippe des projets de réforme de l'immigration, une petite manifestation a été menée par un groupe de militants LGBT à Paris brandissant une pancarte indiquant "Macron affame les migrants, pédés sans frontières"[8].

Une série de manifestations de producteurs de vin du sud de la France se poursuit depuis la présidence de François Hollande. Ces manifestations impliquent généralement des incendies criminels, des sabotages et des voies de fait[9]. Ces manifestations sont causées par l'importation de vin plutôt que de l'acheter aux producteurs français et la perte de la culture. Ces manifestations ont entraîné une baisse de 25 % des ventes des producteurs de vin espagnols[39]. Les transporteurs espagnols transportant du vin sont généralement la cible de ces attaques[40],[41].

Des manifestants pro-palestiniens ont commencé à manifester contre Macron offrant au Premier ministre israélien Netanyahu une place à la cérémonie de l'Holocauste à Paris[42]. Le Parti communiste français s'est également opposé à la visite de Netanyahu. Les organisateurs de la manifestation étaient inconnus mais Le Muslim Post, une émission de radio religieuse, a promu la manifestation, encourageant les auditeurs à y assister[43].

23 mars 2018[modifier | modifier le code]

200 000 personnes se sont rassemblées contre Macron dans tout le pays[44].

19 avril 2018[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « France: Struggle over workplace rights looms as Macron secures power »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Green Left Weekly, (consulté le ).
  2. Tareq Haddad, « French riot police fire gas canisters in face-off with anti-capitalist groups », sur International Business Times UK, (consulté le ).
  3. a et b « Anti-Trump protests erupt in Paris as President attends Bastille Day rally », sur The Independent, (consulté le ).
  4. « Protesters in Paris rally against Israeli PM's visit », Al Jazeera (consulté le ).
  5. a et b « Macron vs unions vs other unions », sur POLITICO, (consulté le ).
  6. « France election: Teenagers protest at candidates Macron and Le Pen », sur BBC News, (consulté le ).
  7. a b et c « French unions move quickly to resist Macron's labour reforms », sur Financial Times, (consulté le ).
  8. a et b « LGBT activists protest French president Emmanuel Macron over asylum plan » [archive du ], sur Attitude Magazine (consulté le ).
  9. a et b David Williams, « Wine, protest and Macron: why southern French wine producers are so angry », sur The Guardian, (ISSN 0261-3077, consulté le ).
  10. « "Gilets jaunes" : le gouvernement a recensé plus de 13 000 tirs de LBD depuis le début du mouvement », sur Franceinfo, (consulté le ).
  11. « France: Unchecked clampdown on protests under guise of fighting terrorism », Amnesty International, (consulté le ).
  12. « Mobilisation contre la réforme des retraites : le Conseil de l'Europe s'inquiète d'un "usage excessif de la force" en France », sur Franceinfo, (consulté le ).
  13. « À Paris, déjà une première manifestation après l'élection d'Emmanuel Macron », sur Le Figaro, (consulté le ).
  14. Par Le Parisien et avec notre édition 75 et AFP Le 27 avril 2017 à 21h10, « «Ni Le Pen, ni Macron» : manifestations houleuses de lycéens à Paris, Rennes et Nantes », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  15. « French election: Emmanuel Macron elected new president – CBBC Newsround », (consulté le ).
  16. « Première manifestation à Paris après l'élection d'Emmanuel Macron », sur France 24, (consulté le ).
  17. « Protesters set up 'No Trump Zone' in Paris », sur The Independent, (consulté le ).
  18. « Most French approve of Trump's visit (even after all he's said about France) », (consulté le ).
  19. « Berger « persiste et signe » sur le « mépris » de Macron », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  20. « Emmanuel Macron pris au piège du « procès en mépris » face aux casseroles des manifestants », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. Simon Blin, « Les Pinçon-Charlot : «C’est Macron le capitaliste en chef qui mène la guerre des classes» », sur Libération (consulté le ).
  22. « Comment définir le macronisme aujourd’hui ? », sur France Culture, (consulté le ).
  23. « De Marseille à Dunkerque, les petites phrases d’Emmanuel Macron - L'Humanité », sur humanite.fr (consulté le ).
  24. « « Gaulois réfractaires » : critiqué pour ses propos, Emmanuel Macron plaide « l’humour » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. Marceau Taburet, « Macron réagit aux Uber Files: «Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre» », sur Libération (consulté le ).
  26. « « Jojo, le gilet jaune » de Danièle Sallenave », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  27. « « Quand Emmanuel Macron invoque “Jojo” comme mètre-étalon du Français moyen » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. « "Si être 'gilet jaune', c'est vouloir que le travail paie mieux, moi aussi je suis 'gilet jaune'", affirme Emmanuel Macron », sur Franceinfo, (consulté le ).
  29. Atlantico, « Emmanuel Macron a-t-il compris/pas compris la donne politique ouverte avec les », sur Atlantico, (consulté le ).
  30. « Macron et sa détestation des chômeurs et des pauvres. Pourquoi ? », sur Les blogs d'Alternatives Économiques, (consulté le ).
  31. « The French President Is Spending His Summer Fighting Unions », Bloomberg L.P., (consulté le ).
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  33. « French CGT union calls for Sept 12 strike against labour reforms », sur Reuters, (consulté le ).
  34. « Jean-Claude Mailly : " Avec le gouvernement, il y a une vraie concertation " | Force Ouvrière », sur Force Ouvrière (consulté le ).
  35. « Laurent Berger (CFDT) : "Il n'y a ni confiance aveugle ni défiance généralisée" au sujet de la réforme du Code du travail » (consulté le ).
  36. Reuters Editorial, Reuters UK, « French far-left leader calls day of protest, says Macron drunk on power » (consulté le ).
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  38. « 12 septembre : une manifestation anti-Macron », sur Le Point, (consulté le ).
  39. « Angry French winemakers destroy Spanish wine in protest over imports | Toronto Star », Toronto Star, (consulté le ).
  40. « Angry French winemakers attack Spanish lorries, block depot – Decanter », sur Decanter, (consulté le ).
  41. « Furious French wine makers hijack Spanish tankers, pouring 90,000 bottles down the drain », sur The Telegraph (consulté le ).
  42. « French groups to protest Netanyahu attendance at Paris Holocaust ceremony », sur The Jerusalem Post | JPost.com (consulté le ).
  43. « Protest planned for Paris Holocaust memorial event during Netanyahu visit », sur The Times of Israel (consulté le ).
  44. Laura Mowat, « PARIS ERUPTS: Furious scenes on streets of France as 200,000 rally against Macron », .