Utilisateur:Livfornow/Astrologie

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Universum - C. Flammarion, gravure sur bois, Paris 1888, Coloris : Heikenwaelder Hugo, Wien 1998.
Une carte du Ciel préparée pour un thème astrologique

L'astrologie est l'interprétation de phénomènes célestes (position des planètes dans le système solaire) en vue d'analyser ou de prédire des événements humains, collectifs ou individuels.

L'usage populaire du terme astrologie renvoie généralement à l'astrologie occidentale, à laquelle le présent article est consacré.

Ses versions populaires sont les horoscopes des revues ou les affinités des signes du zodiaque. Si elles sont généralement considérées comme des échos lointains et déformés de l'astrologie historique, elles en restent la manifestation et l'expression la plus répandue. Les astrologues qui s'interrogent sur leur pratique la considèrent comme une discipline visant à comprendre la place de chaque être vivant dans le "Tout". De ce point de vue, l'astrologie a pour fonction de donner un sens à la vie de chaque être humain.

Les scientifiques considèrent l'astrologie comme une pseudo-science ou une superstition[1],[2],[3],[4].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le mot « astrologie » vient du grec αστρολογία, de άστρον, astron, (« étoile ») et λόγος (logos), dont la signification est liée à la notion de « discours » (λογία est un suffixe désignant d'une manière générale une discipline ou une matière d'enseignement). Étymologiquement, l'astrologie est donc le « discours sur les astres » : elle s'intéresse principalement au soleil et aux planètes du système solaire et, dans une moindre mesure, aux étoiles (Spica, Antarès, Regulus, par exemple) et aux nébuleuses (Andromède), appelés astres fixes ou étoiles fixes.

Histoire de l'astrologie[modifier | modifier le code]

Origine historique[modifier | modifier le code]

Remontant à la plus haute antiquité et peut-être même au-delà, l'astrologie serait née du constat de certaines relations entre des phénomènes terrestres (saisons) et le mouvement apparent des astres, conduisant l'homme à créer un lien de cause à effet entre eux et parfois à diviniser les corps célestes (lien observé entre la position de la Lune et du soleil et les marées). Dès lors, un travail d'observation (calcul des éphémérides, production de calendriers) fut mené de front avec un travail distinct d'interprétation.

Au départ, il n'était question que du soleil et de la lune. Il semblerait que les premiers astrologues aient choisi un nombre limité de configurations de ces deux astres (désignés par le terme de "Luminaires"), avant que leurs successeurs n'étendent l'influence astrologique à l'ensemble des corps célestes du système solaire. On passa ainsi d'un système uniquement solaire à un système soli-lunaire, puis enfin à système multi-planétaire, appréhendé plus tard comme se différenciant des étoiles fixes (et instaurant de fait plusieurs plans dans le firmament). L'idée d'une correspondance symbolique entre la configuration céleste et les affaires du monde a progressivement conduit à la construction d'un symbolisme astrologique.

Cette correspondance n'est d'ailleurs pas toujours analysée comme une influence des astres sur les affaires du monde (par laquelle l'humain ou les circonstances seraient déterminés par la position des astres, l'interprétation la plus populaire de l'astrologie), mais comme un miroir céleste des affaires du monde, qui ne l'influence pas mais le reflète, une lecture de la vie offerte aux hommes par les forces de la nature.

Les différents niveaux d'interprétation (conjectures physiques et conjectures humaines) cohabitent un certain temps, puis vont progressivement en se dissociant. Ce développement des pratiques donnera naissance à l'astronomie (qui s'en tient à l'observation, à la description et aux prédictions calendaires), laissant à l'astrologie les aspects ésotériques de conjectures sur les liens entre le ciel et la conduite des activités humaines.

Son support étant les astres, l'astrologie est l'une des pratiques divinatoires particulièrement répandues dans l'histoire des cultures. On peut ainsi citer l'existence spécifique d'astrologies maya, arabe, égyptienne, chinoise, indienne et bien sûr occidentale (dont il est principalement question dans cet article).

Antiquité orientale[modifier | modifier le code]

Les premiers écrits connus concernant les astres remontent à 5000 ans, sous la forme de tablettes d'argile sur lesquelles ont été consignés tous les relevés des mouvements planétaires observés par des prêtres érudits de Mésopotamie[5]. Ces observations étaient faites dans un cadre religieux. Le mouvement des astres étant perçu comme volonté divine, les prêtres ou astrologues servaient de traducteurs. Cela peut donc être considéré comme l'origine de l'astronomie. Toutefois, les plus vieux horoscopes [6] connus proviennent de Babylone et datent de 410 av. J.-C[7]. Selon Jean-Pierre Nicola [8], les premiers thèmes astraux individuels sont apparus lors de ce Ve siècle av. J.C., avec une référence à douze signes.

Antiquité grecque[modifier | modifier le code]

Platon tient les astres pour « vivants divins et éternels », des « dieux visibles » (Timée, 39e-40d). De Chaldée, l'astronomie-astrologie se répand en Grèce après les conquêtes d'Alexandre le Grand[9]. De là, elle se diffusera dans tout l'empire grec, en Inde, en Égypte puis jusqu'à la Rome antique tout en devenant plus structurée, moins religieuse et donc plus populaire. En Grèce, Hippocrate et Galien (à l'exemple, sans doute, des prêtres égyptiens) feront de l'astrologie l'un des fondements de la médecine, associée à la théorie des quatre éléments qui existait déjà auparavant[10].

Parallèlement à cette astrologie, des systèmes différents se forment en Chine, en Amérique précolombienne et sans doute dans d'autres civilisations. Mais l'astrologie chinoise et l'astrologie chaldéenne sont les seuls systèmes ayant perduré jusqu'à nos jours. Tous les systèmes d'astrologie actuellement connus dérivent d'un de ces deux systèmes (ou des deux, cas de l'astrologie tibétaine). L'astrologie chaldéenne est toutefois celle qui a connu la plus grande diffusion et la plus grande influence[réf. nécessaire].

La première synthèse magistrale de l'astronomie, le Tetrabiblos, fut écrite par l'alexandrin Ptolémée en 140 ap. J.C., posant les principes de ce qui va devenir l'astronomie moderne.

Astrologie arabe[modifier | modifier le code]

En l'an 529, l'empereur Justinien fit fermer les écoles de philosophie d'Athènes. Les érudits de l'époque, les maîtres du néo-platonisme, se réfugièrent à Gundishapur chez les Sassanides en Perse. L'astronomie, la médecine, la philosophie, etc. se développèrent intensément dans cette académie de Gundishapur où confluèrent des érudits de tous bords. Les conquêtes musulmanes s'emparèrent de Gundishapur qui avait une grande réputation. Cette école de Gundishapur eut une grande influence sur le développement de la civilisation arabo-musulmane. À la demande des califes, les auteurs de l'Antiquité, notamment Aristote furent traduits en arabe, souvent depuis le persan ou le syriaque. Vers 850, Alkindi (c'est-à-dire Ya' kûb ibn Isâk Sabbâh al Kindi), originaire de Bassorah, traduisit de nombreux textes en arabe, dont ceux d'Aristote, mais il écrivit aussi plus de 200 traités sur tous les sujets possibles, dont l'astronomie, qui à l'époque ne se distinguait pas de l'astrologie. Une de ses contributions la plus importante fut sa doctrine des conjonctions entre les planètes et leur influence sur les phénomènes naturels et sur les impulsions donnant naissance aux grands événements historiques. Son disciple, Albumasar (mort en 886) fut un astrologue de Bagdad qui propagea les idées d'Alkindi dans son « Liber magnarum coniunctionum » lequel eut une forte influence sur l'astrologie du Moyen Âge. Un autre astrologue important fut Thébit (mort en 901). Il était Sabéen, originaire d'Harran, où il recueillit les connaissances astrologiques mésopotamiennes qui vinrent enrichir les connaissances arabo-musulmanes. Il vécut à Bagdad et devint l'astrologue du calife d'Antioche. Il enseignait notamment que chaque planète possédait un daemon, c'est-à-dire un esprit ou une intelligence qui la guidait. L'astrologie arabe s'est tout spécialement développée grâce à l'afflux des érudits perses, syriens, juifs, etc. qui à partir de 850 affluèrent vers les nouveaux centres intellectuels créés par les califes de l'islam. Le Juif Mashallah par exemple vécut à la cour d'Al Mansur. Il fut l'auteur d'une vingtaine de traités d'astrologie[11].

Suite à l'occupation de l'Espagne par les Maures, l'astrologie revint en force dans la civilisation européenne au Moyen Âge[11].

Moyen Âge et Renaissance[modifier | modifier le code]

Le jugement dernier, peinture en style orthodoxe byzantin sur les murs du monastère Voroneţ construit en 1488 en Roumanie. On y voit, à gauche, le paradis avec les saints et l’Arbre de la Vie ; à droite les enfers avec des démons et le feu qui descend dans les abysses, et, en haut, l’image contemplative du Christ tout puissant. À droite et à gauche du Christ, on voit les signes du zodiaque[12].

Pendant la période chrétienne, l’astrologie connaitra une situation ambigüe. Mise au ban de la société par l’Église, comme toutes les pratiques divinatoires, lors du concile de Tolède de l’an 447, elle est pratiquée dans les cours royales, et continue à être étudiée par les érudits, même religieux (Albert le Grand, maître de Thomas d'Aquin, est l’auteur d’un traité d’astrologie). Charles V s’occupait d’astrologie et fonda à Paris un collège d’astrologues. Louis XI consultait les siens en toutes circonstances. Catherine de Médicis avait fait élever en son hôtel (Hôtel de Soissons) une colonne qui aurait pu servir à consulter les astres. Elle rencontra Nostradamus et eût plusieurs astrologues personnels, dont le nommé Côme Ruggieri. Louis XIII fut surnommé le juste, parce qu’il était né sous le signe de la Balance. L’astrologie est également en faveur sous les empereurs Charles IV du Saint-Empire, et Charles Quint avait prescrit l’enseignement de cette science, ce que préconisaient d’ailleurs beaucoup d’hommes éminents de l’époque. Elle fut à l’honneur à Rome sous les papes Sixte IV, Jules II, Léon X, et Paul III.

À la Renaissance, la découverte de l’héliocentrisme du système solaire (qui paradoxalement a été imaginé et défendu par les astronomes / astrologues de l’époque) vient saper le fondement anthropocentriste de l’astrologie qui ne trouve plus sa place dans la nouvelle description du monde par la science. Pic de la Mirandole (puis Jérôme Savonarole reprenant les arguments de celui-ci) l’ont largement condamnée. On peut remarquer que ce n’est pas le cas d’astronomes comme Galilée et Kepler qui pratiquaient l’astrologie, de même que Tycho Brahe, ou Cassini, le premier directeur de l’Observatoire de Paris. Dans la préface de ses Tables Rudolphines, Kepler fait observer que l’astrologie, toute folle qu’elle est, est la fille d’une mère sage, et que la fille folle est indispensable pour soutenir et faire vivre sa mère. C’était encore vrai au temps de Kepler, qui était obligé de faire des horoscopes pour gagner sa vie.

En France, sous la pression des jésuites, Colbert la raye des disciplines académiques et en interdit l’enseignement en faculté en 1666. Le poste d’astrologue royal est supprimé à cette époque. Un Essai de justification de l’astrologie judiciaire (BM. Angoulême MS 23) 1696 ne sera jamais publié[réf. nécessaire].

En Angleterre, elle ne sera rayée des disciplines académiques qu’un siècle plus tard. Isaac Newton l’étudie encore en université, « pour voir ce qu’il y a de vrai ». De fait, les premières tables lunaires calculées ensuite d’après la théorie de Newton, furent d’abord destinées à servir aux observations des astrologues[réf. nécessaire].

Mosaïque du VIème siècle de la synagogue de Beit Alpha, Israel, représentant les signes du zodiaque.

Le Judaïsme pour sa part, en dépit de mises en garde dans le Talmud à propos du "Mazal" -terme qui désigne les constellations- fait largement appel, au Moyen Âge, à l'astrologie pour ses commentaires de la Bible,notamment chez Abraham Ibn Ezra, par ailleurs auteur de traités d'astrologie qui seront traduits en ancien français et en latin. (voir J. Halbronn, Abraham Ibn Ezra, La Sapience des Signes, préface de Georges Vajda, Paris ,Ed. Retz, 1977) Mais l'influence de Maimonide marquera durablement le judaïsme moderne par son rejet de l'astrologie avec sa Lettre aux Juifs de Provence et son Épître au Yémen,où l'on dénonce l'incapacité des astrologues de Pharaon et de Nabuchodonosor II de prévoir leur future débâcle.

Glyphes astrologiques représentant le Soleil, la Lune, Pluton et les planètes (comprenant la Terre).

Des Lumières à l'époque moderne[modifier | modifier le code]

L'astrologie est considérée par les penseurs des Lumières comme l'exemple archétypal de la superstition, de la croyance dans des forces occultes et supérieures[13]. Pour eux, combattre l'astrologie semble relever d'un combat général ainsi que d'un engagement politique en faveur de la laïcité et du rationalisme, contre l'obscurantisme. Assez paradoxalement, leurs arguments critiques contre l'astrologie apparaissent moins logiques que rhétoriques (utilisation d'arguments principalement polémiques[14] ou d'autorité[15] plutôt qu'une démarche raisonnée).

En cette toute fin du XVIIIe siècle, époque du rationalisme triomphant, le divorce entre l'astronomie et l'astrologie est ainsi finalement prononcé.

Au XXe siècle, l'astrologie réapparaît dans des almanachs, magazines, puis émissions radiophoniques. L'astrologie trouve aussi une place considérable dans le mouvement new age.

Ses nouvelles versions affirment intégrer les valeurs symboliques des planètes orbitant au-delà de Saturne et des astéroïdes ainsi que de nouvelles théories, comme par exemple l'astrologie statistique.

Pratiques actuelles[modifier | modifier le code]

Les signes du zodiaque, gravure sur bois du XVIe siècle

L'astrologie recouvre au début du XXIe siècle des pratiques et des approches très différentes, au point qu'il est plus juste de parler d'astrologies au pluriel.

Il existe de nombreuses écoles : astrologie psychologique, astrologie conditionaliste, astrologie karmique, astrologie humaniste, etc..

Ces pratiques astrologiques diffèrent à la fois par leurs symboliques, par les techniques utilisées, et selon les objets ou domaines auxquels elles sont appliquées, que ce soit par exemple en psychologie, ou comme technique de prévision, en politique, en bourse, en médecine. La symbolique des astres et de leurs mouvements est très souple, pouvant changer suivant le contexte et l'école de l'astrologue. Chaque objet a des symboliques propres et parfois des techniques particulières.

Les astrologies les plus en vogue actuellement en occident sont l'astrologie occidentale, fondée sur le calendrier solaire, et l'astrologie chinoise, fondée sur le calendrier chinois. Cette dernière s'est répandue en Europe occidentale vers la fin des années 1970[réf. nécessaire].

Si sa pratique de base reste l'établissement d'une carte du ciel, l'astrologie occidentale est en constante évolution, ce qui induit un certain nombre de divergences entre astrologues. Ces divergences existaient dès l'époque traditionnelle, portant entre autres sur les différentes méthodes pour le calcul des positions des maisons, et renvoyant surtout à différentes écoles d'interprétation.

Au XXe siècle, l’astrologie connaît un regain d’intérêt avec une approche nouvelle. Des ingénieurs, psychologues et statisticiens abordent cette discipline à l'aide d'une Astrologie#Approche statistique.

Aujourd'hui, on peut diviser l'astrologie occidentale en trois branches :

  1. une astrologie individuelle, qui s'intéresse au thème de naissance d'un individu,
    • soit sous l'angle de sa psychologie pour lui faire prendre conscience de lui-même (astrologie fortement influencée par la psychologie et les approches psychanalysantes) ;
    • soit sous l'angle de son chemin de vie, pour lui indiquer les différentes phases de sa vie, moments de transformation, et périodes critiques ;
    • soit sous l'angle de ses relations avec les autres, en mettant en relation les thèmes de naissance de plusieurs personnes.
  2. l'astrologie des horoscopes, directement héritée du Moyen Âge, remise en vogue par les magazines commerciaux dans sa version populaire, qui prétend prédire pour chaque signe astral, les grandes tendances du moment. Cette astrologie devrait probablement plus être considérée sous l'angle du phénomène social, car elle est extrêmement populaire malgré son imprécision fondamentale. Pour cette raison, cette caricature de l'astrologie discrédite probablement l'astrologie « sérieuse ». Fondé (quand il est établi sérieusement) sur une version simplifiée des modèles astrologiques classiques, l'horoscope est généralement considéré par le public qui en est friand, comme une simple distraction sans implications.
  3. l'astrologie événementielle, qu'il s'agisse de prédire les grands évènements ou l'évolution de la bourse. L'astrologie boursière a connu une phase de regain au milieu des années 1990, son but étant de prévoir l'évolution des indices boursiers[16].

Ces pratiques sont aujourd'hui toutes sujettes à critiques et à controverses. Malgré l'apparence scientifique que pourraient donner l'usage affiché de calculs compliqués, la précision des dates de naissance (heure, géographie...) et le recours quasi-systématique à l'ordinateur, l'astrologie n'est plus considérée comme une science. La confusion a pu être entretenue par l'astrologue Élisabeth Teissier qui soutint une thèse universitaire en sociologie; mais celle-ci concernait les aspects sociaux du phénomène.

Astrologie et pouvoir politique[modifier | modifier le code]

Dans l'Empire romain, alors même que l'astrologie est très populaire, les astrologues furent mis hors la loi par décret dès 130 avant J.-C. La « mode » astrologique continuant, l'empereur Tibère met en place une législation restrictive des pratiques divinatoires et impose des critères de qualité à la profession d'astrologue (sous la suggestion de son conseiller Thrasylle de Mendès, lui-même astrologue). Ces législations sont renouvelées un siècle plus tard par Hadrien, lui-même astrologue amateur.

On retrouve la même préoccupation mille ans plus tard, quand Alphonse X de Castille, auteur de traités astronomique et astrologique, édicte que « La divination du futur par les astres est autorisée pour les personnes correctement formées à l'astronomie ».

Jusqu'à la fin du XXe siècle, en France, le Code Pénal comportait dans sa partie règlementaire l'article R-34 sanctionnant « les gens qui font métier de deviner ou de pronostiquer ». Cet article a été supprimé par la réforme du code pénal, sous la présidence de François Mitterrand[17].

On peut néanmoins remarquer que la Loi sanctionne des pratiques et des faits, non des pensées: ces interdictions ne s'adressent donc pas à l'astrologie en tant que telle, mais aux troubles sociaux qu'entrainent les pratiques des charlatans qui s'appuient sur l'astrologie. En un sens, dans le domaine de l'astrologie, la loi ne sanctionne pas l'influence indue des astres, mais bien l'influence indue des astrologues.

Critiques de l'astrologie[modifier | modifier le code]

Les critiques de l'astrologie sont rangées en trois catégories : éthique, religieuse, et scientifique. Pour la première, l'astrologie ne doit pas exister, pour la seconde, elle n'a pas le droit d'exister, et pour la troisième, elle ne peut pas exister. Selon ces trois modèles, la pratique de, et la croyance en, l'astrologie sont contraires au Libre-arbitre, à la Volonté de Dieu et à la Raison, respectivement.

Critiques éthiques et religieuses[modifier | modifier le code]

Comportements induits par la croyance en l'astrologie[modifier | modifier le code]

Des études sérieuses montrent[réf. nécessaire] que la croyance en l'astrologie induit une modification des comportements des croyants, qui peuvent présenter une réelle tendance à conformer leurs actions avec les « prédictions » de l'horoscope[18]. Le facteur psychologique apparaît essentiel dans la compréhension de l'engouement pour l'astrologie, ainsi que dans l'interprétation des phénomènes.

Question du libre arbitre[modifier | modifier le code]

Gravure de Ptolémée.

Dans le Tetrabiblos, Ptolémée répond déjà à la critique centrale de l'astrologie, son lien avec le déterminisme, en affirmant : « Les astres inclinent mais n'obligent pas. » De même, il souligne l'importance de la situation de naissance du sujet (hérédité génétique et sociale) dans les interprétations : « Le ciel ne donne pas à l'homme ses habitudes, son histoire, son bonheur, ses enfants, sa richesse, sa femme… mais il façonne sa condition. »

Le relai de cette critique est pris par les théologiens, pour lesquels la doctrine astrologique met en danger la notion de responsabilité individuelle de l'homme face à ses actes. On trouve trace de cette préoccupation dès l'interdiction biblique (Deutéronome 18:10-12) : « On ne trouvera chez toi personne qui fait le métier de devin et de mage », interdiction relayée par les moqueries des prophètes (par exemple, Isaïe 47:12-14). Au Ve siècle, le concile de Tolède déclare « si quelqu'un croit devoir ajouter foi à l'astrologie ou à la divination, qu'il soit anathème. » Au XIIe siècle, Thomas d'Aquin écrit, dans sa Somme théologique : « Beaucoup d'hommes obéissent à leurs passions, auxquelles le sage résiste. C'est pourquoi, le plus souvent, ce qui est prédit d'après l'observation des astres au sujet des actions humaines se vérifie », les « actions humaines » en question concernant par exemple les labours ou la navigation, sur laquelle il mentionne l'influence de la Lune. Mais il indique aussi, reprenant un argument d'Origène : « il faut bien se garder de croire que la liberté de l'homme soit soumise à l'influence des astres ; car alors, il n'y aurait plus de libre arbitre, sans lequel les hommes ne feraient aucun acte de vertu, digne de récompenses, ni aucune mauvaise action qui méritât d'être punie. » Il s'oppose donc au déterminisme astral intégral, qui conduirait à la négation du libre arbitre et à l'idée d'une production planétaire et donc hérétique) du divin (cf. Dante).

Pour le théologien, ce n'est pas l'idée que les astres puissent avoir une influence sur le comportement humain qui est en soi condamnable. Ce qui est « une abomination devant l'Eternel » (Dt 18:12) c'est d'accorder une importance absolue à cette éventuelle influence au point de suggérer que le destin « est écrit », et donc que les hommes ne sont pas libres.

« Loin de nous laisser impressionner par le déterminisme et par la fatalité que propagent les astrologues (même sans le vouloir), libérons-nous, et diminuons les astres. Qu'ils nous éclairent et nous aident, mais sans toucher notre pleine responsabilité et liberté. »

— Thomas d'Aquin , Lettre à Réginald de Piperno

Critiques scientifiques[modifier | modifier le code]

Confrontation aux connaissances physiques et astronomiques[modifier | modifier le code]

Si astrologie et astronomie ont en commun leurs racines historiques, les deux pratiques sont maintenant détachées et parfaitement distinctes (si ce n'est dans leur relative homophonie). On rencontre souvent l'affirmation selon laquelle les Anciens ne distinguaient pas l'astrologie de l'astronomie. Les astronomes grecs de l'antiquité, même s'ils ne l'affirmaient pas explicitement, faisaient clairement la différence. Ptolémée traite d'astronomie et d'astrologie dans deux ouvrages distincts, respectivement l'Almageste et le Tetrabiblos.

L'astrologie ne peut être élevée au rang des sciences physiques en raison de la maigre reproductibilité de ses résultats et de l’absence de causalité établie. Certains croyants en l'astrologie invoquent même un phénomène acausal (sans lien de cause à effet), la synchronicité chère à Carl Gustav Jung correspondant au principe suivant: « Tout ce qui est né ou fait en ce moment porte en lui les qualités de ce moment ».

Influence des étoiles[modifier | modifier le code]

L'astrologie occidentale prétend que les influences (s'il y a lieu) sont le fait des planètes et non des étoiles (qui sont à des années-lumière de nous). L'argument raisonnable selon lequel les étoiles sont trop loin pour avoir une influence physique sur nous, s'appliquerait à l'astrologie sidérale, mais pas à l'astrologie conventionnelle, dite « tropicale ».

Pour cette dernière, les planètes seules auraient une influence, les constellations servant de « repère » (comme les chiffres sur une horloge). En d'autres termes, l'astrologie « tropicale » ne s'intéresse qu'à des corps appartenant au système solaire, et leurs déplacements par rapport au repérage arbitraire que constituent les signes du zodiaque.

Influence des planètes[modifier | modifier le code]

L'argument d'une influence gravitationnelle a parfois été avancé pour justifier l'existence d'une action à distance[réf. nécessaire], et de ce fait, certains astrologues font des calculs astrologiques sur une base héliocentrique, ce qui pourrait sembler cohérent avec l'explication d'une influence gravitationnelle des configurations planétaires sur l'activité solaire.

À ce jour, aucun effet direct des planètes sur le corps humain n'a été rigoureusement observé. Par ailleurs, les forces d'attraction en jeu lors du simple phénomène d'attraction Terre-Lune sont, à l'échelle du corps humain, infiniment moins importantes que ceux qu'exercerait un immeuble ou une armoire.

Enfin, les recherches statistiques (voir plus bas) qui auraient pu permettre de déceler une régularité des phénomènes astrologiques (influences) concluent à l'inexistence d'une telle régularité.

Problématique du rapport entre signes et constellations[modifier | modifier le code]

Les signes du Zodiaque, qui servent de cadre de référence et d'analyse, correspondent aussi à des constellations situées sur l'écliptique. Si les traits astrologiques sont associés au passage des planètes dans les limites astronomiques de ces constellations, ce point pose deux nouveaux problèmes.

Les méthodes de calculs utilisées par les astrologues dits tropicalistes (par opposition aux astrologues sidéralistes se rapportent à une « carte du ciel » immuable, fixe par rapport au point vernal. En regard, l'astronomie a depuis longtemps fait le constat du « déplacement » des constellations dans le ciel (de 30° ou un signe tous les 2200 ans). Cette dérive est liée au phénomène établi de précession des équinoxes. Le phénomène de la précession des équinoxes entraine une divergence entre la position réelle des astres à la naissance et leur position affirmée par le signe attribué : aujourd'hui le « zodiaque astrologique » est décalé de près d'un signe par rapport au zodiaque des étoiles[19]. Les passages des planètes dans les limites des constellations ne correspondent donc pas à celui des planètes dans les signes. Ce fait conduit à un argument astronomique, souvent présenté par les détracteurs de l'astrologie occidentale: les rapports précis décrits dans les horoscopes réellement basés sur des conjectures astrologiques chiffrées (calculs astrologiques) décrivent un état des lieux révolu depuis plusieurs centaines d'années. Cet argument a récemment mené à la création d'une astrologie sidérale, fondée non plus sur des mesures internes au système solaire, mais sur la position réelle des étoiles.

D'autre part, lors de sa course le long du zodiaque tout au long de l'année, le soleil traverse treize constellations, les douze du zodiaque plus Ophiuchus. Cette dernière ne fait pas partie des constellations prises en compte par l'astrologie. Plus grave, les planètes - qui peuvent s'éloigner de l'écliptique de sept à huit degrés - traversent parfois d'autres constellations[20]: Orion, la Baleine, le Corbeau ou la Coupe, le Sextant...

En pratique, ces arguments résultent d'une confusion entre signes et constellations du zodiaque. Les « signes » du zodique tropical ne sont que des secteurs réguliers de 30°, conventionnellement décomptés à partir du point vernal. Ils ne sont qu'un système de repérage arbitraire, et utilisé d'ailleurs par les astronomes jusqu'au XVIIIe siècle. Ils n'ont dès l'origine qu'un rapport lointain avec les constellations du même nom, dont les limites et positions sont évidemment irrégulières.

Confrontation avec un échantillon témoin[modifier | modifier le code]

Contrairement à des pratiquants d'autres disciplines ésotériques, certains astrologues annoncent qu'ils peuvent prévoir, notamment, des événements très précis et facilement vérifiables. En ce sens, des protocoles de tests permettant de les mettre à l'épreuve sont aisés à mettre en place[21]. Ces protocoles comparent les prévisions des astrologues sur des sujets précis à des prévisions aléatoires émises par des sceptiques ou des ordinateurs. Les prévisions des astrologues sont alors validées si elles sont de meilleures qualités que les prévisions aléatoires. On peut citer le test sur 22 prévisions de l'an 2000 entre Elisabeth Tessier qui écrit régulièrement qu'elle situe son niveau de réussite à 80 %, voire 90 %, un sceptique et un ordinateur . Résultat : Ordinateur 8 réussites, Elisabeth Tessier et Sceptique 7 réussites[22]. De nombreuses expériences de ce type ont eu lieu.

Le cercle zététique de l’université de Nice a créé le Défi zététique international. L’intérêt de ce dernier test est qu’en échange d’un test gratuit, l’astrologue reçoit 200 000 euros en cas de succès. Comme le risque financier est nul pour un gain potentiel énorme, on peut estimer que les astrologues ne se présentant pas à ces tests, ne croient pas à leur don. Après quelques années de fonctionnement, le test fut arrêté faute de combattant. Curieusement, très peu d’astrologues ont concouru, on peut donc en conclure que la partie de la population qui croit le moins en l’astrologie sont les astrologues eux-mêmes. Toutes disciplines confondues, il y a eu 250 tests et zéro réussi[23].

Un autre test réalisé sur 100 personnes qui jugeaient l'exactitude des prévisions que l'on faisait sur eux montrait que les astrologues avaient exactement le même taux de succès qu'un système aléatoire[24].

Approche statistique[modifier | modifier le code]

Effet Mars: Distribution de Mars dans le ciel de naissance d'athlètes, d'après Gauquelin.

En 1993 parait dans Les cahiers conditionnalistes, une étude statistique non scientifique [25] qui vise à démontrer une corrélation entre les aspects Mercure-Saturne et les qualités de joueur d'échecs.

L'astrologie statistique est d'ailleurs une activité très marginale, dont les principes méthodologiques de base ne sont pas nécessairement (re-)connus des astrologues.

Question des succès prédictifs[modifier | modifier le code]

Les prédictions et les conjectures astrologiques sont soumises à la double question de la précision de l'information formulée et de la subjectivité de son destinataire. Il semble intéressant pour qui manipule les résultats d'une prédiction d'analyser le degré d'information qu'elle contient, c’est-à-dire à la fois son caractère informatif réel (voir effet Barnum) et la quantité d'éléments présentés.

Plusieurs éléments cités aux points précédents (confrontation à un échantillon témoin et approche statistique) apportent une explication objective à l'existence de nombreux succès prédictifs de la part des astrologues.

En effet, l'illusion statistique qui consiste à ne présenter que les « succès » (cas des fraudes caractérisées) soit à ne se souvenir que des prédictions efficientes (phénomène purement psychologique) explique de façon rigoureuse une partie réelle des succès présents dans l'imaginaire populaire.

Par ailleurs, certains succès prédictifs s'expliquent par la probabilité objective de l'occurrence d'un évènement.

Exemple fameux : prédire la mort d'un pape dans l'année, durant les dernières années de la vie de Jean-Paul II, était pour les astrologues un pari apparemment facile au vu de la très mauvaise santé du souverain pontife. Sa longévité a infirmé année après année ces prédictions, présentées comme solides. Il est à noter que l'année de sa mort, ces mêmes astrologues pouvaient comptabiliser cette prédiction comme un « succès ».

Les bilans prédictifs des astrologues (récapitulation des prédictions justes, au terme d'une série de séances ou d'une année) ne présentent généralement que les « succès » prédictifs, occultant les erreurs. Si l'on suppose la précision égale des prédictions, cette comparaison s'avèrerait pourtant intéressante. La constitution d'un grand nombre de ces bilans prédictifs par les zététiciens démontre, selon le modèle présenté plus haut, que les succès sont attribuables au hasard dans tous les cas étudiés.

Les résultats étant toujours présentés comme liés au « talent » et à l'expérience de l'astrologue (pour être recevable aux yeux de ses défenseurs, l'analyse doit être faite par un « praticien compétent »). Dès lors, il est impossible d'étudier les méthodes astrologiques actuelles selon les critères scientifiques de reproductibilité.

Cet aspect est vivement critiqué par les sceptiques, cet argument précis étant justement utilisé par les charlatans pour opérer une sélection a posteriori de leurs prédictions.

Il a été démontré par Henri Broch que la variabilité des résultats présentés par des sujets réputés doués correspond précisément aux résultats de prédictions « aléatoires ». Cette démonstration, très facilement reproductible, est consultable dans l'ouvrage Devenez sorcier, devenez savant.

Débats de société[modifier | modifier le code]

Sur le bien fondé même de l'astrologie[modifier | modifier le code]

L'astronome Copernic en conversation avec Dieu, Jan Matejko, 1872

L'astrologie est depuis longtemps un sujet de controverse et de critiques de type philosophique, théologique, scientifique ou encore épistémologique. Essentiellement développés autour de l'astrologie occidentale, les éléments des débats se sont peu à peu généralisés à l'ensemble des pratiques astrologiques. Parfois condamnée dans l'antiquité, l'astrologie, au même titre que tous les arts divinatoires, est interdite par la Bible[26] ; elle est peu à peu rejetée par la science qui lui reproche son absence de base rationnelle. Augustin d'Hippone, dès le IVe siècle, (« De civitate Dei », VIII, xix) s'élève sur cette base contre la confusion faite entre l'astrologie et l'astronomie.

Ce débat sur les causes, bien que toujours présent, s'est aujourd'hui élargi à une critique objective de la réalité des effets décrits par les astrologues. Actuellement, l'astrologie n'est pas reconnue comme une science, celle-ci ne disposant pas de bases rationnelles ni de preuves expérimentales, et n'ayant pas non plus le caractère de réfutabilité nécessaire pour être acceptée comme théorie scientifique. Néanmoins, les défenseurs de l'astrologie affirment que leur expérience personnelle montre des effets indéniables.

L'astrologie n'ayant pas de cadre de référence rigoureux : méthodologie scientifique, recherche reconnue, publication scientifique vérifiée, etc ; elle a pu être utilisée par des charlatans ou des escrocs.

De ce constat s’est développé un certain nombre de procédés d'analyses et de protocoles d'études destinés à éclairer de façon objective les différents phénomènes.

Se référant au principe fondamental qu'il n'y a pas d'effet sans cause, la science relève deux objections majeures quant à la réalité des phénomènes mis en jeu :

- l'absence d'effet : les prédictions astrologiques ne font pas mieux que le hasard.

- l'absence de cause : il n'y a aucun mécanisme justifiant une quelconque influence astrale.

La recherche systématique des effets a conduit aux travaux dans le domaine de l'astrologie statistique.

Quant à l'absence de cause, rédhibitoire pour un scientifique, elle n'est généralement pas reçue comme un argument pertinent par le monde astrologique, dont la vision du monde se fonde sur l'analogie plus que sur les causes efficientes.

Pétitions de principe (idéologiques)[modifier | modifier le code]

L'image négative (charlatanerie) de l'astrologie impliquerait que le scientifique qui souhaiterait la défendre publiquement, ou en faire une promotion plus ou moins volontaire, coure le risque d'être discrédité par ses pairs (voir l'affaire Michel Maffesoli - Elizabeth Teissier[27]). Cette objection est partiellement valide, en tant qu'elle met en lumière la tension interne entre « science établie » et la liberté de recherche scientifique (domaines d'études). La critique de l'astrologie par les philosophes des Lumières reste à cet égard l'exemple historique le plus célèbre d'une « critique de principe ».

De nombreux protocoles d'expérimentation ont été proposés aux astrologues depuis les années 1970, et de nombreux chercheurs du début du siècle se sont attelés à une étude statistique de l'astrologie (astrologie statistique). Les expérimentations menées dans ce domaine sont cependant limitées par l'absence d'une définition précise de l'effet recherché, et les difficultés de sa caractérisation éventuelle.

La motivation de la lutte contre l'obscurantisme n'est pas en soi un argument contre l'astrologie. Elle peut néanmoins sous-tendre un discours réellement argumenté. La confusion entre les dimensions idéologiques et argumentatives génère un débat souvent stérile, difficilement analysable[28]. Un manifeste contre l'astrologie a été publié en 1975 par un certain nombre de sommités[29]. Celles-ci présentent simultanément des faits critiques, et des affirmations polémiques, notamment lorsqu'elle décrivent l'astrologie comme une « superstition reposant sur la crédulité des gens ». Cette dévalorisation est souvent la seule partie du manifeste retenue par les partisans de l'astrologie, qui le résument comme un simple « rejet sans examen » de leur pratique[30].

Argument de la difficulté épistémologique[modifier | modifier le code]

L'impossibilité épistémologique de démontrer l'inexistence d'une chose illustre partiellement la difficulté intrinsèque du débat.

Il est en effet impossible de rejeter « a priori » la possible existence d'une influence des astres («absence de preuve n'est pas preuve de l'absence[31]»).

Cependant, avec la longue histoire des recherches sur l'astrologie (pratique prédictive par essence), on dispose d'une accumulation d'études réfutant un grand nombre des paradigmes populaires de l'astrologie (voir partie consacrée à l'étude des paradigmes de l'astrologie).

Dès lors, s'il existe une influence des astres, celle-ci semble ne pas être du ressort des astrologies existantes.

En effet, au-delà de la recherche d'une théorie démontrant la possibilité d'un effet des astres, les travaux méthodiques cherchant à prouver l'existence de corrélations entre les évènements astrologiques et leurs supposés effets aboutissent à l'infirmation des paradigmes astrologiques. Or, pour pouvoir valider les hypothèses de l'astrologie, il est ab minima nécessaire d'observer un effet, avant même de chercher à en expliquer ses tenants.

L'argument de la difficulté épistémologique du dialogue apparait en fait fallacieux. En effet, l'astrologie est une pratique qui ne fournit pas les outils de sa propre réfutabilité, et qui reste par le fait hors du champ d'analyse de l'épistémologie. L'attitude des astrologues est de fait l'exemple retenu par Popper d'un discours qui refuse sa propre réfutation (ou « falsification » selon une mauvaise traduction : on entend par là sa possibilité d'être contredite, réfutée), interdisant ainsi une critique objective de ses affirmations.

L'astrologie cherche parfois à produire l'illusion de sa réfutabilité. Certaines études menées par des astrologues retiennent des dispositifs expérimentaux qui tendent à produire des résultats systématiquement positifs[32].

Question de l'engouement du public[modifier | modifier le code]

L'ensemble de ces polémiques présente un « cas d'école » d'un intérêt indéniable pour la sociologie des sciences et l'épistémologie.

L'engouement de vastes publics pour une pratique sans effets démontrés continue d'être mis en question, de façon souvent très rigoureuse et critique, par un grand nombre d'épistémologistes et de sociologues. Les représentants des sceptiques (sceptiques anglo-saxons ou français) expliquent l'intérêt pour les horoscopes par l'effet Barnum et ses corollaires. Ces analyses les amènent à considérer publiquement l'astrologie comme une « superstition reposant sur la crédulité des gens »[33]. Ceci est la position généralement adoptée par le monde scientifique.

Le constat de l'engouement du public invite aussi à une double réflexion sur ses implications économiques (multiplication des applications de l'astrologie aux domaines les plus variés, astrologie boursière, astrologie hippique etc.), mais aussi sur ses effets psychologiques (comportements induits par la croyance).

Fondements revendiqués par l'astrologie[modifier | modifier le code]

Kepler et l'astrologie : le bébé et l'eau du bain[modifier | modifier le code]

L'expression « il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain » a été popularisée par Kepler. Elle apparaît dans le titre d'un manifeste sur l'astrologie adressé aux intellectuels de son temps (les médecins, philosophes et théologiens), leur demandant d'écouter, dans la controverse sur l'astrologie, une troisième voix, d'où son titre abrégé, Tertius Interviens (Warnung an etliche Gegner der astrologie das Kind nicht mit dem Bade auszuschütten - « avertissement aux adversaires de l'astrologie afin qu'ils ne jettent pas le bébé avec l'eau du bain »). La première (celle des médecins, philosophes et théologiens) ordonne d'abandonner l'astrologie, qui ne serait qu'une superstition. La seconde, celle des astrologues populaires, voudrait la conserver, avec toutes ses superstitions. Kepler, pour sa part, proposait d'utiliser le principe de parcimonie :

I have often expressed what an ill-considered thing it is to reject something completely because of its imperfections; for by this process even the science of medicine would not be spared.
Some few noteworthy predictions of future events (of a general nature) by prediction of celestial motion are well-founded in our experience. Anyone can devote as much industry to astrology as a botanist to herbal medicine -- who assures himself of the effects of herbs with his own person. Indeed, that much industry is necessary. And every day there is some corroboration, and experience adds more and more to our knowledge. Such examples from astrology as the few above-mentioned ones find their basis, more and more, in nature or in philosophy when we diligently ponder them.
If, based on the birth horoscope, one can make sufficient assumptions about the characteristics of the soul, then one can draw quite useful conclusions about the broadly general destiny of a human being. These conclusions are, however, only assumptions and nothing more. One can, of course, deceive oneself when various conditions of a natural as well as supernatural kind intervene.[34]

C'est cette approche empiriste qui informe l'essentiel de la recherche astrologique moderne.

L'astrologie s'est toujours nourrie des découvertes de l'astronomie. En effet, l'astrologie se fonde sur des calculs astronomiques pour établir les thèmes astraux, et souhaite utiliser les éphémérides les plus précises possibles pour déterminer les positions des corps célestes. En outre, avant la diffusion à grande échelle de ces éphémérides (ou des logiciels qui les incluent), l'astrologue devait lui même, et souvent à l'oeil nu, déterminer les positions des astres. Il fallait donc nécessairement être aussi astronome avant de prétendre être astrologue.

Sauf exceptions (voir débats et controverses ci-dessous), quand les astrologues emploient le terme de "science" pour qualifier leur pratique, cela ne doit pas être entendu au sens moderne de science rationaliste, matérialiste, et rigoureuse, mais au sens plus général de moyen de connaissance du monde, aussi bien par des voies rationnelles qu'irrationnelles.

Habituellement, l'astrologie ne prétend ou ne devrait pas prétendre répondre aux critères d'objectivité et de rationalité scientifique. L'astrologie répertorie de façon analytique un grand nombre de traits symboliques qu'elle associe à des positions célestes précises, mais d'autre part, du fait même de la complexité des configurations symboliques, l'astrologue donne également dans sa pratique une grande place à l'intuition.

Astro-psychologie[modifier | modifier le code]

En parallèle à l'astrologie traditionnelle ou traditionaliste, il existe d'autres courant de pensée.

Celui des astro-psychologues, qui développent une astrologie basée sur les théories de la psychologie et la psychanalyse.

Ce courant rejette la démarche scientifique appliquée à l’astrologie, et en récuse le bien-fondé.

Carl Gustav Jung défend les concepts de symbolisme, de synchronicité et d’archétype, et craint que « l’influence niveleuse des grands nombres, de prouver quelque chose par la méthode statistique dans le domaine de l’astrologie ».

Dane Rudhyar, promoteur d’une astrologie humaniste, déclare que « l'astrologie n'a pas pour objet principal et immédiat de prédire des évènements sous forme de probabilités statistiques, mais d'enseigner […] l'ordre et la « forme » qui font le sens de l'existence individuelle et des luttes jalonnant le chemin de la réalisation de soi ».

Pour ce courant de pensée, à défaut d'être une science, au sens où l'entend "la science dure", l'astrologie n'en est pas moins devenue historiquement un champ de connaissance à part entière, s'étant "rationalisée" sur ses propres fondements théoriques, issus d'un anthropocentrisme pleinement assumé et revendiqué, puisque la place de l'Homme dans l'Univers est son champ d'étude privilégié.

Le corpus astrologique devrait ainsi être considéré comme une "modélisation" empirique, établie génération après génération, de la relation de l'homme avec l'Univers. L'astrologie placerait l'Homme au centre de son questionnement, et ainsi donc, quand elle se centre sur la Terre et non sur le Soleil, même à l'heure où l'on sait que la terre n'est pas le centre du système solaire, elle ne fait que poursuivre sa propre "logique" ou étayer la cohérence de son "logos".

C'est pourquoi, dans le cadre de ce courant de penser, on peut affirmer que l'Homme sur la Terre reste le postulat de base de la science astrologique, qui reste fondamentalement géocentrique (et non héliocentrique). Du moins tant que l'Homme continuera à n'habiter que sur Terre. On peut alors résoudre le problème du décalage du référent de l'astrologie (le Zodiaque tropique) avec la réalité physique qui a fait dire aux astronomes que l'astrologie n'a rien de "scientifique"; car ces derniers ne se réfèreraient qu'à "leur" cohérence, et non à celle de l'astrologie qu'ils méconnaissent le plus souvent.

Pour certains astrologues, ce décalage ferait sens (sauf pour l'école sidéraliste, qui ne se fie qu'aux constellations), et serait même fondamental. Car c'est sur ce décalage, dû à la précession des équinoxes, que se fonde leur théorie des âges ou ères astrologiques, dont la fameuse Ère du Verseau à venir.


Astrologie et Chamanisme[modifier | modifier le code]

Selon Laurence Larzul, c'est dans une nouvelle mouvance d'esprit, née des Rencontres d'Eranos, (lieu de rencontre de Jung et d'autres personnes dont l'influence a été majeure sur la pensée scientifique du XXème siècle, avec notamment "le père" de l'histoire des religions : Mircea Eliade), ainsi que Wolfang Pauli, l'un des pères de la théorie quantique, que s'inscrirait l'astrologie contemporaine [35],[36].

En conformité avec son école, qui affirme tenir davantage à la connaissance de soi qu'à la prédiction, Laurence Larzul est en effet revenue à une considération plus "chamanique" du rôle de l'astrologue. Ceci jusqu'à voir en l'astrologie une forme de "chamanisme évolué", puisque cette connaissance serait fondée sur l'observation des corrélations entre la nature terrestre et les phénomènes cosmiques.

Se heurtant à la controverse, tant face à la science qu'à la religion, elle affirme que la résurgence de la conscience chamanique fait un pont permettant de sortir de l'impasse des sempiternelles querelles occidentales liées à son héritage judeo-chrétien, et permettrait de mieux comprendre le rôle de l'astrologue et de l'astrologie dans la société. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu..

Selon ses dires, la libération de l'"ethnocentrisme" occidental qui aurait opposé science et religion dans un débat et un rapport de force où l'astrologie a trop longtemps joué le rôle de bouc émissaire permettrait de reconsidérer le rôle de l'astrologue.

Elle rappelle qu'à son origine, l'astrologue était "prêtre", faisant le pont entre le ciel et la terre, tout comme le chaman qui aurait pour charge traditionnelle de protéger son environnement des forces naturelles.

Cette nouvelle vision des choses, propre au XXIème siècle [réf. nécessaire], émergerait notamment du fait de l'ouverture à l'Est et de la chute du mur de Berlin [réf. nécessaire].

Notons que depuis 1999 le chamanisme est reconnu comme religion officielle en Bouriatie, où les chamanes officient à l'égal des lamas tibétains[37]. Ainsi, on parle à présent avec davantage de respect des "peuples premiers" perpétuant une tradition chamanique. Un article du monde diplomatique en fait état[38].

Ce renouveau chamanique favoriserait un "ressourcement" de la pensée européenne. À l'heure où la psychanalyse s'ouvrirait au chamanisme, l'astrologie régénèrerait ses sources, au-delà du bassin méditerranéen.


La résurgence de l'astrologie au XXe siècle doit sans aucun doute beaucoup à la laïcité, qui la protège des divers anathèmes jetés sur elle, tant par la religion que par la science [réf. nécessaire].

Toujours selon Laurence Larzul, la (frêle) conscience écologique qui émerge à notre époque inviterait à reconsidérer sous un autre angle ce que la science verrait depuis longtemps d'un œil sarcastique, à la suite "des lumières". Car ce que la science aurait longtemps considéré comme primitif et synonyme d'archaïque, au sens péjoratif des termes, apparaîtrait aujourd'hui sous un jour plus novateur comme source d'enseignement pour notre époque.

Elle affirme donc que les connections de l'astrologie avec le chamanisme pourraient expliquer pourquoi elle a toujours conservé son "assise" populaire, en accord avec un supposé inconscient collectif qui reconnaitrait, intuitivement et maladroitement, la valeur et le bien fondé de sa pratique ancestrale, et ce malgré les oppositions.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Activities With Astrology », Astronomical society of the Pacific
  2. « Objections to Astrology: A Statement by 186 Leading Scientists », The Humanist, September/October 1975
  3. Robert Hand, « The History of Astrology — Another View » (consulté le )
  4. Eysenck, H.J., Nias, D.K.B., Astrology: Science or Superstition? (Penguin Books, 1982)
  5. Jean-Marie Durand, Les cieux, premier livre de lecture... in Les Dossiers d'Archéologie, Astologie en Mésopotamie, n°191, mars 1994
  6. Il ne s'agit pas à proprement parler d'horoscopes (du grec "horoskopos": qui regarde l'heure) car il n'y est pas encore question du degré du zodiaque qui se lève à l'horizon (physique)
  7. Michaël Richard, Doctorant à l'Université de Paris I, Les Dossiers d'Archéologie n°191 - Mars 1994
  8. Source: Pour une astrologie moderne, Éditions du Seuil, 1977, (ISBN 2-02-004663-6), page 30.
  9. : L'astronomie : Evolution Des Idees Et Des Methodes Par Guillaume Bigourdon
  10. Histoire du développement de la biologie par H. C. D. de Wit, A. Baudière
  11. a et b W.E. Peuckert, L'astrologie, son histoire, ses doctrine, Petite Bibliothèque Payot, n°378, Paris, 1980, (ISBN 2-228-33780-3)
  12. (fr) Images de plus grande résolution du zodiaque du monastère Voroneţ
  13. Pierre Bayle, Pensées sur la comète, paru en 1683,
  14. « La superstition est à la religion ce que l'astrologie est à l'astronomie, la fille très folle d'une mère très sage. » (Voltaire).
  15. « aujourd'hui, le nom d'astrologue est devenu si ridicule qu'à peine le bas peuple ajoute-t-il quelque foi aux prédictions des almanachs » L'encyclopédie de Diderot, article sur l'astrologie - Cité par « Que sais-je » sur l'Astrologie.
  16. Voir par exemple les ouvrages de Jean-François Richard : La Bourse serait-elle aussi gouvernée par les astres ?, Éditions Arnaud Franel, 1998 et Bourse, ce qu'anticipent les astres jusqu'en 2010, Éditions du Rocher, février 2005
  17. Lui-même amateur connu de consultations astrologiques.
  18. Une influence de l'horoscope sur la santé des Blancs et des Chinois en Californie - Afis - Association française pour l'information scientifique
  19. ce que l'on peut facilement constater en comparant les dates du passage du Soleil dans les signes et dans les constellations, voir les articles Signe astrologique et Zodiaque.
  20. Ou « rebroussent chemin » par rapport à l'ordre zodiacal : ainsi, à 320° de l'écliptique, les planètes en déclinaison nord font une petite incursion dans la constellation du verseau avant de replonger dans la constellation du capricorne.
  21. Cercle Zetetique : Match Teissier - CZLR
  22. Résultats du Match Teissier/CZLR sur l'année 2000
  23. Cercle Zetetique : Defi : historique et bilan provisoire
  24. Astrologie : science, art ou imposture ? par Stanislas Antczak
  25. cfr. article « preuves statistiques » sur le site www.astrologue.org
  26. DT 18. 10-12, on en trouve un lointain écho dans GA 5. 19-21 et Ap 21. 8.
  27. Baudelot et Establet
  28. Revue encyclopédique remise, article Astrologie, 2005
  29. « Objections to astrology » in The Humanist 35.5, 1975. Déclaration de 186 personnalités scientifiques de renom (dont 18 Prix Nobel). Voir site sceptique
  30. En 1976, Feyerabend s'est lui-même rendu coupable d'une confusion entre les différents niveaux du discours. « Si vous aviez un seul bon argument, quelle serait l'utilité de tant de signatures ? (...) Tout ce qui porte un nom dans les sciences l'a prêté pour soutenir un document qui est un gouffre d'ignorance et d'inculture. » (Feyerabend, in Dialogues sur la connaissance; trad. fr. aux éd. du Seuil, 1996, p.98.) On notera en effet que la présence d'un argument d'autorité n'implique en rien la faiblesse du raisonnement, et que l'affirmation de Feyerabend est elle-même non étayée. L'action de « faire front contre » l'astrologie « par principe » reste certes critiquable et la démarche des signataires s'identifie bien à la logique de « relativisme » combattue par Feyerabend. Néanmoins, les qualifications « ignorance et gouffre d'inculture » apparaissent une symétrique pétition de principe.
  31. « L'absence de preuve n'est pas preuve de l'absence : l'absence de relation entre deux phénomènes reste impossible à prouver (les progrès de la science peuvent fournir demain l'explication [à l'astrologie] qui manque aujourd'hui). » Daniel Kunth, Philippe Zarka, in Que sais-je - L'Astrologie (2005), p.86
  32. Critique des astronomes Zarka et Biraud
  33. cfr http://www.sceptiques.qc.ca/assets/docs/qs51p13.pdf Déclaration de 186 personnalités scientifiques de renom (dont 18 Prix Nobel)]
  34. Kepler, Johannes. (1610) Tertius Interviens. Extraits traduits dans Kepler's Astrology (Excerpts selected and translated) Dr. Kenneth G. Negus En ligne : http://cura.free.fr/docum/15kep-en.html
  35. ABC de l'Astrologie Karmique - Laurence Larzul - Ed Grancher 1998 et 2009
  36. Comprendre la Lune Noire - Laurence Larzul - Ed. Grancher 2002
  37. [1]
  38. [2]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

  • Wilhelm Knappich, Histoire de l'astrologie, préface d'André Barbault, éditions Vernal/Philippe Lebaud, 1986, (ISBN 2-86594-022-5)
  • Il y a eu plusieurs éditions de L'Astrologie dans la collection « Que sais-je ? » des Presses Universitaires de France (PUF)
    • version 1951 (multiples rééditions actualisées jusque dans les années 80, épuisée), par Paul Couderc, avec une approche scientifique attaquant l’astrologie (en relation avec l’Union rationaliste)
    • version 1989 (retirée de la vente), par Suzel Fuzeau Braesch, pro-astrologie
    • version 2005, par Daniel Kunth et Philippe Zarka, texte qui rappelle quelques définitions et évidences et montre ainsi que l'astrologie se place en dehors du domaine scientifique, par le défaut de sa méthode
  • Edgar Morin (sous la direction de), Philippe Defrance, Claude Fischler, Lena Petrossian, Le retour des astrologues, Les Cahiers de l'Obs, 1971 (enquête sociologique)
  • Edgar Morin (sous la direction de), Philippe Defrance, Claude Fischler, Lena Petrossian, La croyance astrologique moderne, diagnostic sociologique, Nouvelle édition revue par Claude Fischler, éditions L'Age d'Homme, 1982

Astrologie non occidentale[modifier | modifier le code]

  • Jean Bottero, « L'astrologie mésopotamienne : l'astrologie dans son plus vieil état », in Béatrice Bakhouche, Alain Moreau et Jean-Claude Turpin, Les astres. Les astres et les mythes, Montpellier, 1996, t. I, p. 159-182.
  • Jacques Halbronn, Le monde juif et l'astrologie, histoire d'un vieux couple, Milan, Archè, 1985, 433 p.
  • Marguerite Rutten, La science des Chaldéens, Que Sais-Je?, Presses Universitaires de France, 1962

Astrologie grecque[modifier | modifier le code]

Astrologie à Rome[modifier | modifier le code]

  • Béatrice Bakhouche, L’astrologie à Rome. Louvain : Peeters, 2002, 241 p. (ISBN 2-87723-632-3).
  • Béatrice Bakhouche, Alain Moreau et Jean-Claude Turpin, Les astres, tome I : Les astres et les mythes. la description du ciel. Actes du Colloque international de Montpellier (23-25 mars 1995), Publications de la Recherche, Université Paul Valéry - Montpellier III, 320 p. (ISBN 2-905397-96-9).
  • Béatrice Bakhouche, Alain Moreau et Jean-Claude Turpin, Les astres, tome II : Les correspondances entre le ciel, la Terre et l’homme. Les « survivances » de l’astrologie antique. Actes du Colloque international de Montpellier (23-25 mars 1995), Publications de la Recherche, Université Paul Valéry - Montpellier III, 296 p. (ISBN 2-84269-024-9).
  • Béatrice Bakhouche, Les textes latins d’astronomie : un maillon dans la chaîne du savoir. Louvain : Peeters, 1996, 347 pages, (ISBN 2-87723-292-1).

Astrologie occidentale[modifier | modifier le code]

  • Speculum astrologiae. Quod attinet ad judiciariam rationem nativitatum atque annuarum revolutionum: cum nonnullis approbatis Astrologorum sententiis. Rerum catalogum sequens pagina indicabit. [Avec :] - Compendium de stellarum fixarum observationibus. Opus mathematicae studioso utilissimum.- Tabulae resolutae astronomicae de supputandis siderum motibus, secundum observationes Nicolae Copernici, Prutenicarumque Tabularum. Lyon, Phillipe Tinghi (imp. par Pierre Roussin), 1573. Ce « Miroir de l'astrologie » de Francesco Giuntini est, selon Caillet, « un des plus célèbres et le principal monument de l'Astrologie ancienne ». Ce traité très complet, outre une défense de l'astrologie, donne les nativités de très nombreux personnages célèbres et des tables astronomiques selon Copernic.
  • Richard Pellard, Manuel d'astrologie universelle, Editions Dervy 1991. Une approche « rationnelle » et conditionaliste de l'astrologie contemporaine.
  • Jacques Vanaise, L'Homme-Univers, éditions Le Cri, Bruxelles, 1993
  • Jacques Vanaise, La Légende des Signes (Le zodiaque : un échiquier de vie), éditions Le Cri, Bruxelles, 2005
  • Charles Vouga, Une astrologie pour l'ére du Verseau, Edition du Rocher
  • Charles Vouga, Astrologie expérimentale, Edition du Rocher. Une approche « non causale » des « phénomènes astrologiques ».

Analyse critique[modifier | modifier le code]

  • (en) Bart J. Bok, A critical look at astrology, The Humanist, septembre-octobre 1975 (le "manifeste des 186")
  • Marcel Boll, L'occultisme devant la science, Que Sais-je?, Presses Universitaires de France, 1944
  • Henri Broch, Au cœur de l'extra-ordinaire, Editions Book-e-book. Ouvrage consacré aux pseudo-sciences et croyances erronées, avec un long chapitre consacré à l'astrologie, ses principes, ses failles de raisonnement et ses aberrations.
  • S. Bret-Morel, Le déclassement de Pluton, à moyen terme un enjeu majeur pour l'astrologie ? [3] [4] [5] [6], 2007. Dossier critique sur les questions gênantes que devraient poser prochainement les nouvelles planètes naines à l'astrologie : technique, méthodologie, génération d'un symbolisme astrologique.
  • S. Carlson, A double-blind test of astrology, Nature, 318, pp. 419-425, 1985.
  • Hugues de Chanay, « Impatience dans l’azur : les pages d’horoscopes d’Elisabeth Teissier », in Ch. Boix (2007, éd.) Manipulation, argumentation, persuasion, Paris : l’Harmattan, 295-342.
  • R. Culver & P. Ianna, Astrology: true or false ?, Prometheus books, New-York, 1988.
  • Suzel Fuzeau Braesch, La Preuve par deux, Robert Laffont, 1992. C'est un livre « pro astrologie »
  • Jacques Halbronn, Clefs pour l'astrologie, Ed. Seghers, 1993
  • Jacques Halbronn Article 'Astrologie", Encyclopaedia Universalis, 1994
  • Frédéric Lequevre, Astrologie : art, Science ou Imposture ?, collection Zététique, Horizon Chimérique, Bordeaux (1991) (ISBN 2-907202-25-1)
  • Jean-Paul Krivine, Mars ne s'intéresse pas aux sportifs [7], De nouvelles planètes dans la mare des astrologues [8]
  • D. Lesueur, l'astrologie en questions, Ciel et Espace N° 254, janvier, p. 32
  • Galipernic Newstein (de : Galilée, Copernic, Newton, Einstein) L'astrologie ou comment avoir toujours raison, Ciel et Espace N° 254, janvier 1991, p. 36
  • Jean-Claude Pecker, 5 réponses à un amateur d'astrologie [9], L'astrologie et la science, La Recherche N° 140, janvier 1983, p. 118 (voir aussi le numéro 142, pp. 371-372 ; Astrologie: le débat continue, réponses à G. Preschoux et M. Gauquelin.
  • Michel de Pracontal, L'imposture scientifique en 10 leçons, Poche/Biblio Essais, 1986.
  • L'article astrologie de la Revue encyclopédique remise édité par le collectif remise. Document de synthèse présentant un historique détaillé et particulièrement bien sourcé sur la controverse (présentation accessible du discours sceptique).
  • Michel Rouzé, La Néo-astrologie au banc d'épreuve, cahier AFIS N° 125, septembre, p. 1, 1982, L'astrologie mesurée par le physicien, Science et Vie N° 825, juin, p. 62, 1986
  • Évry Schatzman, La croyance en l'astrologie et l'honneur de la presse, Le Monde, 4-5 janvier 1987, p. 30.
  • Arkan Simaan, Ces astronomes-astrologues du passé, article paru dans Science et pseudo-sciences, revue de l’Association française pour l'information scientifique].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

L'Astrologue qui se laisse tomber dans un puits, Jean de La Fontaine : Livre II, Fable 13

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Sites critiques[modifier | modifier le code]

Sites pro-astrologie[modifier | modifier le code]

Iconographie[modifier | modifier le code]