Wikipédia : quel modèle démocratique ?
Faut-il mentionner le nom de naissance pré-transition des personnes transgenres dans les articles Wikipédia ? La question a déchiré récemment l’encyclopédie communautaire en ligne. L’occasion d’interroger son mode de fonctionnement.
Les débats houleux sont monnaie courante sur Wikipédia. Celui occasionné récemment par un sondage sur la mention du « deadname » (« nom mort », anglicisme désignant un nom de naissance civilement abandonné) des personnes transgenres ayant acquis une notoriété sous ce nom restera sans doute dans les annales. La presse nationale, jusqu’au Monde, s’en est fait l’écho. Un éclairage soudain, par le prisme de la polémique, qui interroge le fonctionnement méconnu de l’encyclopédie en ligne – le plus célèbre projet communautaire et autogestionnaire de l’ère internet, à n’en pas douter.
Pour qui ne s’y est jamais essayé, le fonctionnement de « Wikipédia, l’encyclopédie libre » peut sembler fort mystérieux. Cette perplexité, cependant, n’est-elle pas à la mesure de la très grande simplicité, presque désarmante, du fonctionnement de l’encyclopédie ouverte ? Comme toute plateforme de type wiki, Wikipédia se développe autour d’un principe simple : n’importe qui (même non inscrit sur le site) peut participer. En corrigeant une faute. En amendant ou complétant une entrée – il suffit pour cela de cliquer sur les innombrables liens « modifier » qui jalonnent, de section en section, les articles, tout en suivant au besoin les nombreux conseils de fond et de formes. En créant une nouvelle page – la procédure est un peu plus compliquée, mais des guides sont produits par la communauté pour expliquer la marche à suivre. Les limitations sont essentiellement techniques : il faut comprendre comment ça marche. Mais l’internaute demeure essentiellement libre. Il n’est besoin a priori d’aucune autorisation ou validation pour effectuer une contribution (à quelques exceptions près, comme les pages temporairement protégées sur des sujets extrêmement clivants ou qui peuvent faire l’objet de vandalisme – telle que, par exemple, l’entrée biographique d’Adolf Hitler –, qui ne peuvent être modifiées par n’importe qui et sont verrouillées par les administrateurs du site).
Cette licence laissé à l’internaute anonyme ne signifie pas, évidemment, que le travail effectué par un contributeur n’est soumis à aucune forme d’évaluation. Il est possible que vos modifications soient amendées ou même annulées par un autre contributeur qui les jugerait, par exemple, non fondées sur des sources fiables. Il est bien possible également que, ayant créé un nouvel article sur un sujet excessivement creux, tout comme sur une entreprise à des fins publicitaires ou sur une personnalité sans notoriété particulière ni accomplissements notables, d’autres contributeurs mettent en doute la pertinence encyclopédique de la page et demandent sa suppression. Vous pouvez, d’ailleurs, en faire de même. « Un aspect essentiel de Wikipédia est que vous êtes un contributeur complet, c’est-à-dire que vous avez la possibilité d’être un auteur, un correcteur et un contrôleur, comme tous les autres participants. […] Tous les wikipédiens peuvent surveiller la création et les modifications apportées aux articles par le biais de la page Modifications récentes. » Rien n’interdit bien sûr formellement à un utilisateur d’insister, mais la situation risque alors de dégénérer en une guerre d’édition vaine. L’organisation de Wikipédia encourage au contraire, dans ces cas, la mise en place d’un dialogue pour résoudre le problème. Chaque page est doublée d’un espace de discussion (accessible en tête d’article), voué à l’expression des désaccords et à leur résolution. Chaque utilisateur, non seulement ceux impliqués dans les modifications de l’article au cœur du débat, peuvent y contribuer.
Ces espaces de discussion permettent en général de régler simplement l’essentiel des problèmes au cas par cas. Mais pas toujours : la divergence peut persister, ce qui pose la question des critères légitimement applicables pour juger de la pertinence d’une contribution. Et surtout, si l’on s’en tenait à cette approche au cas par cas, un règlement local pourrait coexister avec d’autres arbitrages ponctuels très différents. Bref, entrent en jeu les normes collectives qui organisent la vie de Wikipédia. S’il « n’est pas nécessaire de les connaître pour commencer à participer », cette connaissance, au moins partielle, est souvent conseillée. Encore faut-il comprendre la nature originale de l’architecture normative de l’encyclopédie.
- Principes fondateurs. À l’origine, cinq « principes fondateurs » seulement encadraient la vie de l’encyclopédie : la nature « encyclopédique » du site collaboratif ; la « recherche la neutralité de point de vue" ; la diffusion du contenu en licence libre ; le caractère « collaboratif qui suit des règles de savoir-vivre » ; l’absence d’autres règles fixes que ces cinq principes premiers. Les fondateurs de l’encyclopédie, Jimmy Wales et Larry Sanger, ont proposé différents éclairages sur ces premiers principes – signe que leur signification même peut faire l’objet d’une discussion interprétative assumée plutôt qu’éludée. Les principes fondateurs restent volontairement très généraux : c’est leur « esprit » qui importe surtout.
- Règles et recommandations. Au cours de son histoire, Wikipédia a ensuite vu émerger une foule de règles et recommandations plus spécifiques, non pas données d’emblée mais produites par la communauté à travers la discussion. Les règles sont considérées comme plus contraignantes (consensus mieux établi) que les recommandations : « Contrairement aux règles, les recommandations peuvent être moins strictement respectées et ne peuvent pas être toujours opposées à un contributeur s’il ne les respecte pas. » Mais « certains usages et certaines recommandations sont implicitement devenus des règles, faisant consensus de longue date auprès des wikipédiens et étant devenus des outils importants de l’encyclopédie. » Quoiqu’il en soit, aucune de ces normes ne doit être considérée comme définitive dans son contenu ou sa formulation. Le cinquième principe est d’ailleurs souvent expliqué en termes d’« interprétation créative des règles » (souplesse des règles) : « L’interprétation créative des règles ne signifie pas qu’il faille ignorer les règles, mais que celles-ci doivent être interprétées pour faire face aux situations concrètes quand l’amélioration de l’encyclopédie le requiert. » Les principes fondateurs priment toujours sur les règles et recommandations postérieures (« hiérarchie des normes »).
- Consensus. « Le consensus est la méthode normale de prise de décision sur Wikipédia. Les règles et recommandations résument le consensus de la communauté. » Elles formalisent et explicitent un accord, « manifeste » ou « tacite » sur différentes prescriptions normatives. Le consensus est compris dans un sens large : s’il « désigne en principe un accord unanime, ou l’absence d’opposition, il peut refléter l’accord d’une forte majorité, en l’absence d’opposition argumentée ou suffisamment bien étayée par des sources. Le consensus comme méthodologie de prise de décision cherche à tenir compte de l’opinion de chaque participant et essaye de proposer un choix ayant l’accord de tous. » Le consensus peut donc être « approximatif », mais il doit être « clair ». « L’aspect le plus important pour arriver à un consensus est de s’assurer que tous les problèmes ont été entendus et pris en considération dans la discussion. » Par ailleurs, le « consensus peut changer » : il « n’est pas immuable. Il est raisonnable, et parfois nécessaire, que la communauté change d’avis ». Chaque norme entérinant un consensus sur un point particulier possède, enfin, sa propre page.
- Procédures. Il n’y a pas de procédure fixe pour l’établissement ou la mise en évidence d’une norme consensuelle : la meilleure manière d’établir le consensus, et le type de consensus que l’on peut, selon les cas, légitimement rechercher, fait elle-même l’objet de discussions. « Les recommandations ont souvent été adoptées […] par le biais de simples discussions ou par la constatation qu’un usage est très répandu dans la communauté. » Les règles, de leur côté, font en général l’objet d’une procédure plus codifiée, la « prise de décision ». Cette procédure – « processus long et complexe » – est relativement rare. « Le pourcentage de réussite d’une prise de décision est très faible : la plupart d’entre elles n’arrivent pas à dépasser le stade préliminaire. » Des options plus « légères » sont en général privilégiées comme le sondage. Le processus de « prise de décision » se décompose en plusieurs étapes relativement souples. Tout commence par une « discussion préalable à la prise de décision », qui est l’étape sans doute la plus importante de la procédure. Les contributeurs y débattent pour savoir « quelles questions seront soumises aux contributeurs », mais pas seulement. « Il est nécessaire de définir par avance comment le consensus, ou son absence, sera constaté », donc les « modalités de vote » (quel mode de scrutin adopter ?). Il s’agit, en particulier, de « définir le corps électoral et les règles de dépouillement pour chacune des questions posées » (Qui peut voter ? Selon quels critères ? Quels votes prendre en compte ?) Les critères, variables, concernent en particulier le nombre de contributions à l’encyclopédie et l’ancienneté des comptes, pour éviter le rameutage (en particulier sur les réseaux sociaux) ou à l’immixtion de nouveaux utilisateurs ponctuels pour faire pencher le vote dans un sens ou dans l’autre (phénomène qui se produit souvent sur des questions très clivantes). Un engagement minimal dans la vie communautaire est ainsi en général requis, pour lutter contre les formes de « désorganisation de l’encyclopédie » qui parasite la vie propre de la communauté. Vient ensuite, à proprement parler, le moment du vote. Mais la procédure ne s’arrête pas là : reste à dépouiller les votes (en décomptant éventuellement les votes « irréguliers ») et à interpréter les résultats pour déterminer si un consensus (ou des éléments de consensus) se dégage avant de synthétiser le résultat sous la forme d’un article dont la rédaction elle-même peut faire l’objet de discussions.
- Vote. On le voit, le vote occupe, dans la démocratie à la Wikipédia, une place mineure. En dehors de cas très particuliers (procédures comme « la sélection des articles de qualité », « décisions durables » sur les « définitions des statuts », élection « des candidats qui vont occuper certains statuts et remplir certaines fonctions », etc.), le vote joue un rôle résolument périphérique et il « devrait ainsi rester un processus décisionnel exceptionnel réservé à quelques domaines d’applications spécifiques » : « Au lieu d’établir un rapport de force numérique, il est important de convaincre les autres contributeurs en commentant son avis, de rechercher d’autres solutions et de ne pas perdre de vue que sur un wiki, toute décision est temporaire. » Le vote est appréhendé avec une certaine méfiance : « Voter est anti-consensus », « voter apporte la confusion », « voter encourage les fausses dichotomies » en réduisant un problème « à une question à laquelle il faut répondre par “oui” ou “non” ». « Un vote encourage les votants à rester divisés en empêchant la mise en place d’un compromis et l’émergence de nouvelles propositions. Les votants n’interagissent pas, mais doivent choisir un camp sans pouvoir exprimer la raison de leur choix. […] Lorsqu’un vote a eu lieu sur un sujet, les positions se crispent sur le résultat obtenu lors du vote. […] La prise de décision sur Wikipédia n’est pas fondée sur un décompte de votes […] Organiser des votes, où la discussion n’est pas possible avant, pendant et après le vote, est généralement à éviter. » Face à la mise en scène binaire du vote, l’encyclopédie tente en au contraire d’« arriver naturellement, par touches successives », à un consensus. Le vote est donc utilisé avec parcimonie, en accord avec le principe « discuter au lieu de voter ». Il l’est, la plupart du temps (comme ça a été le cas avec le deadname) dans le cadre de sondages, qui visent essentiellement à prendre le pouls de la communauté en amont d’une discussion (« pour débuter une discussion plutôt que pour la finir »). Même dans le déroulement de la procédure de prise de décision, le vote est jugé beaucoup moins essentiel que la discussion : si la discussion en amont ne laisse pas envisager l’émergence d’un consensus (ou si trop peu d’utilisateurs y prennent part), la procédure est en général abandonnée. Si in fine le vote a lieu, les continuateurs sont encouragés à accompagner leurs réponses d’un résumé synthétique de leurs arguments.
Le modèle démocratique de Wikipédia est, on le voit, très original. À l’événement clivant du vote, il oppose une forme patiente de processualité. L’anthropologue David Graeber, dans La Démocratie aux marges (2013), met en regard ces deux modalités de compréhension de la démocratie. La démocratie par le vote, et sa forme moderne, représentative, a fortement imprégné l’imaginaire occidental. Elle favorise la prééminence de la majorité au détriment des minorités, qui s’en ressentent bien souvent oubliées ou opprimées, et doit par conséquent s’accompagner d’une dimension coercitive pour éviter les dangers des dérives factieuses. Elle est en général mise en avant pour son efficacité dans la prise de décision, dans la mesure où le vote permet de trancher. La démocratie du consensus, au contraire, insiste moins sur l’efficacité et davantage sur la recherche de la cohésion de la communauté, que le processus décisionnel doit a minima garantir et qu’il peut même, en impliquant les différentes voix, contribuer à créer ou renforcer. Wikipédia apparaît, à sa manière, comme une forme de démocratie du consensus qui repose – pour l’heure – sur différents piliers : la recherche de l’accord le plus largement acceptable, la plasticité des procédures décisionnelles et recommandationnelles, l’engagement des contributeurs dans la vie de l’encyclopédie, la confiance dans les vertus de la discussion argumentée (« lorsqu’on travaille judicieusement et que l’on s’exprime correctement, son opinion peut quelquefois suffire pour confirmer, voire décider seul du résultat de la discussion »).
Il arrive assurément que certaines règles ou recommandations ne conviennent pas à une partie des utilisateurs – dès leur adoption ou ultérieurement, avec l’émergence de nouvelles problématiques. Fort heureusement, les choses ne sont pas figées. Aucune norme, en dehors des principes fondamentaux, n’a valeur d’absolu. Toute norme est susceptible de changer. Cette ouverture n’est pas une invitation à faire fi des règles. « Ce n’est pas parce qu’une règle est mauvaise qu’il devient acceptable de l’ignorer ; il est préférable de l’améliorer. » Ce n’est pas non plus une invitation, pour les contributeurs insatisfaits, à relancer dans la foulée un nouveau débat alors qu’une règle ou recommandation vient d’être adoptée. Le nouveau débat ne ferait qu’exacerber les clivages et les tensions, et ne déboucherait pas sur un résultat différent. En revanche, avec sa mise en œuvre effective, l’appréciation de la norme au sein de la communauté est souvent amenée à évoluer. La norme est toujours trop générale pour prendre en compte l’ensemble des situations particulières où surgissent des problèmes spécifiques. C’est dans la pratique, à l’usage, confronté à des cas concrets, qu’une norme peut se révéler inadaptée, non pertinente, réductrice ou insuffisante. Le temps de la démocratie à la Wikipédia n’est pas celui de l’immédiateté et du définitif mais celui du tâtonnement et du provisoire. C’est ce qui fait tout son intérêt.
Faut-il y voir une source d’inspiration pour la politique ? C’est en tout cas ce que pense la spécialiste des technologies Beth Simone Noveck, qui développe l’idée de « gouvernance wiki » dans Wiki Government: How Technology Can Make Government Better, Democracy Stronger, and Citizens More Powerful (2009). Elle y plaide pour une « vision collaborative de la démocratie » susceptible de prendre le relais d’une « conception anémique de la démocratie participative ». Faute de « technologies capables de rendre la collaboration possible à grande échelle », l’idée de participation à la vie démocratique a été réduite à deux formes appauvries : pour les questions nationales, au « vote une fois par an » ; pour les question locales, éventuellement, à la « délibération communautaire », au « dialogue civique et à la formation de l’opinion publique à petite échelle ». Les nouvelles technologies offrent au contraire des possibilités inédites de collaboration étroite sur des distances très importantes. Elles permettent la coopération d’acteurs qui ne se connaissent pas – et qui n’auraient, autrement, aucune occasion de se connaître. Elles peuvent par conséquent continuer au tissage de la communauté politique. À condition, bien entendu, que le mouvement collaboratif permette effectivement aux citoyens qui s’y engagent de prendre en main ensemble leur destin.
Enfin, selon Noveck, la « gouvernance wiki » transforme l’idée d’égalité politique. « Traditionnellement, la participation de masse, comme le vote, est considérée comme assez démocratique parce que tout le monde peut participer de la même manière. » Tout le monde s’exprime au même moment sur la même question. Toutefois, le dispositif limite drastiquement le nombre de questions sur lesquelles il est jugé pertinent de solliciter le peuple comme un tout. La consultation demeure donc rare – d’autant plus rare que, note Noveck, les dirigeants, négligeant l’intelligence collective qui émerge de l’échange, considèrent en général que les citoyens manquent d’« expertise » pour faire le bon choix sur les « grandes questions ». L’organisation wiki permettrait au contraire une participation multimodale sur une multitude d’enjeux dans lesquels le citoyen pourrait s’investir selon ses intérêts, ses valeurs, ses connaissances, etc. « Les gens n’ont pas besoin de participer au même exercice » pour être égaux. Ce qui importe, c’est l’« égalité d’opportunité » : qui veut collaborer à tel ou tel projet y est autorisé. On jugera sans doute la position de Noveck un peu utopiste. Elle a quoi qu’il en soit le mérite de souligner la portée politique du projet aussi célèbre dans ses utilisations que méconnu dans son fonctionnement qu’est Wikipédia.
Expresso : les parcours interactifs
Joie d’aimer, joie de vivre
Pas si vite nous dit Spinoza, dans cet éloge à la fois vibrant, joyeux et raisonné de l'amour en général.
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